Skip to main content
Newsletter Info

CESE info

European Economic and Social Committee A bridge between Europe and organised civil society

MAY 2022 | FR

GENERATE NEWSLETTER PDF

Langues disponibles:

  • BG
  • CS
  • DA
  • DE
  • EL
  • EN
  • ES
  • ET
  • FI
  • FR
  • GA
  • HR
  • HU
  • IT
  • LT
  • LV
  • MT
  • NL
  • PL
  • PT
  • RO
  • SK
  • SL
  • SV
Éditorial
Christa SCHWENG

Éditorial

Célébrer l’unité, faire preuve de solidarité

Cette année, les célébrations de la journée de l’Europe le 9 mai ont été différentes de celles des années précédentes. L’agression russe contre l’Ukraine, injustifiée et ne correspondant à aucune provocation, nous a brutalement rappelé la raison de la création de l’Union européenne et l’importance de la paix et de la solidarité. Cette année, plus que jamais, nous célébrons notre unité et les réalisations de l’Union. Nous devons aussi faire preuve sans relâche de notre solidarité avec l’Ukraine.

 

Read more in all languages

Célébrer l’unité, faire preuve de solidarité

Cette année, les célébrations de la journée de l’Europe le 9 mai ont été différentes de celles des années précédentes. L’agression russe contre l’Ukraine, injustifiée et ne correspondant à aucune provocation, nous a brutalement rappelé la raison de la création de l’Union européenne et l’importance de la paix et de la solidarité. Cette année, plus que jamais, nous célébrons notre unité et les réalisations de l’Union. Nous devons aussi faire preuve d’une solidarité de tous les instants avec l’Ukraine.

Le 9 mai, nous avons assisté à la manifestation de clôture de la conférence sur l’avenir de l’Europe. La porté initiale de cette manifestation avait été élargie pour répondre à un défi nouveau: traiter des conséquences sociales et économiques de la guerre en Ukraine dans un contexte post-pandémique déjà exigeant.

Près d’un an plus tard, je peux dire que la conférence a été un succès. Dans l’ensemble, le processus a été transparent et son résultat est plutôt positif. Mais le travail est loin d’être terminé. Il nous faut maintenant répondre aux exigences et aux attentes des citoyens.

En premier lieu, il s’impose de créer un tableau qui permette aux citoyens de savoir quelles sont les mesures qui ont été prises pour faire suite à chacune des recommandations. Un tel instrument garantirait un suivi structuré et transparent. De fait, la transparence, de même que la représentation équitable, sont des facteurs clefs d’une démocratie participative.

L’on pourrait également envisager, en nous appuyant sur les leçons que nous avons tirées de la conférence sur l’avenir de l’Europe, l’instauration d’un échange permanent avec les citoyens, dans lequel le CESE jouerait un rôle d’intermédiaire institutionnel.  

Dans le contexte de la conférence, je tiens à souligner une nouvelle fois l’importance d’associer la société civile organisée à l’élaboration des politiques. Le Comité continuera à travailler en étroite collaboration avec les institutions européennes afin d’atteindre des objectifs communs en vue de rendre nos sociétés plus fortes.

Nous veillerons à ce que la contribution de la société civile organisée soit au cœur d’une démocratie participative accrue. La participation de tous doit être la base d’une Union européenne où chacun peut vivre et s’épanouir à loisir.

Christa SCHWENG
, présidente du CESE

À vos agendas

31 mai-1er juin 2022 à Marrakech

Édition 2022 du sommet euro-méditerranéen des conseils économiques et sociaux et institutions similaires

2 juin 2022 à Bruxelles

JOURNÉE DE L’ICE 2022

8 juin 2022 à Bruxelles

20e anniversaire de la CCMI

15 et 16 juin 2022 à Bruxelles

Session plénière du CESE

Droit au but

Dans la rubrique «Droit au but», nous mettons l’accent sur les avis et les initiatives du CESE qui peuvent faire la différence. Dans cette édition, Tatjana BABRAUSKIENĖ, membre du CESE, présente les principaux éléments d’un nouvel avis sur le thème «Soutenir le secteur des médias indépendants en Biélorussie». Elle souligne les dangers qu’encourent les journalistes indépendants en Biélorussie et dans d’autres États autoritaires où les principes démocratiques sont bafoués, et demande qu’on les protège. (ehp)

Read more in all languages

Dans la rubrique «Droit au but», nous mettons l’accent sur les avis et les initiatives du CESE qui peuvent faire la différence. Dans cette édition, Tatjana BABRAUSKIENĖ, membre du CESE, présente les principaux éléments d’un nouvel avis sur le thème «Soutenir le secteur des médias indépendants en Biélorussie». Elle souligne les dangers qu’encourent les journalistes indépendants en Biélorussie et dans d’autres États autoritaires où les principes démocratiques sont bafoués, et demande qu’on les protège. (ehp)

Tatjana Babrauskienė: L’Union européenne devrait soutenir les médias indépendants en Biélorussie

Le CESE estime que la situation en Biélorussie concerne l’Europe et devrait dès lors faire l’objet d’une attention appropriée. L’Union européenne et ses États membres pourraient contribuer à relayer et à diffuser des informations indépendantes provenant de Biélorussie dans toute l’Europe, en la mettant à disposition dans d’autres langues.

Read more in all languages

Le CESE estime que la situation en Biélorussie concerne l’Europe et devrait dès lors faire l’objet d’une attention appropriée. L’Union européenne et ses États membres pourraient contribuer à relayer et à diffuser des informations indépendantes provenant de Biélorussie dans toute l’Europe, en la mettant à disposition dans d’autres langues. 

En Biélorussie, depuis les élections présidentielles organisées en août 2020 et considérées comme truquées par l’opposition et les démocraties occidentales, le régime autoritaire d’Alexandre Loukachenko a pris des mesures brutales pour étouffer un mouvement de protestation d’une ampleur sans précédent dans ce pays, en lançant une attaque massive contre la société civile et les médias d’information. Plus de 35 000 personnes ont été arrêtées, des milliers de personnes ont subi des violences physiques de la part des forces de l’ordre et plusieurs manifestants ont été tués. 

Tout au long de cette période, journalistes, blogueurs et écrivains ont couvert les manifestations, documentant les brutalités policières, relayant des informations avérées et cherchant des connexions internet opérationnelles pour télécharger leurs images, tout en évitant de se faire arrêter. C’est grâce à eux que le monde entier a appris qu’une crise des droits de l’homme sans précédent frappait la Biélorussie. Il importe de reconnaître le travail extraordinaire que ces journalistes biélorusses ont accompli, les épreuves qu’ils ont traversées et les risques qu’ils ont pris pour leur vie, voire parfois pour celle des membres de leur famille, afin de faire connaître la vérité, et il faut aussi saluer le courage des nombreux manifestants pacifiques qui ont exprimé leur opposition par les moyens les plus créatifs.

Le CESE estime que la situation en Biélorussie concerne l’Europe et devrait dès lors faire l’objet d’une attention appropriée. L’Union européenne et ses États membres pourraient contribuer à transmettre les informations provenant de Biélorussie à un public plus large, en établissant des liens avec différentes agences de presse biélorusses indépendantes et en traduisant leur contenu dans d’autres langues. 

Dans un récent rapport d’information, Le CESE évoque les principales mesures qui pourraient être prises par les États membres de l’Union européenne pour soutenir les médias indépendants en Biélorussie, et potentiellement dans d’autres pays:

  • donner à la communauté internationale un exemple de soutien à la liberté des médias en période de crise en fournissant une aide aux journalistes biélorusses qui cherchent à fuir la répression;
  • créer un fonds européen et des fonds nationaux afin de soutenir les médias et les journalistes biélorusses libres, ce modèle pouvant potentiellement être étendu à d’autres pays sous le joug d’une dictature, y compris la possibilité d’obtenir une aide d’urgence pour les journalistes victimes de la répression et exilés ayant besoin d’un soutien juridique, financier et psychologique;
  • mettre au point une stratégie permettant d’orienter les aides de manière à pérenniser le travail des journalistes; 
  • envisager d’intégrer les journalistes indépendants biélorusses dans les réseaux nationaux de ses États membres en les employant au sein de leurs médias respectifs ou en leur offrant des possibilités de bourses;
  • renforcer les aides et de veiller à un degré suffisant de flexibilité en réduisant les contraintes bureaucratiques pour obtenir le soutien financier de l’Union;
  • prévoir des alternatives en matière de fourniture d’accès à l’internet à partir de l’UE, pour le cas où l’opérateur national supprimerait l’accès; 
  • soutenir les innovations en matière de transferts d’information; 
  • s’abstenir de livrer des équipements ou des logiciels utilisés pour censurer l’internet ou certains sites web en Biélorussie et sanctionner la société nationale de télécommunications Beltelecom, qui détient le monopole de l’hébergement du trafic international de l’internet et qui était à l’origine des coupures d’accès dans tout le pays;
  • combattre la surveillance de l’internet et fournir aux journalistes biélorusses des outils leur permettant de contourner la censure et d’améliorer leurs aptitudes numériques. 

Le CESE est d’avis que l’Union européenne devrait ajouter d’urgence à la liste des sanctions tous les juges, procureurs et membres des forces de l’ordre qui prennent part aux poursuites contre des journalistes et des militants.

Tatjana Babrauskienė, membre du CESE

D’Ukraine, sur la route de...

C’est grâce au travail héroïque que mènent sans relâche des journalistes, des photographes et des cinéastes, qui vont là où nous ne pouvons nous rendre, que l’histoire tragique de l’Ukraine se déroule quasiment sous nos yeux. L’un d’eux, le photographe polonais Sławek Kaminski, a fait don de ces clichés pris à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, dans la ville polonaise de Rzeszów, ainsi qu’à Medyka-Chehyni, à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine. Nous publions aujourd’hui la troisième photo de cette série. Nous remercions très chaleureusement M. Kamiński de partager avec nous cet instant qu’il a su saisir dans son cadre.

Photo: Sławek Kaminski/GW

Read more in all languages

C’est grâce au travail héroïque que mènent sans relâche des journalistes, des photographes et des cinéastes, qui vont là où nous ne pouvons nous rendre, que l’histoire tragique de l’Ukraine se déroule quasiment sous nos yeux. L’un d’eux, le photographe polonais Sławek Kaminski, a fait don de ces clichés pris à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, dans la ville polonaise de Rzeszów, ainsi qu’à Medyka-Chehyni, à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine. Nous publions aujourd’hui la troisième photo de cette série. Nous remercions très chaleureusement M. Kamiński de partager avec nous cet instant qu’il a su saisir dans son cadre.

