Approfondissement de l’Union économique et monétaire à l’horizon 2025 (livre blanc)

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Avis du CESE: Approfondissement de l’Union économique et monétaire à l’horizon 2025 (livre blanc)

 

Points clés:

  • La monnaie commune et les institutions correspondantes ont constitué un facteur de stabilisation dans la crise financière mondiale. Toutefois, l’UEM demeure incomplète, ce qui entrave sa capacité à soutenir la politique monétaire et les politiques économiques nationales.
  • Dans un monde beaucoup plus incertain, il importe que les Européens s’engagent en faveur d’une vision partagée de l’avenir par une intégration accrue. Le Comité invite instamment la Commission et le Conseil européen à prendre des décisions courageuses avant la fin du mandat en cours, pour progresser dans la mise en place d’une gouvernance à l’échelle de l’UE.
  • Pour atteindre cette stabilité, une des conditions les plus importantes est de parvenir à une convergence vers le haut des économies hétérogènes. Pour ce faire, les dirigeants politiques et partenaires sociaux des États membres devront tenir compte de la dimension européenne dans leurs délibérations sur les politiques économique et budgétaire.
  • Le processus du semestre européen devrait associer le Parlement européen, les parlements nationaux, les partenaires sociaux et la société civile. Il convient de tenir compte de la dimension sociale à égalité avec la dimension économique.
  • Le CESE, conscient des lacunes de la gouvernance du secteur financier, est pleinement favorable aux étapes proposées pour compléter l’union financière, y compris l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux. Il s’impose de résoudre immédiatement le problème des prêts non productifs.
  • Le Comité est favorable à la création, d’ici 2018, d’un cadre pour l’introduction de titres adossés à des obligations souveraines. À moyen-long terme, il serait nécessaire de disposer d’un actif sans risque européen afin de réduire la volatilité des marchés financiers et de garantir la stabilité des économies des États membres.
  • Il est nécessaire de disposer de ressources budgétaires propres dépassant le montant de 1 % du PIB, afin de fournir des ressources aux États membres en cas de crise et de maintenir des niveaux d’investissement essentiels dans la zone euro. Il est souhaitable que l’accès à ces fonds soit lié à des progrès en matière de normes économiques et sociales.
  • Il est indispensable d’adopter une politique budgétaire qui soit capable de stimuler l’économie de la zone euro en période de récession. La procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM) devrait être en première ligne de la prévention des déséquilibres macroéconomiques, et il conviendrait d’insister davantage sur l’incidence négative qu’exercent, pour la zone euro, les excédents chroniques de balance des paiements.
  • Le Comité recommande d’étudier le recours à des instruments destinés à améliorer la gouvernance économique de l’UEM, par exemple la création d’un poste de ministre européen des finances permanent, en garantissant une pleine responsabilité démocratique. Un regroupement des compétences permettrait aux politiques de l’UEM de gagner en cohérence.