Politique économique de la zone euro (2020) (supplément d’avis)

EESC opinion: Politique économique de la zone euro (2020) (supplément d’avis)

Points clés:

Le CESE:

  • note que le choc symétrique exogène provoqué par la COVID-19 frappe durement l’économie de la zone euro;
  • estime que parachever le marché unique et veiller à ce qu’il soit pleinement fonctionnel doit rester l’une des toutes premières priorités, ce qui implique de faire appliquer les vingt principes contenus dans le socle européen des droits sociaux;
  • appelle à la solidarité entre les États membres de la zone euro et entre les citoyens de manière à réduire les inégalités de revenu et de patrimoine, en tenant rigoureusement compte des répercussions de la crise sur les groupes défavorisés;
  • est convaincu que l’Union doit exploiter la dynamique induite par la pandémie pour renforcer ses avantages concurrentiels et faire en sorte de jouer un rôle de premier plan dans les domaines d’une importance vitale que sont le secteur numérique, l’intelligence artificielle, la technologie, la décarbonation et la croissance durable et circulaire;
  • accueille favorablement le plan de relance de l’Union et estime que le prochain cadre financier pluriannuel devrait procurer les moyens nécessaires d’assurer une croissance durable et inclusive;
  • s’inquiète dès lors tout particulièrement des coupes opérées dans les investissements dans l’innovation et la recherche, la numérisation et le Fonds pour une transition juste, tout comme de l’abandon du critère lié au respect de l’état de droit;
  • demande instamment une réorientation de la gouvernance économique vers un modèle axé sur la prospérité et fondé sur la solidarité, en appliquant par exemple une «règle d’or» pour les investissements publics;
  • se félicite qu’il ait été rapidement prévu d’assouplir l’utilisation des fonds de l’Union, mais souligne que les États membres doivent améliorer sensiblement leur capacité de programmation afin de s’assurer de la pleine absorption et de l’utilisation efficace des financements pour des investissements;
  • estime que le rôle du Parlement européen, des parlements nationaux, des partenaires sociaux et des organisations de la société civile devrait encore être renforcé dans le cadre du Semestre européen;
  • insiste sur le fait que l’achèvement de l’union bancaire et de l’union des marchés des capitaux, et la garantie d’une régulation efficace des marchés financiers devraient également figurer parmi les priorités;
  • estime que, s’il y a lieu de mettre en œuvre un régime européen de réassurance chômage qui subordonne ses subventions à un financement solide des systèmes nationaux, les États membres de la zone euro ont besoin d’une coopération accrue et d’instruments spécialement conçus pour améliorer leur résilience et leur capacité à amortir les chocs;
  • préconise une réforme décisive des politiques fiscales, selon un calendrier accéléré, qui permettrait de combler les failles et de lutter contre l’évasion fiscale dans toute l’Union.