Photo: Sławek Kaminski/GW

«Une question à …»

«Une question à …»

Dans notre rubrique «Une question à ...», Jacques Glorieux, l’un des membres les plus chevronnés de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE, évoque le 20e anniversaire que s’apprête à fêter la CCMI.

Read more in all languages

Dans notre rubrique «Une question à ...», Jacques Glorieux, l’un des membres les plus chevronnés de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE, évoque le 20e anniversaire que s’apprête à fêter la CCMI.

Jacques Glorieux est membre du conseil d’administration de plusieurs chambres de commerce en Belgique et au Luxembourg et il assume la vice-présidence de la Fédération des chambres de commerce belges. De 1998 à juillet 2002, il a représenté le secteur houiller belge au sein du comité consultatif de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Il a rejoint le CESE en 2002, au sein de la CCMI nouvellement créée, et est actuellement membre de son organe directeur, le bureau. Il participe activement à toutes les activités de la CCMI liées au charbon, telles que les tables rondes consacrées à ce sujet et l’initiative pour les régions charbonnières en transition, laquelle s’inscrit dans le cadre de la plateforme de la Commission européenne pour une transition juste.

Vingt ans plus tard, la CCMI est plus que jamais d’actualité

CESE info: La CCMI célèbrera son 20e anniversaire le 8 juin prochain. Quel a été son rôle jusqu’à présent, quelle contribution a-t-elle apportée au programme de l’UE et comment a-t-elle été utile à la société civile européenne? Aura-t-elle un rôle essentiel à jouer dans l’avenir de l’Europe?

Jacques Glorieux, membre de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI): La commission consultative des mutations industrielles a été créée au sein du Comité économique et social en 2002 en tant que structure spécifique. Elle a succédé au comité consultatif de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), institué par le traité de Paris en 1952 pour une période de cinquante ans. Il s’agit donc du plus ancien organe de l’UE qui a pour rôle d’anticiper et d’accompagner les mutations industrielles.

 

Read more in all languages

CESE info: La CCMI célèbrera son 20e anniversaire le 8 juin prochain. Quel a été son rôle jusqu’à présent, quelle contribution a-t-elle apportée au programme de l’UE et comment a-t-elle été utile à la société civile européenne? Aura-t-elle un rôle essentiel à jouer dans l’avenir de l’Europe?

Jacques Glorieux, membre de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI): La commission consultative des mutations industrielles a été créée au sein du Comité économique et social en 2002 en tant que structure spécifique. Elle a succédé au comité consultatif de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), institué par le traité de Paris en 1952 pour une période de cinquante ans. Il s’agit donc du plus ancien organe de l’UE qui a pour rôle d’anticiper et d’accompagner les mutations industrielles.

J’ai assisté personnellement à cette transition, car j’ai été le représentant belge du groupe III (Charbon, importateurs et consommateurs) au sein du comité consultatif CECA à Luxembourg de 1998 à juillet 2002. J’ai ensuite rejoint le CESE dans la CCMI nouvellement créée, et je suis actuellement membre de son bureau (coordinateur de la catégorie 3).

Au cours de ces vingt années, la CCMI a apporté un éclairage et des conseils sur des questions touchant particulièrement la société civile. C’est la CCMI qui, par exemple, a attiré l’attention des institutions européennes sur l’obsolescence programmée en 2013. Elle a élaboré de nombreux avis, tirant le meilleur parti de l’expertise sectorielle non seulement de ses membres, mais aussi de ses délégués. Cette double composition est une caractéristique unique et une force de la CCMI.

Le cœur de son activité est ancré dans sa mission historique d’analyse des mutations industrielles du secteur du charbon et de l’acier, en particulier la délocalisation, la relocalisation et la restructuration des industries. Je peux néanmoins affirmer avec fierté que la CCMI a étendu son mandat avec succès à l’ensemble des écosystèmes industriels, notamment aux industries à forte intensité de ressources et d’énergie, aux matières premières critiques, aux secteurs de la santé, de l’automobile, de la construction navale, de l’aéronautique et de la défense.

Je suis confiant dans l’avenir de la CCMI, car sa mission est aujourd’hui plus importante que jamais. La politique industrielle, qui était au cœur de l’intégration européenne dès l’origine avec la CECA, reste au premier rang des priorités européennes, en particulier dans le contexte de la reprise après la COVID-19 qui a fait apparaître des dépendances critiques et a fortement affecté le marché unique. De même, l’invasion récente de l’Ukraine a révélé des vulnérabilités qui ont entraîné des pénuries de certains matériaux et composants essentiels en Europe ainsi qu’une hausse des prix de l’énergie. Dans ce contexte instable, il est essentiel et urgent de réussir la transition écologique et numérique de notre économie pour renforcer la résilience et l’autonomie stratégique de l’Europe.

Ces transformations ont et auront une incidence sans précédent sur notre vie quotidienne et le CESE, en particulier la CCMI, doit jouer un rôle essentiel dans la réalisation d’une transition juste vers un avenir où l’industrie est compatible avec l’environnement, où l’économie prospère et où les travailleurs sont protégés. Avant l’été 2022, la CCMI adoptera des avis portant sur le règlement relatif aux semi-conducteurs du point de vue sectoriel des industries aérospatiale et de la défense, sur les technologies critiques de la défense et de la sécurité (un thème clé pour parvenir à une autonomie stratégique ouverte) et sur les technologies de décarbonation.

Le 8 juin, nous célébrerons le 20e anniversaire de la CCMI, mais nous nous pencherons sur l’avenir et nous aborderons toutes ces questions, en réfléchissant à la meilleure manière dont le CESE peut contribuer à relever les défis auxquels tous les secteurs industriels européens sont confrontés pour rester compétitifs. La conférence sera l’occasion de donner la parole à la société civile organisée, un acteur essentiel pour assurer que ces transformations se déroulent d’une manière juste et équitable, sans laisser personne de côté.  

Je vous invite à suivre cette manifestation sur le site web de la CCMI qui lui est consacré: https://www.eesc.europa.eu/fr/agenda/our-events/events/ccmi-20th-anniversary

 

 

Devinez qui est notre invité

L’invité surprise

Chaque mois, nous présentons dans cette rubrique une personnalité publique dont le travail et l’engagement sont une source d’inspiration. Par leur courage, leur force de caractère et leur détermination à agir, ces personnes offrent un formidable exemple à suivre, et leur bravoure force le respect. Ce mois-ci, nous accueillons Nadija Afanasieva, directrice de l’Institut ukrainien de politique internationale de Kiev (Ukraine). Elle participe également à la coordination de la plateforme de la société civile UE-Ukraine, et plus spécifiquement de son groupe de travail. Son expertise porte sur la coopération transfrontalière et les stratégies macrorégionales, les fonds européens, la spécialisation intelligente et la gestion de projets.

 

Read more in all languages

Chaque mois, nous présentons dans cette rubrique une personnalité publique dont le travail et l’engagement sont une source d’inspiration. Par leur courage, leur force de caractère et leur détermination à agir, ces personnes offrent un formidable exemple à suivre, et leur bravoure force le respect. Ce mois-ci, nous accueillons Nadija Afanasieva, directrice de l’Institut ukrainien de politique internationale de Kiev (Ukraine). Elle participe également à la coordination de la plateforme de la société civile UE-Ukraine, et plus spécifiquement de son groupe de travail. Son expertise porte sur la coopération transfrontalière et les stratégies macrorégionales, les fonds européens, la spécialisation intelligente et la gestion de projets.

 

Nadija Afanasieva: Travailler de concert pour bâtir une Ukraine forte et sûre

Au moment de fêter le Nouvel An en famille ou entre amis et de faire des vœux et des projets pour 2022, aucune personne au monde ne s’attendait à ce que nos vies changent si radicalement en seulement quelques mois.

 

Read more in all languages

Au moment de fêter le Nouvel An en famille ou entre amis et de faire des vœux et des projets pour 2022, aucune personne au monde ne s’attendait à ce que nos vies changent si radicalement en seulement quelques mois.

Pourtant, depuis son indépendance, l’Ukraine a déjà connu une première fois le visage de la guerre: c’était en 2014.

Cette année-là, pendant la révolution de la Dignité, plus de cent personnes ont été tuées sur la place («Maïdan») de l’Indépendance, la place principale de Kiev. Puis sont arrivées l’invasion du Donbass et l’annexion de la Crimée. La société civile ukrainienne a connu une transformation significative en cette année 2014: des volontaires sont montés en première ligne pour aider les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les soldats blessés. Nous pensions alors vivre les jours les plus sombres de notre histoire, mais nous nous trompions.

En 2014, la division de notre société quant à savoir si nous devions rejoindre ou non l’Union européenne a pratiquement disparu. La dernière enquête d’opinion réalisée avant l’invasion russe de février 2022 a montré qu’un pourcentage significatif de 68 % des Ukrainiens étaient favorables à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union; ce pourcentage est monté à 86 % juste après l’invasion, pour atteindre 91 % fin mars, un record absolu!

Ce soutien massif est une réaction à l’aide apportée par la société civile de l’UE. Elle s’est mobilisée immédiatement et a incité les gouvernements de l’Union à prendre rapidement des décisions. Le rôle des bénévoles et volontaires, qui travaillent depuis les premières heures de l’invasion, est énorme. Ce sont en quelque sorte des «superhéros», en ce qu’ils sont capables de trouver rapidement des solutions à tout problème, et de fournir toutes sortes de produits, depuis les munitions et les drones jusqu’aux médicaments ou aux vêtements pour les réfugiés. La vague de manifestations qui se sont déroulées dans l’ensemble de l’UE est une chose incroyable, de même que le nombre considérable de personnes qui ont agité des drapeaux jaunes et bleus sur tout le continent. Alors que nous étions cachés dans des abris, voir ces images de personnes soutenant l’Ukraine dans le monde entier nous a redonné des forces.

La majorité de nos partenaires nous ont contactés dès qu’a été diffusée la nouvelle de frappes aériennes massives dans tout le pays. Ils nous ont demandé: «Comment peut-on vous aider?» Nous avons reçu beaucoup d’aide, mais il nous en faut encore davantage.

