European Economic
and Social Committee
Politique économique de la zone euro (2021) (supplément d’avis)
Points clés:
Le CESE
- reconnaît que les dépenses publiques seront déterminantes pour redresser la situation, étant donné que l’Union européenne traverse actuellement les circonstances les plus graves qu’elle ait connues dans l’histoire de son intégration économique;
- apprécie la rapidité avec laquelle l’Union aussi bien que les États membres ont réagi, et se félicite que le processus de double transition soit devenu un élément central des efforts et de la stratégie déployés en faveur de la reprise;
- demande que l’on soit attentif au phénomène des divergences qui traversent la zone euro, et que l’on fasse preuve de prudence dans la réponse qui sera apportée, au sein d’un cadre commun, face à la dégradation significative des résultats budgétaires;
- se félicite de la flexibilité qui a été adoptée dans les politiques économiques et les programmes de relance qui ont été spécialement conçus au niveau national eu égard aux besoins spécifiques des États membres. Il est également recommandé de faire preuve de la même flexibilité dans la mise en œuvre des programmes pour la reprise et la résilience;
- souligne qu’il est nécessaire de trouver un nouvel équilibre entre la politique monétaire et la politique budgétaire, et d’éliminer dans la période à venir les déséquilibres macroéconomiques qui auront été constatés;
- est conscient que les ratios dette/PIB ont significativement augmenté l’an passé. Une fois que la reprise économique se sera solidement installée, il conviendra de réduire les ratios dette/PIB de manière à promouvoir une croissance inclusive et à éviter les injustices sociales et des effets négatifs pour les entreprises et sur le marché du travail;
- se félicite des liens qui sont établis entre le processus de relance, l’assainissement budgétaire et les pratiques de budgétisation environnementale;
- a la conviction que les enseignements tirés de la pandémie doivent être pris en compte dans l’effort global qui est consenti afin de contribuer sur le long terme à un développement de l’Union européenne et de la zone euro qui soit durable du point de vue de l’environnement, économiquement efficace et socialement juste;
- appelle de ses vœux un marché unique à l’intégrité préservée, dans lequel on éviterait tout signe de fragmentation, en tant que condition fondamentale pour que les résultats futurs soient positifs dans les économies de l’Union et de la zone euro. Cette intégrité devrait par ailleurs être soutenue par des progrès satisfaisants dans le développement de l’union bancaire et de l’union des marchés de capitaux;
- reconnaît que certains enseignements importants ont été tirés de la crise précédente et mis à profit pour conforter la stabilité macroéconomique, et invite les institutions compétentes de l’Union à améliorer la gouvernance des politiques économiques européennes ainsi qu’à faire en sorte que les enseignements tirés de la pandémie trouvent un écho dans les efforts continus de réforme qui sont déployés.