Lors de sa session plénière de décembre, le CESE a organisé un débat sur la démocratie en Afrique avec des représentants du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC de l’UA). Les deux parties partagent l’idée que la société civile constitue le véritable moteur d’un partenariat fructueux entre l’Union européenne et l’Afrique, qui se fonde sur l’égalité et favorise le dialogue civil et social.

Lors de son débat en session plénière, au cours de laquelle il a également adopté l’avis sur le thème «Démocratie en Afrique: situation actuelle et perspectives d’avenir. Quel rôle le CESE peut-il jouer?», le CESE a réaffirmé qu’il était déterminé à renforcer le partenariat stratégique avec l’Union africaine, en soutenant l’initiative en faveur d’une action commune visant à promouvoir les valeurs de démocratie, de dialogue inclusif et de développement durable. Plus tôt dans l’année, le CESE a d’ailleurs conclu un protocole d’accord avec l’ECOSOCC de l’Union africaine.

Dans son allocution, Kyeretwie Osei, chef des programmes de l’ECOSOCC de l’UA intervenant au nom de Khalid Boudali, président de l’ECOSOCC, s’est exprimé en ces termes: «Nous avons un travail important à mener en matière de développement institutionnel afin d’ancrer les institutions démocratiques sur l’ensemble du continent, en prenant les garanties nécessaires pour être en mesure d’établir une bonne gouvernance, cette action supposant notamment de faire reculer et d’éliminer la corruption, ou encore de créer des espaces d’expression citoyenne. La société civile se situe au cœur même de cet objectif.»

Oliver Röpke, président du CESE, a pour sa part mis en avant les aspects suivants: «La coopération avec l’ECOSOCC de l’UA est essentielle pour promouvoir en Afrique le rôle de la société civile, laquelle devrait participer au processus décisionnel et prendre à bras-le-corps d’autres problèmes, tels que le changement climatique, le développement durable ou la migration.»

Dans son avis, le CESE se penche sur ces enjeux et se dit convaincu qu’il peut contribuer, aux côtés de représentants reconnus des plateformes de la société civile africaine, à promouvoir les valeurs démocratiques, à faire valoir les droits de l’homme et à défendre les régimes démocratiques en Afrique. 

Carlos Trindade, membre du CESE et rapporteur de l’avis, a rappelé que l’approche européenne du développement de la démocratie en Afrique devrait reposer sur une relation d’égal à égal, et tenir compte de la complexité qui caractérise le continent africain en matière de développement économique, de diversité et d’intérêts géopolitiques.

Sifa Chiyoge Buchekabiri, directrice régionale et PDG de l’Alliance coopérative internationale Afrique (ICA-Africa), a évoqué l’enjeu de l’émancipation des femmes en Afrique, soulignant qu’«il est essentiel de [la] promouvoir, car les femmes sont souvent le pilier du foyer. Par conséquent, en confortant leur autonomie, ce ne sont pas seulement des individus isolés que nous aidons, mais aussi des communautés toutes entières».