L’armée a besoin d’équipements et de technologies innovantes pour gagner la bataille; les médecins, toutes spécialités confondues, ont besoin d’équipements modernes et de personnel pour secourir les soldats et civils blessés; les bénévoles ou volontaires ont besoin de développer davantage de contacts dans le monde entier, etc.

Mais nous avons aussi besoin d’une vision stratégique du processus de redressement en Ukraine, et c’est sur ce point que les efforts communs de l’ensemble du monde démocratique ont un rôle crucial à jouer, pour construire un État solide et sûr, et mettre en place des solutions innovantes en matière de constructions, d’organisation des infrastructures, de soutien aux entreprises et au monde scientifique, de renforcement des capacités pour les institutions des différents niveaux, entre autres.

Tant les Ukrainiens que l’UE ont déjà tiré des leçon très claires de cette guerre:

— Certaines situations appellent des solutions urgentes, en particulier s’agissant des problèmes de sécurité communs.
La guerre a commencé en 2014, et depuis huit ans les Ukrainiens n’ont eu de cesse d’expliquer combien il est dangereux d’entretenir des relations étroites avec la Russie, et de dépendre des ressources énergétiques ou d’autres produits de Russie, pays qui dilapide ses revenus dans des actes de terrorisme et des massacres. Pourtant, ni l’Ukraine ni l’UE n’étaient prêtes à une invasion aussi cruelle et à si grande échelle, faute de quoi nous aurions fait preuve d’une plus grande détermination: l’invasion aurait-elle eu lieu si les sanctions imposées en 2014 avaient été aussi fortes que celles de 2022?

— La guerre de 2022 est par ailleurs une guerre fondée sur l’innovation et la technologie. De manière évidente, si nous parvenons à accroître l’efficacité énergétique, à trouver de nouvelles solutions numériques, à développer les technologies spatiales et à améliorer la manière dont nous gérons les ressources naturelles, etc., notre niveau d’indépendance et de sécurité sera supérieur à celui d’aujourd’hui, où tous les pays sont confrontés à une crise importante.

La reconnaissance de l’importance d’une réaction immédiate de la part des dirigeants politiques, des diplomates, des forces militaires, des bénévoles et de la société civile nous a mis en situation de pouvoir gagner la bataille. Si notre besoin d’aide reste énorme, notre motivation devient chaque jour plus forte.

Nous, Ukrainiens, avons démontré que nos principales valeurs sont la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’état de droit et les droits de l’homme. Il n’a jamais existé de procédure accélérée pour l’adhésion à l’UE, mais la situation de l’Ukraine est exceptionnelle et le temps est probablement venu de repenser la procédure en question.

Nous, Ukrainiens, avons parfaitement conscience du volume colossal de travail qui nous attend pour rejoindre l’UE. Notre force est dans notre motivation à bâtir un État libre et à nouer des partenariats avec ceux qui nous ont défendus dans les périodes les plus difficiles. C’est pourquoi nous tenons bon, en gardant confiance dans nos forces armées et dans la vision d’un pays prospère.

Nadija Afanasieva, directrice de l’Institut ukrainien de politique internationale de Kiev (Ukraine).

 

Nouvelles du CESE

Le CESE débat des priorités de la future présidence tchèque et du bouquet énergétique approprié pour l’avenir de l’Europe

Mikuláš Bek, ministre tchèque des affaires européennes, a révélé les cinq priorités politiques probables de la future présidence tchèque du Conseil de l’UE, dans un discours prononcé à Prague le 28 avril 2022 à l’intention des membres du CESE.

Read more in all languages

Mikuláš Bek, ministre tchèque des affaires européennes, a révélé les cinq priorités politiques probables de la future présidence tchèque du Conseil de l’UE, dans un discours prononcé à Prague le 28 avril 2022 à l’intention des membres du CESE.

À l’occasion d’une réunion du bureau du CESE à Prague, M. Bek a annoncé quelles seront les priorités probables de la présidence tchèque, en soulignant que l’accent sera mis sur la transition écologique et numérique, mais aussi, compte tenu des événements récents, sur la sécurité.

Placée sous la devise «L’Europe, un devoir», inspirée d’un discours prononcé par Václav Havel, écrivain et chef d’État tchèque, à Aix-la-Chapelle, la présidence tchèque de l’UE se concentrera sur:

1) la gestion de la crise des réfugiés et de la reconstruction de l’Ukraine;
2) la sécurité énergétique en Europe;
3) le renforcement des capacités de défense européennes et de la sécurité du cyberespace;
4) la résilience stratégique de l’économie européenne;
5) la résilience des institutions démocratiques.

Au sujet de l’évolution de la crise en Ukraine, il a déclaré que «garantir l’accès à des sources d’énergie abordables, durables mais également fiables sera l’un des plus grands défis auxquels l’UE a jamais été confrontée».

Au cours du débat, les membres du CESE ont exhorté le ministre à accroître le soutien de l’Union européenne et des gouvernements nationaux aux organisations de la société civile, en déclarant que ces organisations se trouvent en toute première ligne dans la crise humanitaire provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine et ont besoin d’une aide d’urgence concrète.

La solidarité européenne a été un autre fil conducteur du débat. Les membres ont souligné qu’il ne sera possible de mettre un terme aux importations d’énergie en provenance de Russie que si tous les États membres de l’Union font bloc et partagent les sources d’énergie disponibles.

Plusieurs intervenants ont également mis en garde contre le fait de négliger les aspects sociaux au cours de la présidence tchèque du Conseil, au second semestre 2022. Avec la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, la pauvreté augmente et menace la cohésion sociale.

Lors du séminaire sur le thème «Un bouquet énergétique optimal pour une énergie durable et abordable», qui se tenait dans le cadre de la manifestation, Christa Schweng, présidente du CESE, a souligné qu’il était essentiel de réduire la dépendance énergétique de l’UE vis-à-vis des pays tiers. La voie à suivre consiste à diversifier les sources d’énergie et à accroître les investissements dans les énergies renouvelables.

«Pour assurer une transition réussie, les organisations de la société civile doivent jouer un rôle clé dans la définition et la mise en œuvre des politiques», a-t-elle ajouté. (mp)

Sortir de la jungle réglementaire: l’action de l’UE dans le domaine du travail via une plateforme devrait contribuer à garantir des emplois équitables pour tous

Le CESE a accueilli favorablement la proposition de directive de la Commission européenne relative à l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail via une plateforme, estimant que cette initiative constituait une étape indispensable vers l’adoption de critères clairs et bien définis, régissant la qualification des relations de travail et l’utilisation d’algorithmes lors du recrutement et de l’emploi de travailleurs de plateforme.

Read more in all languages

Le CESE a accueilli favorablement la proposition de directive de la Commission européenne relative à l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail via une plateforme, estimant que cette initiative constituait une étape indispensable vers l’adoption de critères clairs et bien définis, régissant la qualification des relations de travail et l’utilisation d’algorithmes lors du recrutement et de l’emploi de travailleurs de plateforme.

Le CESE a déclaré qu’il était justifié de recourir à un instrument juridique contraignant, à savoir une directive, pour réglementer le travail via une plateforme, étant donné que l’extrême diversité des conditions de travail et de la législation dans les États membres se traduit souvent par un mauvais traitement des travailleurs de plateforme et par un effritement des normes nationales et européennes en matière de protection des travailleurs. L’avis a été adopté lors de sa session plénière de mars par 149 voix pour, 80 voix contre et 17 abstentions.

La rapporteure de l’avis, Cinzia del Rio, a expliqué: Nous observons des exemples clairs de discrimination et d’inégalité de traitement des travailleurs de plateforme dans l’ensemble de l’UE. La situation dans les États membres est extrêmement diverse: il s’agit d’une jungle réglementaire dont il convient de sortir. La proposition de directive vise à fournir un cadre réglementaire flexible, susceptible d’être adapté au niveau national et qui tienne compte des disparités dans les conditions de travail des travailleurs.

La question de loin la plus importante est la qualification juridique de la relation de travail et sa distinction sans équivoque du véritable travail indépendant. À cette fin, il convient d’identifier clairement l’employeur légalement responsable, tant pour garantir le prélèvement correct des impôts et des cotisations sociales que pour permettre la mise en place de la négociation collective. De l’avis du CESE, toutefois, le texte de la proposition de la Commission est trop imprécis et vague sur cette question, comme sur un certain nombre d’autres points, notamment en ce qui concerne les droits à l’information et à la consultation dont jouissent les travailleurs aussi bien que les représentants syndicaux.

Ces incertitudes juridiques peuvent, dans certaines situations, favoriser l’émergence et la prolifération de formes de travail non déclaré et de situations déplorables d’exploitation et de concurrence entre les travailleurs eux-mêmes, lesquels sont susceptibles de tomber sous le coup de pratiques de sous-traitance délictueuses, a expliqué le CESE. 

Le groupe des employeurs du CESE a soumis un contravis qui a obtenu plus de 30 % des suffrages exprimés et a été publié en annexe à l’avis adopté. Le groupe des employeurs s’est opposé à l’utilisation d’une directive pour réglementer le travail via une plateforme, craignant qu’une telle législation contraignante n’apporte des solutions «indifférenciées». Cette démarche pourrait faire obstacle à l’innovation et aux investissements dans la création et le développement de plateformes numériques dans l’Union européenne.

Les employeurs ne sont pas non plus d’accord avec l’introduction d’une définition juridique qui, au niveau de l’Union, déterminerait, parmi les travailleurs des plateformes, qui est un salarié et qui est un indépendant, car elle ne pourrait pas respecter les différents modèles qu’appliquent les États membres ni suivre le rythme des évolutions rapides qui sont à l’œuvre sur les marchés du travail. (ll)
 

Le CESE réclame des sanctions sévères et cohérentes à l’encontre des employeurs de migrants en séjour irrégulier

Le CESE a appelé les États membres à intensifier leurs efforts et à mettre en œuvre la directive de l’Union qui prévoit des sanctions à l’encontre des employeurs de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier. Dans un avis adopté récemment, il a mis en garde contre les lacunes liées à la transposition et à la mise en œuvre de cette directive au sein de l’Union.

Read more in all languages

Le CESE a appelé les États membres à intensifier leurs efforts et à mettre en œuvre la directive de l’Union qui prévoit des sanctions à l’encontre des employeurs de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier. Dans un avis adopté récemment, il a mis en garde contre les lacunes liées à la transposition et à la mise en œuvre de cette directive au sein de l’Union.

