Points clés
Le CESE:
- salue la proposition de modification de la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains présentée par la Commission, qui reconnaît la nécessité de continuer à progresser et à apporter des améliorations dans la lutte contre la traite des êtres humains et la protection des victimes;
- souligne qu’il faudrait renforcer la perspective de genre dans le contenu et la mise en œuvre de la directive, étant donné que l’immense majorité des victimes sont des femmes et des jeunes filles. De même, il y lieu de prêter attention aux situations de vulnérabilité susceptibles de favoriser le recrutement et l’exploitation par les réseaux criminels;
- estime que la directive devrait porter une plus grande attention aux victimes de la traite des êtres humains, et tient à rappeler que les États membres ont l’obligation de les prendre en charge, de les protéger et de garantir, dans la mesure du possible, leur inclusion sociale. En plus de réaffirmer la nécessité de ne pas sanctionner les victimes de la traite des êtres humains, la directive devrait viser le renforcement des mécanismes et instruments d’assistance et d’aide aux victimes, en particulier s’agissant de groupes vulnérables;
- demande à la Commission d’inclure dans sa proposition de directive l’exigence de se conformer à la directive 2004/81/CE relative au titre de séjour délivré aux ressortissants de pays tiers qui sont victimes de la traite des êtres humains ou ont fait l’objet d’une aide à l’immigration clandestine et qui coopèrent avec les autorités compétentes;
- recommande la création, dans chacun des États membres, d’un organe indépendant de suivi et d’assurance, lequel devrait comprendre un rapporteur national chargé de contrôler l’efficacité des mesures mises en œuvre par les États membres pour lutter contre la traite des êtres humains, effectuer des recherches et collaborer avec les acteurs publics et privés qui s’occupent de ce phénomène à différents niveaux.