L’autoconsommation, qu’elle soit individuelle ou collective, constitue à ce jour l’une des rares, peut-être la seule, réponse à plusieurs questions qui se posent en matière d’énergie: le verdissement de la production à partir des énergies renouvelables éolienne, solaire, voire hydraulique; le fléau de la précarité énergétique, qui touche plus de 80 millions d’Européens. Tant le GIEC que l’Agence internationale de l’énergie préconisent régulièrement le déploiement massif de toutes les technologies décarbonées disponibles, notamment les énergies renouvelables. Celles-ci présentent un aspect intrinsèquement local. Elles sont reliées à l’endroit géographique où elles sont implantées et elles peuvent être installées à proximité des lieux de consommation. Ainsi, leur développement entraine un renouveau de l’autoconsommation électrique, c’est-à-dire la consommation directe d’énergie produite localement.

De fait, depuis quelques années, les législations européennes, mais surtout nationales, particulièrement dans certains pays, soutiennent ce développement de l’autoconsommation, qu’elle soit individuelle, plus particulièrement au travers des panneaux photovoltaïques installés sur les toits des bâtiments, ou collectives, comme les fermes photovoltaïques ou éoliennes installées par des communautés énergétiques, collectivités territoriales, coopératives, etc.

D’ailleurs, dans son avis, le CESE demande que chaque citoyen soit réellement placé au centre de ces réalisations et que tant les pouvoirs publics que les collectivités territoriales favorisent les porteurs de tels projets.

La mutualisation, et le lissage des prix comme facteur de solidarité, permettraient ainsi d’apporter des réponses concrètes à la précarité énergétique engendrée majoritairement par des prix élevés pour de nombreux foyers. Dans cet esprit, les initiatives à but non lucratif doivent être encouragées.

Afin de favoriser une gestion la plus efficace possible de ces procédés, il convient de généraliser dans toute l’Union européenne l’installation de compteurs intelligents. Cette  généralisation doit se faire sans pression ni imposition, avec pédagogie, permettant ainsi une réelle prise en charge par les consommateurs de l’utilisation optimale de leurs données.
Ainsi le citoyen devient véritablement acteur de son environnement énergétique.