Souvent source d’exploitation par le travail, l’emploi de migrants en séjour irrégulier constitue aussi un facteur d’attraction pour le trafic de migrants; chaque année, celui-ci coûte la vie à des milliers de personnes qui entreprennent de périlleux voyages pour rejoindre l’Europe. Face à ces deux pratiques criminelles, le CESE recommande d’agir avec détermination au niveau national comme européen.

Dans son avis, le CESE souligne que la sévérité des sanctions varie considérablement d’un État membre à l’autre et que, dans la plupart des cas, elles ne découragent guère le recrutement de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier. 

La directive présente une autre faiblesse, à savoir qu’elle ne parvient pas à inciter les migrants à porter plainte officiellement contre leurs employeurs, du fait de leur crainte légitime et justifiée d’être renvoyés dans leur pays d’origine. Nous soutenons fermement la volonté de la Commission d’engager des procédures d’infraction à l’encontre des États membres s’ils persistent à ne pas fournir toutes les informations pertinentes sur la mise en œuvre des principales obligations énoncées dans la directive en matière de sanctions, d’inspections et de protection des droits des migrants, a déclaré Carlos Manuel Trindade, le rapporteur de l’avis. 

Dans un autre avis, le CESE a analysé le plan d’action renouvelé de l’UE contre le trafic de migrants (2021-2025). Il s’est félicité de l’approche globale proposée en la matière et a salué ce plan qui vient prolonger ses travaux visant à lutter contre cette activité dangereuse et criminelle. Selon les données d’Europol, plus de 90 % des personnes entrées illégalement dans l’Union ont fait appel à des réseaux de passeurs à un moment ou à un autre.

Le nouveau pacte de l’UE sur la migration et l’asile fait de la lutte contre le trafic de migrants une priorité, car celui-ci a coûté la vie à des milliers de migrants, qu’il s’agisse de femmes, d’enfants ou d’hommes. Il bafoue les droits des migrants, tire profit des personnes qui cherchent à entrer dans l’Union et fait peser une menace sur la sécurité européenne.

La lutte contre le trafic de migrants ne doit jamais être dirigée contre les migrants eux-mêmes, ni contre l’aide humanitaire et l’assistance qui leur sont apportées. La solidarité ne saurait être criminalisée, a déclaré José Antonio Moreno Díaz, le rapporteur de l’avis. Nous avons conscience que la protection des frontières extérieures de l’Union est une priorité, mais elle doit toujours se faire dans le respect des droits de l’homme.

L’UE et l’environnement: il est temps de renforcer le droit pénal

Dans son avis intitulé «Améliorer la protection de l’environnement par le droit pénal», adopté lors de sa session plénière de mars, le CESE affirme que l’Union européenne doit imposer des sanctions pénales au plus grand nombre possible d’infractions environnementales.

Read more in all languages

Dans son avis intitulé «Améliorer la protection de l’environnement par le droit pénal», adopté lors de sa session plénière de mars, le CESE affirme que l’Union européenne doit imposer des sanctions pénales au plus grand nombre possible d’infractions environnementales.

Le rapport examine la proposition de nouvelle directive relative à la protection de l’environnement par le droit pénal et propose des solutions pratiques pour la rendre véritablement efficace, proportionnée et dissuasive.

Le CESE se félicite de l’extension de la liste des infractions environnementales, qui est passée de neuf à dix-huit, mais estime que la directive devrait inclure le plus grand nombre possible de types d’infractions environnementales. Il est aussi d’avis que pour que les sanctions soient réellement efficaces, proportionnées et dissuasives, il conviendrait d’augmenter considérablement leurs plafonds.

Le Comité propose également dans son rapport d’inclure la criminalité environnementale dans les compétences du Parquet européen, sachant que de nombreuses infractions environnementales ont des liens connus avec la criminalité organisée.

Le CESE recommande en outre que l’écocide soit ajouté aux infractions concernées par la directive et qu’il soit défini comme «un acte illégal ou arbitraire commis en sachant la réelle probabilité que cet acte cause à l’environnement des dommages graves qui soient étendus ou durables». Le CESE fait observer que les conflits armés sont pratiquement toujours, par définition, des écocides. 

La criminalité environnementale est la quatrième catégorie de criminalité la plus lucrative au monde et est en augmentation dans l’UE. Si les condamnations dans un cadre transfrontière n’ont pas augmenté de manière substantielle, le taux de crimes écologiques commis en Europe a quant à lui connu une augmentation.
Le CESE affirme cependant que la révision de la directive n’est pas suffisante. L’une des faiblesses relevées dans les évaluations de la directive actuelle concerne la mise en œuvre dans les États membres. Le CESE insiste dès lors sur la nécessité de renforcer la chaîne répressive et invite les États membres de l’UE à mettre en place des forces de police, des procureurs, des juges et des tribunaux spécialisés dans le domaine de la criminalité environnementale.

La directive de 2008 relative à la protection de l’environnement par le droit pénal est le principal instrument contraignant actuellement en place dans l’Union européenne pour lutter contre la criminalité environnementale. Une évaluation réalisée en 2019 et 2020 a montré que cette directive n’avait eu que peu d’effets sur le terrain. Au cours des dix dernières années, le nombre d’affaires de criminalité environnementale ayant fait l’objet d’enquêtes et de condamnations est resté faible, les sanctions imposées n’ont pas été suffisamment dissuasives et il n’y a pas eu de coopération transfrontière systématique. À la suite de cette évaluation, la Commission a décidé d’élaborer une nouvelle directive de l’UE pour remplacer celle de 2008. (mr)
 

L’antisémitisme met l’idée européenne à l'épreuve

L’Union européenne a l’obligation de défendre nos valeurs fondamentales, notamment le respect des droits des personnes appartenant à des minorités. Aussi, lors de sa session plénière de mars, le Comité économique et social européen (CESE) a-t-il fermement soutenu la mise en place de la stratégie de lutte contre l’antisémitisme et de soutien à la vie juive présentée par la Commission européenne.

Read more in all languages

L’Union européenne a l’obligation de défendre nos valeurs fondamentales, notamment le respect des droits des personnes appartenant à des minorités. Aussi, lors de sa session plénière de mars, le Comité économique et social européen (CESE) a-t-il fermement soutenu la mise en place de la stratégie de lutte contre l’antisémitisme et de soutien à la vie juive présentée par la Commission européenne.

«Le CESE est convaincu que l’antisémitisme met l’idée européenne, l’état de droit, les droits fondamentaux et la démocratie à l'épreuve», indique Ákos Topolánszky, rapporteur.

Le Comité se félicite de la stratégie, qui vise non seulement à lutter contre l’antisémitisme, mais aussi à soutenir la vie juive et à œuvrer en faveur de politiques publiques et de coopérations au niveau des communautés qui favorisent l’acceptation mutuelle.

De l’avis du CESE, il est essentiel de comprendre les racines de toutes les formes de violence à l’encontre des personnes et des communautés juives, et d’en recenser les causes afin de pouvoir agir efficacement non seulement par le système de la justice pénale, mais aussi en s’appuyant sur un système, plus efficace, d’interventions au niveau des communautés et de la société. 

En outre, il y a lieu de faciliter l’accès des citoyens et du grand public à la culture juive en tant que patrimoine indissociable de l’identité européenne. Le Comité invite les institutions de l’Union européenne, les États membres et les partenaires sociaux à présenter et à célébrer comme il se doit le rôle de la communauté juive dans l’UE en tant qu’élément essentiel et inaliénable de notre culture commune.

Le Comité considère qu’il y a lieu de recourir systématiquement dans les médias à tous les instruments juridiques constitutionnels et européens disponibles pour lutter contre les contenus antisémites, et d’améliorer la connaissance et la compréhension de la vie juive en veillant à ce que les reportages sur ce sujet soient plus équilibrés et témoignent d’une plus grande sensibilité à cette question. 

Dans la plupart des cas, la représentation des communautés juives et de leurs membres dans les médias traditionnels comme sur les médias sociaux est très limitée et se concentre principalement sur les répercussions de la violence antisémite et du terrorisme. Toutefois, au-delà de cet aspect, il est également nécessaire de présenter des contenus positifs dans un esprit de reconnaissance de l’importance du vivre-ensemble dans nos sociétés. 

Enfin, le CESE encourage la Commission européenne à donner à la lutte contre l’antisémitisme et au programme stratégique de soutien à la vie juive une forte dimension extérieure dans tous les aspects de la coopération avec les pays tiers et les organisations internationales. Le Comité attire l’attention sur les instruments de la politique de voisinage et de la coopération au développement, ainsi que sur ceux permettant de rapprocher les pays candidats de l’Union, qu’il considère comme des mécanismes appropriés de lutte contre l’antisémitisme et de soutien à la vie juive. (gb)

Le CESE souligne les principaux éléments manquants dans les propositions de la Commission visant à lutter contre les sociétés écrans

Le CESE soutient les mesures proposées par la Commission pour lutter contre l’utilisation abusive des sociétés-écrans et mettre en place une imposition minimale effective des sociétés, mais souhaite qu’elles soient renforcées. Dans deux avis adoptés lors de sa session plénière de mars, le CESE a mis en évidence d’éventuelles lacunes et suggéré des ajouts essentiels. 

Read more in all languages

Le CESE soutient les mesures proposées par la Commission pour lutter contre l’utilisation abusive des sociétés-écrans et mettre en place une imposition minimale effective des sociétés, mais souhaite qu’elles soient renforcées. Dans deux avis adoptés lors de sa session plénière de mars, le CESE a mis en évidence d’éventuelles lacunes et suggéré des ajouts essentiels. 

Pour favoriser une reprise véritable au lendemain de la pandémie de COVID-19 et financer la transition numérique et écologique, il est primordial d’assurer une fiscalité efficace et équitable dans l’ensemble du marché intérieur. Dans les deux avis, le CESE a accueilli favorablement les propositions de la Commission visant à lutter contre le recours aux sociétés-écrans pour éluder l’impôt et à instaurer une imposition minimale effective des sociétés, mais il a souligné les éventuelles lacunes et suggéré des mesures supplémentaires essentielles. 

Benjamin RIZZO, auteur de l’avis consacré au thème lutter contre le recours aux entités écrans, a déclaré: «Il s’impose que les sociétés écrans créées dans les États membres soient mises en conformité avec la proposition de directive de la Commission, et la collaboration entre les États membres constitue un enjeu plus crucial que jamais si l’on veut éviter de saper les capacités budgétaires de l’Union européenne.» 

