L’instrumentalisation étatique des migrants, qui vise à déstabiliser l’Union européenne, et la guerre actuelle en Ukraine, qui a entraîné un afflux sans précédent de réfugiés, rendent nécessaire une révision de la politique migratoire européenne. Le Comité économique et social européen (CESE) insiste sur le fait que la solidarité et le partage des charges entre les États membres sont indispensables pour apporter une réponse commune aux différentes crises des réfugiés. Dans le même temps, il souligne la nécessité de garantir aux migrants la sécurité et le respect des droits de l’homme.
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Face à la guerre qui fait rage à ses portes, l’espace Schengen devrait être renforcé davantage encore par une meilleure coopération policière et judiciaire, tout en maintenant ses frontières intérieures ouvertes
En réponse à l’instrumentalisation étatique des migrants aux frontières extérieures de l’Union européenne, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé une conférence sur le sujet, mettant en évidence la dynamique liée à l’européanisation de la politique migratoire. Jusqu’à présent, les dirigeants autoritaires ont instrumentalisé les souffrances humanitaires pour faire pression sur l’Europe, car ils sont conscients des lacunes en matière de politique migratoire sur le continent. Aujourd’hui, l’atmosphère géopolitique exige d’adopter sans plus attendre une politique migratoire commune, globale et cohérente.
Souvent source d’exploitation par le travail, l’emploi de migrants en séjour irrégulier constitue aussi un facteur d’attraction pour les activités de trafic de migrants, qui, chaque année, coûtent la vie à des milliers de personnes qui entreprennent de périlleux voyages pour rejoindre l’Europe. Face à ces deux pratiques criminelles, il convient d’agir avec détermination au niveau national comme européen.
Le Forum européen sur la migration (FEM) s’est tenu pendant deux jours. Organisé à distance par le Comité économique et social européen (CESE) et la Commission européenne, il a souligné le rôle indispensable joué par les migrants pendant la pandémie et le potentiel considérable de leur contribution à la relance économique et sociale de l’UE après la crise de la COVID-19.
Le CESE dit craindre qu’en l’absence de garanties adéquates et de mesures de réinsertion fortes dans les pays d’origine, le retour volontaire des migrants puisse donner lieu à une violation de leurs droits fondamentaux et humains
The speech delivered by von der Leyen in the 2021 State of the Union Address has to be critically received, mainly for what it lacks in terms of ambition and clarity, despite naming virtually all the key challenges Europe faces.
Pour traiter la question migratoire, une stratégie essentielle consiste à nouer des partenariats avec les pays d’origine et de transit en vue d’attirer les talents. L’Europe doit réorienter la dimension extérieure de la politique migratoire et l’inscrire dans un programme géopolitique et géoéconomique plus vaste, qui trouvera sa juste place parmi d’autres stratégies. Autrement, le nouveau pacte sur la migration et l’asile ne suffira pas pour répondre à l’augmentation des flux migratoires.
Une solidarité à la carte, une insistance excessive sur les contrôles aux frontières et des voies de migration légale et professionnelle négligées figurent parmi les principaux travers du nouveau pacte sur la migration, avec peu de résultats tangibles dans les négociations avec les États membres quant à la manière de mettre en œuvre une politique globale susceptible de relever le défi d’une gestion efficace des migrations vers l’Union européenne.
Le CESE se dit préoccupé par la faisabilité d’un nombre de propositions. Il est à craindre vivement que le pacte pourrait même renforcer la pression exercée sur les États de première entrée qui sont déjà submergés et qui pourraient effectivement devenir des centres fermés
pour les migrants aux frontières de l’Union européenne.