Politique économique de la zone euro 2018

EESC opinion: Politique économique de la zone euro 2018

Points clés

Le CESE:

  • se félicite que la croissance durable et inclusive, la résilience et la convergence soient mises en avant en tant qu’objectifs stratégiques de la zone euro;
  • note qu’en dépit d’une accélération observée depuis l’an passé, la reprise économique dans la zone euro reste fragile, incomplète et atypique, avec un sous-emploi élevé sur le marché du travail, des investissements en-deçà des niveaux de 2008 et la persistance d’un solde excédentaire de la balance courante de la zone euro avec le reste du monde;
  • reconnaît que les niveaux élevés de la dette publique et privée dans la zone euro fragilisent son économie, et il convient que sa réduction constitue une nécessité;
  • juge qu’il convient de désapprouver la proposition de la Commission d’adopter une orientation budgétaire globalement neutre, et propose une orientation budgétaire positive représentant environ 0,5 % du PIB;
  • préconise que dans son application des règles budgétaires, la Commission européenne exclue les dépenses publiques d’investissement du champ d’application du Pacte de stabilité et de croissance;
  • se réjouit des réformes structurelles, qui permettront non seulement d’accroître la productivité et le potentiel de croissance, d’améliorer l’environnement économique et de soutenir l’investissement, mais encore de soutenir la création d’emplois de qualité ou de réduire les inégalités;
  • considère également comme prioritaire que les États membres mettent en œuvre des mesures efficaces contre l’évasion fiscale, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et les activités illicites des paradis fiscaux;
  • apporte son soutien aux avancées nécessaires pour approfondir l’Union économique et monétaire (UEM), notamment la mise en œuvre complète et rapide de l’union bancaire – système européen d’assurance des dépôts, dispositif de soutien commun pour le fonds de résolution unique, renforcement du système européen de surveillance financière – comme de l’union des marchés des capitaux;
  • rappelle que l’euro est la monnaie de l’ensemble de l’UE et insiste sur les priorités suivantes:
  • la création d’une union budgétaire;
  • le renforcement de la responsabilité de chacun des États membres concernant ses obligations par rapport à l’UEM;
  • l’introduction de réformes structurelles dans le cadre de la plate-forme que constitue le Semestre européen;
  • le renforcement de la coordination et de la gouvernance économique, ainsi que la création d’un fonds monétaire européen;
  • l’amélioration du système d’intermédiation financière d’une manière qui conduise à un renforcement des investissements productifs à long terme en optimisant le rôle de la Banque européenne d’investissement (BEI), du Fonds européen d’investissement (FEI) ou du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) 2.0;
  • le renforcement de la résilience de l’UEM, afin qu’elle puisse accroître son influence dans le monde.