Javier DOZ ORRIT, corappoteur de l’avis, a indiqué: «Si la directive contre l’utilisation abusive d’entités écrans vise à compléter le paquet législatif en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, ces législations devraient également s’accompagner d’une réglementation contre les “intermédiaires professionnels” qui dirigent les sociétés écrans». 

Krister ANDERSSON, auteur de l’avis sur l’imposition effective minimale des sociétés, a souligné: «Il est prévu que l’OCDE présente prochainement des règles importantes concernant les régimes de protection, la simplification des déclarations administratives, et d’autres points importants. Il conviendrait d’inclure également ces règles dans la directive. Il est essentiel que la législation soit transposée de manière uniforme dans l’Union européenne et appliquée de manière égale et simultanée dans le monde entier.» 

Petru Sorin DANDEA, corapporteur de l’avis, a fait observer que: «Le CESE aurait apprécié qu’une analyse d’impact fût effectuée en ce qui concerne les sections de la directive visant sa mise en conformité avec le droit de l’Union. Nous plaidons pour qu’une telle analyse soit réalisée et rendue publique». (tk)
 

Le CESE se déclare prêt à participer activement au nouveau Bauhaus européen

Le nouveau Bauhaus européen introduit une dimension culturelle et créative au cœur du pacte vert pour l’Europe et de la vague de rénovations, offrant ainsi un tremplin à la transition écologique. Lors de sa rencontre avec Mariya Gabriel, commissaire chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse, dans le contexte de la session plénière du Comité économique et social européen (CESE) du 23 mars 2022, Christa Schweng, sa présidente, a résumé la position de l’institution sur cette nouvelle initiative de la Commission.

Read more in all languages

Le nouveau Bauhaus européen introduit une dimension culturelle et créative au cœur du pacte vert pour l’Europe et de la vague de rénovations, offrant ainsi un tremplin à la transition écologique. Lors de sa rencontre avec Mariya Gabriel, commissaire chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse, dans le contexte de la session plénière du Comité économique et social européen (CESE) du 23 mars 2022, Christa Schweng, sa présidente, a résumé la position de l’institution sur cette nouvelle initiative de la Commission.

«Nous souscrivons pleinement à l’objectif consistant, grâce à des expériences pratiques, à offrir à tous nos concitoyens un accès à des produits circulaires et à moindre intensité de carbone sur leurs lieux de vie, de travail, en matière de bâtiments publics et de logement», a déclaré Mme Schweng. Soulignant l’importance d’associer les organisations de la société civile et de garder les yeux tournés vers l’avenir, elle a ajouté: «Le CESE se déclare prêt à participer activement à l’approche participative du mouvement du nouveau Bauhaus européen pour garantir un dialogue fructueux avec les citoyens et la société civile, en apportant des solutions concrètes et en améliorant la vie quotidienne de chacun.»

Évoquant les graves conséquences de la pandémie et de l’éclatement de la guerre en Ukraine, Mme Gabriel a souligné l’importance de ces projets dans le contexte actuel: «Je pense qu’il est plus essentiel que jamais de savoir trouver dans notre avenir un horizon d’espoir et de continuer de collaborer en ce sens. Et c’est exactement cet espoir que représente le nouveau Bauhaus européen. Pour sa réussite, le CESE est un partenaire essentiel. Ensemble, nous veillerons à ce que cette initiative soit mise en pratique au plus près des collectivités locales, des citoyens européens et de leurs lieu de résidence.»

La commissaire a expliqué que l’approche participative demeurait «cruciale pour maintenir le dialogue avec les citoyens», puis elle a ajouté que «c’était précisément cette idée de cocréation et de coopération qui avait inspiré notre initiative». Puis elle a salué les propositions du CESE, notamment celle consistant à créer une plateforme de la société civile pour apporter un appui au niveau local. Elle a aussi loué l’intention du Comité d’organiser une conférence spécifique dans le cadre du festival annuel du nouveau Bauhaus européen les 9 et 12 juin 2022. L’autre grande étape sera le lancement, en avril 2022, du «laboratoire du nouveau Bauhaus européen», un groupe de réflexion et d’action chargé de la cocréation, du prototypage et des essais.

 

Les bâtiments économes en énergie contribueront à lutter contre la précarité énergétique

Le CESE a adopté, lors de sa session plénière de mars, un avis sur la refonte de la directive sur la performance énergétique des bâtiments, dans lequel il se félicite que la nouvelle proposition de la Commission tienne compte de questions qu’il a mises en évidence dans de précédents avis.

Read more in all languages

Le CESE a adopté, lors de sa session plénière de mars, un avis sur la refonte de la directive sur la performance énergétique des bâtiments, dans lequel il se félicite que la nouvelle proposition de la Commission tienne compte de questions qu’il a mises en évidence dans de précédents avis.

Commentant l’adoption du document, Mordechaj Martin SALAMON, le rapporteur, a déclaré que «le CESE soutient résolument l’approche européenne en ce qu’elle encourage la rénovation des bâtiments, en particulier des moins performants, et place l’Union sur la voie d’un chauffage et d’un refroidissement décarbonés: les mesures prises au niveau de l’UE sont plus efficaces pour accélérer la transition nécessaire.»

La directive actualisée sur la performance énergétique des bâtiments entend contribuer à la mise en place d’un environnement bâti économe en énergie, de haute qualité et exempt de combustibles fossiles, fournissant les outils nécessaires pour lutter efficacement contre la précarité énergétique et remédier au sous-investissement structurel à long terme dans la construction.

Les récentes flambées des prix de l’énergie, ainsi que les perspectives indiquant qu’ils resteront élevés au moins sur le moyen terme, ont montré qu’il était plus important que jamais de mettre en place une stratégie visant à atténuer et à éradiquer la précarité énergétique. 

En 2018, 6,8 % (soit près de 30,3 millions) de personnes dans l’ensemble de l’Union n’étaient pas en mesure de régler leurs factures de consommation courante, et risquaient donc de voir leur approvisionnement interrompu; les récents événements ont encore aggravé ce problème. 

Pour garantir des logements décents, abordables et sains pour tous, l’Union devrait mettre en œuvre des mesures à long terme afin d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, y compris le désamiantage en toute sécurité. Cela est d’autant plus urgent que le chauffage et le refroidissement à partir de combustibles fossiles deviendront plus coûteux avec l’augmentation des coûts des quotas du système d’échange de quotas d’émission de l’UE (SEQE-UE). (mp)

La transition énergétique — des procédures fiables et équitables renforceront l’acceptation sociale

Des procédures équitables et un dialogue avec les populations locales sensibiliseront les Européens aux avantages de la transition énergétique et les inciteront à y participer, a déclaré le CESE dans un avis adopté au cours de la session plénière de mars.

Read more in all languages

Des procédures équitables et un dialogue avec les populations locales sensibiliseront les Européens aux avantages de la transition énergétique et les inciteront à y participer, a déclaré le CESE dans un avis adopté au cours de la session plénière de mars.

Il est essentiel d’instaurer une confiance mutuelle avec toutes les parties prenantes pour rendre l’énergie et la transition à faible intensité de carbone socialement acceptables, a souligné le CESE dans son avis intitulé: Quelles conditions nécessaires à l’acceptabilité sociale de la transition énergétique et bas-carbone?. 

«Toutes les mesures liées à la transition énergétique nécessitent de communiquer de manière ouverte et de participer pleinement, le plus tôt possible au moment de l’élaboration des projets et à tous les niveaux appropriés, depuis l’échelon européen jusqu’à celui des collectivités locales», a déclaré Arnaud Schwartz, rapporteur.

Pierre Jean Coulon, corapporteur, a ajouté: «De fait, le soutien de la société civile est extrêmement important pour garantir l’appropriation par les citoyens, car les organisations locales peuvent contribuer plus facilement au débat public, et combattre à l’aide de données scientifiques toutes les idées fausses éventuellement en circulation.»

L’Union européenne a besoin de la transition énergétique parce qu’elle est plus propre, mais également plus juste sur le plan individuel comme sur le plan collectif. Elle sera également, à long terme, moins coûteuse pour les citoyens. Toutefois, elle nécessite des changements individuels et collectifs et, à court terme, la décarbonation peut entraîner des coûts plus élevés pour les producteurs et des prix plus élevés pour les consommateurs.

Il est donc essentiel que la population et toutes les parties prenantes renforcent leur niveau de confiance mutuelle et acceptent la transformation et ses modifications techniques, de la planification à la mise en œuvre. Pour ce faire, le processus doit être indépendant, transparent et inclusif, les informations fournies, d’une qualité élevée et facilement accessibles, et les décideurs, tenus de rendre des comptes. (mp)

Le nouveau règlement RTE-T est essentiel pour la durabilité et la mobilité intelligente de l’Europe

Si l’Union européenne entend réellement contribuer à la durabilité et à la mobilité intelligente, y compris par le rail, il est souhaitable et nécessaire de proposer une mise à jour de la réglementation relative aux réseaux transeuropéens de transport. Tel était le principal message de l’avis sur la révision du règlement relatif au RTE-T et aux corridors de fret ferroviaire adopté lors de la session plénière de mars.

Read more in all languages

Si l’Union européenne entend réellement contribuer à la durabilité et à la mobilité intelligente, y compris par le rail, il est souhaitable et nécessaire de proposer une mise à jour de la réglementation relative aux réseaux transeuropéens de transport. Tel était le principal message de l’avis sur la révision du règlement relatif au RTE-T et aux corridors de fret ferroviaire adopté lors de la session plénière de mars.

Le nouveau règlement améliorera le cadre réglementaire existant qui remonte à 2013 et il contribuera à la réalisation, pour ce qui concerne les infrastructures, des objectifs fixés dans le pacte vert, la stratégie de mobilité durable et intelligente et le plan d’action pour le rail. 

Commentant l’adoption de l’avis, M. Back a déclaré:«Il était grand temps de proposer un nouveau règlement qui tienne compte du contexte politique actuel et mette à profit les enseignements qui ont été tirés au cours des dernières années. Le plan visant à renforcer les règles relatives à la mise en œuvre du RTE-T est accueilli comme une très bonne nouvelle, sachant que le déploiement du règlement actuel a accusé des retards importants et qu’il n’a pas donné satisfaction.»

