Points clés:
Le CESE
- appelle les institutions européennes et les gouvernements nationaux à prendre des mesures nettement plus ambitieuses dans le cadre de la réforme de l’UEM, afin de réaliser une Union plus intégrée, plus démocratique et socialement plus avancée;
- estime que bien que d’importantes avancées aient été réalisées sur la voie de l’achèvement de l’UEM, il y a lieu de renforcer encore sensiblement chacun des piliers sur lesquels elle repose. À cet égard, il convient de veiller soigneusement à leur équilibre mutuel, sachant que, si l’on négligeait un ou plusieurs d’entre eux, des déséquilibres dangereux pourraient se produire;
- estime que la résilience face aux crises constitue une condition nécessaire mais non suffisante: il faut disposer, de surcroît, d’une vision positive, telle qu’elle est exprimée à l’article 3 du traité sur l’Union européenne;
- recommande de donner la priorité aux aspects suivants en ce qui concerne les piliers spécifiques de l’UEM:
- un pilier monétaire et financier stable, base pour le développement de l’ensemble de l’économie: consolider le rôle stabilisateur de la BCE et préserver son indépendance; prendre des mesures décisives pour achever l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux; renforcer le rôle international de l’euro sur la base d’une UEM stable, économiquement forte et socialement équilibrée;
- un pilier économique fort, base pour la prospérité et le progrès social: promouvoir la croissance, la productivité et la compétitivité; trouver un équilibre entre les mesures axées sur l’offre et celles orientées vers la demande, qu’il convient aujourd’hui, pour ce faire, de revaloriser; créer une capacité budgétaire pour la zone euro, qui serait financée par un instrument de dette commun; adopter des mesures visant à réduire la concurrence fiscale déloyale et à prévenir la fraude et l’évasion fiscales;
- un pilier social mis en œuvre en tant que base du progrès social et sociétal: instaurer dans les États membres des normes sociales minimales; trouver un juste équilibre entre une base économique saine et une dimension sociale forte; élargir le débat relatif à un ministre des finances de l’Union européenne, afin qu’il ait son pendant en ce qui concerne les affaires sociales et les questions de l’emploi;
- un pilier politique en tant que base de la démocratie, de la solidarité et de l’unité: renforcer l’association du Parlement européen, des partenaires sociaux et d’autres organisations de la société civile aux décisions économiques et sociales clés; mettre en œuvre une action solidaire et unitaire comme base de la prospérité et de la paix au sein de l’UE, ainsi qu’au niveau mondial; adhésion rapide à la zone euro des États membres de l’UE qui n’en font pas encore partie.