Politique économique de la zone euro (2023)

This page is also available in

Avis du CESE: Politique économique de la zone euro (2023)

Points clés

Le CESE:

  • approuve les recommandations proposées par la Commission pour la politique économique de la zone euro en 2023 et formule un certain nombre de propositions supplémentaires, en plus de rappeler les conclusions de son avis précédent;
  • recommande que les deux fourchettes de consommation soient définies de manière à protéger tous les ménages confrontés à des problèmes majeurs pour payer leurs factures énergétiques; estime en outre que cette politique des deux niveaux de tarification devrait couvrir à la fois les personnes se trouvant au-dessous du seuil de pauvreté et celles de la classe moyenne inférieure qui, en raison de leurs faibles revenus, ne seront pas en mesure de payer leurs factures d’énergie aux prix du marché;
  • soutient la proposition de la Commission visant à ce que les États membres utilisent l’encadrement temporaire de crise en matière d’aides d’État et leur recommande de recourir à tous les moyens possibles pour aider les entreprises en général, et plus particulièrement les petites et moyennes entreprises;
  • préconise une utilisation prudente de la politique monétaire, étant donné que, dès lors que l’inflation est causée par des facteurs exogènes, la politique monétaire peut dans ce contexte complexe avoir un effet cyclique;
  • soutient la proposition de la Commission visant à ce que les pays de la zone euro coordonnent leur politique budgétaire avec la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Cela est important pour que la politique monétaire parvienne à faire baisser l’inflation;
  • estime que l’achèvement de l’union des marchés des capitaux et de l’union bancaire constituera une étape importante dans l’approfondissement de l’Union économique et monétaire, et il recommande aux États membres de déployer des efforts pour accélérer le processus;
  • recommande aux États membres de mettre rapidement en œuvre au niveau national la directive relative aux salaires minimaux. Cette démarche serait à même d’améliorer le niveau du salaire minimum et de créer un filet de sécurité pour les bas salaires, en préservant leur pouvoir d’achat au cours de cette période d’inflation élevée;
  • soutient fermement la Commission lorsqu’elle recommande aux États membres de saisir l’occasion offerte par le dialogue social pour associer les partenaires sociaux à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques nécessaires pour atténuer les effets de la crise.