Le Comité apprécie tout particulièrement l’intention de la Commission européenne de placer la cohésion au cœur de la proposition, laquelle suppose, lors de la mise en place du réseau, de garantir l’accessibilité et la connectivité dans toutes les régions de l’Union pour le trafic de passagers et de fret. Par ailleurs, le nouveau règlement devrait également permettre une coordination et une interconnexion efficaces entre, d’une part, le trafic à longue distance et à l’échelle régionale et locale et, d’autre part, le transport dans les nœuds urbains.

D’un point de vue technique, le CESE est favorable à une harmonisation croissante des exigences en matière d’infrastructures des réseaux «central» et «global» et à la fixation de grandes étapes: 2030 pour la mise en œuvre du réseau central, 2040 pour le réseau central étendu et 2050 pour le réseau global. Pour ce qui est de la date butoir de 2030, le CESE fait part à nouveau de ses doutes qu’elle puisse être tenue, comme il l’avait déjà indiqué dans son rapport d’évaluation de 2020, mais il n’en considère pas moins qu’il conviendrait de le conserver, afin d’exercer une pression sur les États membres. (mp)

Le CESE propose de créer une agence afin de mieux coordonner l’action de l’UE en matière de protection civile et d’aide humanitaire

Dans un récent avis d’initiative, le CESE a proposé la création d’une agence européenne pour pallier les lacunes du mécanisme de protection civile de l’Union, qui ne semble plus suffisant pour réagir aux catastrophes liées au changement climatique et à de nombreux autres événements tragiques, telle que la guerre qui fait rage à l’heure actuelle en Ukraine. 

Read more in all languages

Dans un récent avis d’initiative, le CESE a proposé la création d’une agence européenne pour pallier les lacunes du mécanisme de protection civile de l’Union, qui ne semble plus suffisant pour réagir aux catastrophes liées au changement climatique et à de nombreux autres événements tragiques, telle que la guerre qui fait rage à l’heure actuelle en Ukraine. 

Cette agence, telle que proposée par le CESE, établirait un lien plus cohérent entre la protection civile et l’aide humanitaire et pourrait ouvrir la voie à une action renforcée en matière de politique étrangère.

Malgré le renforcement et l’adaptation juridique du mécanisme de protection civile de l’Union (MPCU) en mai 2021, la guerre en Ukraine a démontré qu’il était urgent d’améliorer ce mécanisme et de relier de manière plus cohérente la protection civile et l’aide humanitaire.

Christophe Quarez, rapporteur de l’avis sur la consolidation de la protection civile , a expliqué:Avec tous les nouveaux défis auxquels nous faisons face, en particulier la guerre en Ukraine, nous estimons que les outils dont dispose le mécanisme ne sont pas suffisamment nombreux ni efficaces. L’agence européenne de protection civile et d’aide humanitaire qu’il est proposé de mettre sur pied permettrait d’aider au mieux la population ukrainienne, dont les besoins sont colossaux et augmentent chaque jour.

Violeta Jelić, corapporteure de l’avis, a ajouté:La protection civile doit être mieux reconnue et valorisée par tous les pays participants grâce à ce pur acte de solidarité et ce sentiment d’appartenance.

Le CESE estime en outre que la dimension diplomatique de la protection civile dans l’UE n’est pas suffisamment développée. Étant donné que l’Union européenne joue un rôle de premier plan dans l’envoi d’aide humanitaire aux pays voisins, le mécanisme de protection civile peut devenir un instrument puissant qui viendra s’ajouter à la panoplie d’instruments de politique étrangère de l’Union.

Le CESE a également proposé une modification législative visant à autoriser des réactions automatiques et immédiates dans le cadre du mécanisme en cas de catastrophe ou de crise d’origine humaine sur le territoire de l’Union ou en dehors de celui-ci. (at)

Le CESE lance le forum de la société civile sur le commerce et le développement durable

Le 29 mars dernier, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé le premier forum de la société civile européenne sur le commerce et le développement durable (CDD), qui a réuni des représentants de la société civile, du monde universitaire et des institutions européennes et internationales afin de débattre d’idées innovantes et de formuler des recommandations concrètes sur l’avenir de la politique commerciale de l’UE. 

Read more in all languages

Le 29 mars dernier, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé le premier forum de la société civile européenne sur le commerce et le développement durable (CDD), qui a réuni des représentants de la société civile, du monde universitaire et des institutions européennes et internationales afin de débattre d’idées innovantes et de formuler des recommandations concrètes sur l’avenir de la politique commerciale de l’UE. 

En cette période cruciale pour le commerce et le développement durable, l’événement a consisté en une série de séances de travail par petits groupes, portant sur des sujets allant des droits substantiels à la bonne exécution, en passant par la surveillance, et plus encore. Les participants étaient invités à exprimer leur point de vue dans le double cadre du réexamen en cours du plan d’action en 15 points et des derniers développements en matière de commerce et de durabilité dans les pays partenaires de l’UE. 

Christa Schweng, présidente du CESE, a réaffirmé l’engagement de celui-ci à jouer un rôle moteur dans un débat ambitieux sur le commerce et le développement durable, qui soit à la hauteur des attentes — importantes — de la société civile. Elle a par ailleurs fait référence aux défis géopolitiques actuels: La guerre en Ukraine, comme tant d’autres conflits, a un lien avec le développement durable: elle présente des enjeux en matière de ressources et de rapports de dépendance, dans un monde touché par le changement climatique.

Bernd Lange, président de la commission du commerce international du Parlement européen, a souligné quant à lui que le cadre mondial avait changé, en raison de la pandémie de COVID-19 et de l’agression de l’Ukraine par la Russie. Le système multilatéral est en danger et il est clair qu’il convient de mettre davantage l’accent sur les accords commerciaux bilatéraux, a-t-il déclaré.

Luisa Santos, de BusinessEurope, a souscrit à ce point de vue concernant une crise du multilatéralisme, mais a ajouté que nous ne devons pas renoncer, car nous avons besoin d’institutions multilatérales pour maintenir le dialogue, en soulignant que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait récemment pris un certain nombre d’initiatives en matière d’environnement. 

Pour Anaïs Berthier, de Client Earth, la politique commerciale de l’UE est trop isolée des autres politiques, comme celles en matière d’environnement et de climat. Les initiatives entreprises de manière autonome doivent garantir que les produits mis sur le marché de l’UE répondent aux critères de durabilité, a-t-elle souligné. 

Maria Martin-Prat, directrice générale adjointe de la DG TRADE de la Commission européenne et responsable des travaux en cours sur le réexamen des chapitres CDD, a déclaré que la cohérence, si elle n’est pas l’objectif en soi, est ce qui est efficace et permet le changement.

Jean-Marie Paugam, directeur général adjoint de l’OMC, a souligné que les échanges commerciaux ne devaient pas constituer un obstacle aux politiques environnementales. «En ce qui concerne le développement durable, nous disposons d’un mécanisme de notification des mesures commerciales et avons constaté que des mesures commerciales massives ont été mobilisées pour atteindre les objectifs environnementaux.» 

Tanja Buzek, présidente du comité de suivi du CESE sur le commerce international et rapporteure de l’avis du CESE sur le réexamen des chapitres CDD, a placé haut la barre concernant les attentes, en déclarant que «nous devons adopter un nouvel état d’esprit pour atteindre nos priorités en matière de réexamen des chapitres sur le commerce et le développement durable, ce qui implique également de briser les cloisonnements». Un réexamen ambitieux doit comporter une approche rénovée de l’application de la législation passible de sanctions, avec un suivi renforcé par la société civile, l’utilisation d’instruments innovants et un renforcement de l’effet de levier pour le commerce et le développement durable. (at)
 

Le nouveau cadre pour les accords de libre-échange doit inclure les organisations de la société civile

Dans un récent rapport, le CESE souligne que, dans le cadre de la nouvelle politique commerciale de l’UE, les organisations de la société civile devraient être étroitement impliquées dans les négociations portant sur de nouveaux accords de libre-échange. 

Read more in all languages

Dans un récent rapport, le CESE souligne que, dans le cadre de la nouvelle politique commerciale de l’UE, les organisations de la société civile devraient être étroitement impliquées dans les négociations portant sur de nouveaux accords de libre-échange. 

Le CESE est fermement convaincu que les organisations de la société civile et les partenaires sociaux devraient être invités à siéger à la table des négociations dans le cadre de la nouvelle stratégie commerciale de l’Union. Ce faisant, nous pourrons faire en sorte que les avantages découlant de cette stratégie profitent véritablement à tous les participants, tant de l’UE que des pays partenaires. 

En février 2021, la Commission européenne a défini une nouvelle politique commerciale ouverte, durable et ferme, pour durcir les conditions imposées par l’Union à ses partenaires commerciaux et accorder une place centrale au développement durable. Le CESE estime toutefois que la mise en œuvre de cette politique nécessite que quelques conditions préalables soient remplies.

Dans un avis d’initiative adopté lors de sa session plénière de mars, les représentants des organisations de la société civile ont fait observer qu’il y avait lieu d’établir un nouveau cadre pour les accords de libre-échange et d’investissement, afin d’y associer les organisations de la société civile tout en sensibilisant le public à ces enjeux.

Stefano Palmieri, membre du CESE et rapporteur de l’avis, a précisé: Il convient de mettre au point une nouvelle méthodologie de négociation, qui permette d’établir une nouvelle feuille de route de manière à garantir que les organisations de la société civile et les partenaires sociaux participent activement à toutes les étapes des négociations.

Le CESE s’est montré critique à l’égard des différents instruments de négociation utilisés par l’Union européenne et estime qu’il est temps de concevoir une nouvelle stratégie de négociation, assortie de nouvelles normes et procédures pour garantir une participation large et constructive de la société civile et des partenaires sociaux. Pour y parvenir, la première étape serait la signature d’un protocole d’accord entre les parties à la négociation, qui garantirait que les deux parties mènent à bien les différentes étapes des négociations. La deuxième étape consisterait à réformer en profondeur les groupes consultatifs internes (CGI). Le Comité indique dans son avis que tout accord signé doit comprendre un protocole sur le fonctionnement des GCI.

Ce double processus de réforme s’appuiera sur la nouvelle politique commerciale de l’UE et contribuera à la réalisation de ses objectifs. 

