Politique économique de la zone euro (2018) (supplément d’avis)

EESC opinion: Politique économique de la zone euro (2018) (supplément d’avis)

Points clés:    

Le CESE:

  • approuve les objectifs de la recommandation du Conseil et une partie de ses propositions, mais marque son désaccord concernant la proposition d’orientation budgétaire globale neutre de la zone euro et la manière dont la recommandation sur les salaires est formulée;      
  • est convaincu que la politique économique de la zone euro devrait être conçue dans le cadre d’un projet de réforme de l’UEM de nature à remédier aux déficits de structure et de fonctionnement, et fait part de sa préoccupation quant à l’impasse dans laquelle se trouve le processus de réforme;
  • estime que les recommandations du Conseil devraient s’inscrire dans le cadre d’une stratégie globale de politique économique ayant comme référence le programme de développement durable à l’horizon 2030, les ODD et l’accord de Paris;
  • est favorable à une orientation budgétaire positive de la zone euro grâce à des dépenses d’investissement dans les pays excédentaires;
  • est d’avis que l’UE et les États membres doivent s’engager plus résolument dans la lutte contre la pauvreté et l’inégalité et en faveur d’une plus grande cohésion sociale, en particulier en finançant dans une mesure suffisante le socle européen des droits sociaux;
  • estime que la maîtrise des coûts salariaux unitaires ne doit pas venir de la baisse ou du gel des salaires, mais de la croissance de la productivité;
  • est d’avis que les salaires doivent être déterminés par les partenaires sociaux et que le Semestre européen devrait renforcer la négociation collective ou la mettre en place là où elle est inexistante;
  • estime qu’il convient d’adopter des mesures supplémentaires afin d’améliorer les salaires inférieurs et de réduire la précarité que subissent en particulier les jeunes;
  • est d’avis qu’il convient de promouvoir les environnements favorables à l’investissement et à l’innovation dans les entreprises, notamment pour faire face à la numérisation des activités économiques;
  • rappelle que l’union bancaire et l’union des marchés des capitaux sont très importantes pour ce qui est de financer l’activité économique, et se déclare préoccupé par les retards et les obstacles qui entravent le développement de l’union bancaire;
  • estime que les autorités européennes devraient s’engager concrètement dans la lutte contre le détournement des fonds publics, la fraude fiscale et la planification fiscale agressive, le blanchiment d’argent, les paradis fiscaux et la concurrence fiscale déloyale entre les États membres.