#YEYS2022: la jeunesse européenne débat de la désinformation et porte son message à la vice-présidente Jourová

Huit propositions concrètes ont été présentées à Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, par des élèves de l’enseignement secondaire originaires de toute l’Europe. Ces élèves participaient à la manifestation virtuelle pour la jeunesse «Votre Europe, votre avis!» (YEYS2022) ayant pour thème «La vérité sur les mensonges: les jeunes s’attaquent à la désinformation», qui a été organisée par le CESE les 31 mars et 1er avril 2022. 
 

Read more in all languages

Huit propositions concrètes ont été présentées à Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, par des élèves de l’enseignement secondaire originaires de toute l’Europe. Ces élèves participaient à la manifestation virtuelle pour la jeunesse «Votre Europe, votre avis!» (YEYS2022) ayant pour thème «La vérité sur les mensonges: les jeunes s’attaquent à la désinformation», qui a été organisée par le CESE les 31 mars et 1er avril 2022. 

À l’issue de deux journées de discussions et de débats virtuels animés, les 99 élèves âgés de seize à dix-huit ans participant à l’événement #YEYS2022 ont dressé une liste de recommandations concrètes qu’ils ont présentées à la vice-présidente Věra Jourová et dont ils ont débattu avec elle.

«L’éducation est essentielle pour accroître la résilience de notre société face à la désinformation et aux fausses informations», a déclaré Mme Jourová au moment de clore l’édition 2022 de «Votre Europe, votre avis!». La vice-présidente Jourová s’en penchée en détail sur toutes les recommandations formulées par les élèves et les a examinées une à une avec eux. «La désinformation constitue une menace pour notre société, surtout en temps de guerre. Nous devons y faire face tout en préservant la liberté d’expression», a-t-elle affirmé. 

La manifestation #YEYS2022 avait pour but de sensibiliser aux dangers de la désinformation et d’encourager les élèves à s’engager davantage dans la lutte contre les fausses informations. Au cours de l’événement, ils ont été formés à détecter facilement la désinformation et à agir contre elle. Travaillant en petits groupes et dans le cadre de différents ateliers, ils ont mis au point une campagne de désinformation, qu’ils ont ensuite dû combattre au moyen d’une vigoureuse contre-campagne d’information.   

Les élèves ont été accueillis par Christa Schweng, la présidente du CESE, qui a déclaré: «Les fausses informations sont diffusées en permanence dans l’objectif de saper les valeurs européennes et la démocratie. #YEYS2022 offre aux jeunes une occasion de développer un esprit critique et de s’informer sur les instruments de lutte contre la désinformation. Les jeunes jouent un rôle capital lorsqu’il s’agit de façonner un avenir meilleur pour l’Europe.»

Cilian Lohan, vice-président du CESE chargé de la communication, a clôturé la manifestation par l’observation suivante: «En tant que représentants de la société civile, nous souhaiterions rencontrer davantage notre jeunesse, nous imprégner de son ouverture d’esprit et associer nos préoccupations à son imagination et à sa vision pour l’avenir.» 

L’édition 2022 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS2022) est l’un des événements phares qui marqueront l’Année européenne de la jeunesse 2022.

De plus amples informations sur l’édition 2022 de «Votre Europe, votre avis!» sont disponibles sur la page officielle de la manifestation. (ks)
 

Le CESE marque la Journée de l’Europe en réaffirmant son soutien à l’Ukraine

Le 7 mai 2022, à l’occasion de la Journée de l’Europe, le CESE a mis à l’honneur tant la jeunesse que le soutien apporté à l’Ukraine.

Le CESE s’est joint à d’autres institutions et organes européens à Bruxelles pour célébrer la Journée de l’Europe et ses principales thématiques, la jeunesse et l’Ukraine.

Read more in all languages

Le 7 mai 2022, à l’occasion de la Journée de l’Europe, le CESE a mis à l’honneur tant la jeunesse que le soutien apporté à l’Ukraine.

LE CESE s’est joint à d’autres institutions et organes européens à Bruxelles pour célébrer la Journée de l’Europe et ses principales thématiques, la jeunesse et l’Ukraine.

Tandis que cette Année européenne de la jeunesse était placée sous le signe de la jeunesse, le CESE a parallèlement lancé, par l’intermédiaire d’une page web spécifique conçue pour la manifestation en ligne, un appel pressant à soutenir le peuple ukrainien.

La Journée de l’Europe, qui se tient annuellement à Bruxelles et dans d'autres villes de l'Union européenne, commémore l’anniversaire de la déclaration historique de Robert Schuman, prononcée le 9 mai 1950. Elle offre l’occasion de revenir sur ce que l’Union européenne a pu accomplir par la paix, la coopération et la solidarité et de nous tourner vers les objectifs que nous espérons atteindre à l’avenir. Ce jour-là, l’UE invite les citoyens de toute l’Europe à découvrir le fonctionnement des institutions européennes, et ce qu’elle peut faire pour eux.

Pour en savoir plus, cliquez ici. (ck)

Nouvelles des groupes

En France, le deuxième mandat du président Macron doit absolument mettre l’accent sur la mobilité sociale ascendante

par Arnold PUECH d’ALISSAC, vice-président du groupe des employeurs du CESE

Lorsqu’il a été élu président de la République pour la première fois en 2017, Emmanuel Macron est immédiatement devenu le porte-drapeau d’un centrisme à toute épreuve. Mais cette fois-ci, compte tenu de la situation géopolitique et nationale actuelle, sa candidature s’appuyait non pas tant sur ses aspirations de radical centriste, mais sur son bilan de véritable réformateur, sur sa vision des affaires du monde et sa position de dirigeant ayant redynamisé la politique française. Les résultats définitifs des élections montrent toutefois que le pays est, bien plus qu’en 2017, nettement divisé et fragmenté.

 

Read more in all languages

par Arnold PUECH d’ALISSAC, vice-président du groupe des employeurs du CESE

Lorsqu’il a été élu président de la République pour la première fois en 2017, Emmanuel Macron est immédiatement devenu le porte-drapeau d’un centrisme à toute épreuve. Mais cette fois-ci, compte tenu de la situation géopolitique et nationale actuelle, sa candidature s’appuyait non pas tant sur ses aspirations de radical centriste, mais sur son bilan de véritable réformateur, sur sa vision des affaires du monde et sa position de dirigeant ayant redynamisé la politique française. Les résultats définitifs des élections montrent toutefois que le pays est, bien plus qu’en 2017, nettement divisé et fragmenté.

Comment redonner de l’espoir aux citoyens français et faire en sorte de ne plus voir, la prochaine fois, Marine Le Pen prétendre encore davantage représenter le centre de l’échiquier politique? La réponse tient en quelques mots: la mobilité sociale ascendante. Emmanuel Macron doit se consacrer en priorité aux personnes défavorisées, et leur donner de réelles perspectives d’évolution sur l’échelle socio-économique.

Nous allons avoir un troisième tour de scrutin: les élections législatives qui auront lieu en juin. Le système, dans sa configuration actuelle, a toujours été favorable au président nouvellement élu, et je ne suis pas du tout inquiet pour Emmanuel Macron en l’occurrence: il aura une majorité forte, parce que l’opposition, de gauche comme de droite, n’est pas suffisamment unie.

Et si les Républicains veulent tirer leur épingle du jeu, ils devront modifier légèrement leur manière d’agir, en particulier pour traiter les principaux problèmes qui minent la France, c’est à dire les déficits ainsi que le pacte de stabilité et de croissance. Ils ouvriraient la voie de la prospérité et de l’espérance.

Notre pays a besoin de réformes, en particulier en ce qui concerne les retraites, le système étant marqué par de profondes inégalités entre le secteur public et le secteur privé. Les choses sont bloquées dans ce domaine. Et si vous regardez tout ce que le président Macron a accompli au cours des cinq dernières années, il y a de nombreuses réformes qu’il n’a pas été en mesure de mettre en œuvre. Les réformes qu’il sera capable de mener constitueront l’épreuve décisive de son second mandat.

Elles seront très difficiles. Nous sommes étroitement liés à l’Union européenne, et la révision du pacte de stabilité et de croissance pourrait nous aider à faire changer les choses.  En ce qui concerne l’Europe, le président Macron est selon moi un bon allié, et il continuera dans cette voie. Il s’aligne enfin sur la proposition du gouvernement allemand en nommant deux ministres qui seront chargés de la transition environnementale.

Le chemin qui attend le président Macron est semé d’embûches et de défis à relever, mais comme il s’agit de son second mandat, nous avons la certitude qu’il aura tiré les leçons du premier.

 

 

Le groupe des travailleurs du CESE réclame de la clarté juridique et une protection sociale pour tous les travailleurs des plateformes

Par le groupe des travailleurs du CESE

Lors de sa plénière de mars, le CESE a adopté un avis important sur le texte proposé par la Commission pour une directive relative à l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail via une plateforme. Ajoutant sa contribution à la proposition, le CESE a jugé qu’il était fondamental d’insister sur la présomption d’une relation de travail et de renforcer les dispositions correspondantes, afin d’éviter que n’apparaissent de nouvelles failles qui permettraient de qualifier des salariés de travailleurs indépendants. Il est notamment question aussi, dans cet avis, du rôle de la gestion par algorithmes et des droits collectifs pour les travailleurs des plateformes.

Read more in all languages

Par le groupe des travailleurs du CESE

Lors de sa plénière de mars, le CESE a adopté un avis important sur le texte proposé par la Commission pour une directive relative à l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail via une plateforme. Ajoutant sa contribution à la proposition, le CESE a jugé qu’il était fondamental d’insister sur la présomption d’une relation de travail et de renforcer les dispositions correspondantes, afin d’éviter que n’apparaissent de nouvelles failles qui permettraient de qualifier des salariés de travailleurs indépendants. Il est notamment question aussi, dans cet avis, du rôle de la gestion par algorithmes et des droits collectifs pour les travailleurs des plateformes.

Le débat sur cette nouvelle directive concernant les travailleurs des plateformes, qui vise à faire en sorte que ceux-ci soient considérés sans ambiguïté comme des salariés afin de couper court aux pratiques actuelles, a suscité la farouche opposition de nombreux employeurs partout en Europe. Le rejet frontal exprimé par de nombreux acteurs face à la régularisation d’un travail faussement indépendant et précaire met d’autant plus en évidence la nécessité de cette législation: le problème ne se résoudra pas spontanément par une autorégulation sectorielle. Sans législation, les plateformes continueront de jouer avec les limites de la notion de salariat, échappant ainsi à la négociation collective et à la protection sociale. Ce faisant, elles offrent aux consommateurs des prix plus bas mais c’est, comme à l’accoutumée, sur la société dans son ensemble qu’elles en répercutent les conséquences désastreuses et les coûts cachés.

L’action engagée pour garantir la sécurité et la clarté juridiques partout en Europe n’est cependant pas dans le seul intérêt des travailleurs. De nombreuses entreprises dont la voix n’a pas été entendue, et qui respectent non seulement la lettre mais aussi l’esprit de la législation du travail, sont confrontées à une concurrence déloyale en raison de ces formes de dumping social. Au moment où nous discutons de l’avenir de l’Europe, cette démarche fait partie intégrante de ces réflexions: la convergence sociale vers le haut ou bien le nivellement par le bas. En fin de compte, la paix sociale qui profite à tous, y compris aux entreprises, dépend aussi de la cohésion sociale et d’un certain degré d’égalité, autant d’exigences qui sont mises en péril par un capitalisme prédateur.

Les nouvelles formes de travail, de par leur nature même, seront toujours un terrain disputé. À l’évidence, le travail via une plateforme ne fait pas exception. Certes, le progrès technologique offre de nouvelles possibilités en matière d’organisation et d’emploi, mais ces évolutions sont souvent synonymes aussi de précarité. De fait, ce processus n’est pas nouveau: dès le début de la Révolution industrielle, les syndicats sont apparus comme une réponse de solidarité face aux conditions de travail inhumaines imposées dans les usines. Beaucoup de choses ont changé depuis, et les travailleurs jouissent en général d’une bonne protection sociale, du moins en Europe. Malgré tout, il est une fois encore nécessaire de corriger le tir afin que l’innovation à laquelle nous assistons ne se produise pas au détriment des conditions de vie et de travail de nos concitoyens et des travailleurs. (pbr)

 

Une nouvelle étude du CESE met en lumière les incidences de la COVID-19 sur les droits fondamentaux et l’espace civique

Rédigé par le groupe «Diversité Europe» du CESE

Une nouvelle étude du CESE intitulée «Les incidences de la COVID-19 sur les droits fondamentaux et l’espace civique», commandée par le groupe «Diversité Europe» du CESE, examine comment la pandémie de la COVID-19 a affecté le travail des organisations de la société civile (OSC) et comment les mesures adoptées dans les différents États membres de l’Union européenne ont influé sur la capacité de ces organisations à exercer leurs droits et libertés fondamentaux.

Read more in all languages

Rédigé par le groupe «Diversité Europe» du CESE

Une nouvelle étude du CESE intitulée «Les incidences de la COVID-19 sur les droits fondamentaux et l’espace civique», commandée par le groupe «Diversité Europe» du CESE, examine comment la pandémie de la COVID-19 a affecté le travail des organisations de la société civile (OSC) et comment les mesures adoptées dans les différents États membres de l’Union européenne ont influé sur la capacité de ces organisations à exercer leurs droits et libertés fondamentaux.

D’après Filip Pazderski, auteur principal de l’étude, les conclusions et recommandations essentielles qui émanent de l’étude sont les suivantes:

Avant tout, la pandémie a eu des incidences diverses et complexes sur les OSC. D’une part, les OSC ont souvent été les premières à réorganiser leurs activités et, par conséquent, elles ont répondu plus vite que les administrations publiques ou les entreprises aux besoins rencontrés localement. Le transfert de leurs activités en ligne a accéléré la numérisation. Ainsi, les OSC ont pu toucher de nouveaux publics et accroître l’efficacité et la portée de leurs activités. Elles ont plus facilement pu former des coalitions, favoriser les échanges d’expériences et présenter au public des positions communes. En conséquence, les OSC ont accru leur visibilité au sein de la société, et le rôle qu’elles jouent au quotidien est désormais mieux compris.

D’autre part, les OSC ont été sévèrement touchées par la crise sanitaire persistante, ce qui s’est avant tout traduit par des difficultés financières. Ce sont notamment de plus petites entités actives en périphérie de grandes villes et réunissant des groupes davantage exclus de la technologie numérique qui ont été contraintes de suspendre leurs activités. À ce jour, de nombreuses entités n’ont pas repris leurs activités. Des militants ont souffert de problèmes de santé mentale, d’une lassitude face au télétravail et d’une incertitude grandissante quant à leur avenir, le tout amplifié par un isolement social prolongé. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée a souvent été difficile à maintenir en raison des horaires de travail irréguliers.

La pandémie a mis en lumière ou amplifié des problèmes déjà existants. Des législations extraordinaires ont restreint la capacité des OSC à exercer leurs activités, puisque ces législations ont réduit la transparence au sein des pouvoirs publics, entravé le contrôle de leur action et limité la liberté de réunion et d’expression. Ces restrictions et limitations ont été mises en place sous prétexte de lutter contre la pandémie. Les normes relatives au dialogue social dans l’élaboration de la législation se sont affaiblies. Souvent, les OSC n’ont même pas été consultées au moment d’élaborer les lois visant à remédier aux effets de la crise. 

Pour surmonter ces difficultés, nous devons accorder aux OSC des financements plus souples et accessibles, garantir leur participation significative au suivi des fonds de l’Union, adopter la stratégie de l’Union pour la société civile afin de mettre son rôle en avant, rester toujours attentifs aux attaques perpétrées contre les acteurs de la société civile et y réagir, et enfin fournir un cadre plus structuré favorisant un dialogue civil européen ouvert, régulier et transparent. Ces idées ne sont pas neuves, mais la pandémie leur a donné un sens nouveau. De plus, le rôle que les OSC ont joué et la visibilité qu’elles ont acquise pourraient leur permettre de finalement concrétiser ces idées.

L’étude finale a été présentée lors des Journées de la société civile en mars. Pour de plus amples informations, voir ici.

Soon in the EESC/Cultural events

La commission consultative des mutations industrielles du CESE célèbre son 20 anniversaire

Le 8 juin, à l’occasion de son 20e anniversaire, la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE organisera une manifestation dans le bâtiment Charlemagne à Bruxelles afin d’examiner les défis à venir pour l’industrie européenne. 

Read more in all languages

Le 8 juin, à l’occasion de son 20e anniversaire, la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE organisera une manifestation dans le bâtiment Charlemagne à Bruxelles afin d’examiner les défis à venir pour l’industrie européenne. 

La conférence abordera le rôle de la CCMI au sein du CESE et par rapport aux autres institutions européennes et examinera comment elle peut apporter une valeur ajoutée et œuvrer à la réussite de la transition écologique et numérique pour l’industrie européenne. La conférence sera également l’occasion de réfléchir à la meilleure contribution que peut apporter le CESE pour trouver des réponses aux défis auxquels font face tous les secteurs industriels européens pour rester compétitifs, ainsi qu’à la nécessité de progresser vers une autonomie stratégique ouverte accrue. 

La CCMI a succédé au Comité consultatif de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, après l’expiration du traité qui l’avait instituée pour une durée de 50 ans. À ce titre, la CCMI est le plus ancien organe de l’UE chargé d’anticiper l’avenir et d’accompagner de la transition des secteurs industriels. Elle a été établie en tant que commission distincte au sein du Comité économique et social européen. Alors que le cœur des activités de la CCMI est ancré dans sa mission historique, à savoir l’analyse des mutations industrielles du charbon et de l’acier, son mandat s’est progressivement étendu à tous les écosystèmes industriels, couvrant à la fois les secteurs de la fabrication et des services.

Pour de plus amples informations, consultez la page suivante: https://www.eesc.europa.eu/fr/agenda/our-events/events/ccmi-20th-anniversary. (ks)

Le CESE met à l’honneur des héros biélorusses

Une exposition de photos récemment présentée au CESE a mis en lumière la situation des prisonniers politiques en Biélorussie, ainsi que les dangers liés au régime autoritaire et oppressif de ce pays.

 

Read more in all languages

Une exposition de photos récemment présentée au CESE a mis en lumière la situation des prisonniers politiques en Biélorussie, ainsi que les dangers liés au régime autoritaire et oppressif de ce pays.

Organisée en ligne, l’exposition se composait d’une série de 32 portraits, réalisés par quatre photographes, retraçant l’histoire de personnes qui ont été condamnées et emprisonnées par le gouvernement biélorusse.

Ces clichés épinglent les violations des droits de l’homme et de la liberté d’expression commises par le régime biélorusse, responsable de l’incarcération de plus de 1100 prisonniers politiques. Ils constituent un témoignage vivant de la répression sans précédent qui entrave le peuple biélorusse dans son courageux combat pour la démocratie.

Avec cette exposition, le Comité économique et social européen souhaitait rendre hommage à ces héros méconnus et sensibiliser davantage le public à la situation dramatique des opposants politiques dans ce pays voisin.

L’exposition s’est déroulée du 12 avril au 6 mai. (kc)

Pour en savoir plus, veuillez consulter la page suivante: https://www.eesc.europa.eu/fr/agenda/our-events/events/heroes-dark-times.

 

Rédaction

Ewa Haczyk-Plumley (editor-in-chief)
Daniela Marangoni (dm)
 

Contributeurs à la présente édition

Amalia Tsoumani (at)
Chrysanthi Kokkini (ck)
Daniela Marangoni (dm)
Daniela Vincenti (dv)
Ewa Haczyk-Plumley (ehp)
Giorgia Battiato (gb)
Jasmin Kloetzing (jk)
Katerina Serifi (ks)
Katharina Radler (kr)
Laura Lui (ll)
Marco Pezzani (mp)
Margarida Reis (mr)
Pablo Ribera Paya (prp)
Thomas Kersten (tk)

 

Coordination

Agata Berdys (ab)
Katerina Serifi (ks)

Technical support
Bernhard Knoblach (bk)

Adresse

Comité économique et social européen
Jacques Delors Building,
99 Rue Belliard,
B-1040 Brussels, Belgium
Tél. +32 25469476
Adresse électronique: eescinfo@eesc.europa.eu

CESE info est publié neuf fois par an lors des sessions plénières du Comité. Il est disponible en 23 langues.
CESE info ne peut être considéré comme le compte rendu officiel des travaux du CESE, pour lesquels il convient de se référer au Journal officiel de l’Union européenne ou à d’autres publications du Comité.
La reproduction est autorisée à condition de mentionner la source (CESE info) et d’envoyer un lien au rédacteur en chef.


 

May 2022
06/2022

Follow us

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • Instagram