Une vision stratégique de la transition énergétique au service de l’autonomie stratégique de l’UE

EESC opinion: Une vision stratégique de la transition énergétique au service de l’autonomie stratégique de l’UE

Points clés

Le CESE:

  • présente une vision globale de la transition énergétique afin de construire et de promouvoir l’autonomie stratégique de l’Union dans le domaine de l’énergie, sur la base de sept avis d’initiative portant sur différents aspects de la transition énergétique;[1]
  • soutient la mise en œuvre de mesures immédiates pour résoudre les problèmes les plus urgents, en particulier pour garantir la sécurité de l’approvisionnement à un coût aussi abordable que possible, tant pour les consommateurs que pour l’industrie, et pour compenser la perte d’approvisionnement énergétique en provenance de Russie, sans créer de nouvelles dépendances à long terme à l’égard des combustibles fossiles;
  • estime que les mesures et les objectifs proposés dans le cadre de l’«union européenne de l’énergie» et du pacte vert sont, pour l’essentiel, corrects, mais ne sont pas encore suffisants pour amener l’Europe à une «autonomie énergétique stratégique» sûre, durable et compétitive;
  • demande que toute mesure prévue au titre de la transition énergétique doive tenir compte de la dimension sociale. Il s’agit là d’un impératif indispensable pour ne pas risquer de saper l’adhésion de l’opinion aux changements qui s’imposent et garantir que la transition soit équitable;
  • souligne que le caractère «équitable» de la transition ne se réduit pas à une question de financement, mais que celui-ci couvre aussi l’objectif d’instaurer un travail décent, de créer des emplois de haute valeur et de garantir la sécurité sociale, ainsi que de préserver et d’améliorer la compétitivité des entreprises européennes, et qu’elle exige de prendre des mesures spécifiques à tous les niveaux, notamment à celui des régions;
  • insiste sur le fait qu’il y a lieu de cerner de façon extrêmement précise le potentiel dont l’Europe dispose en matière d’énergies renouvelables et de diffuser largement cette information, pour favoriser une appréhension commune du niveau qu’elle est susceptible d’atteindre pour ce qui est de s’affranchir des importations énergétiques. En plus de tirer parti au plus vite de ces possibilités, l’Union se doit aussi d’exploiter encore plus vigoureusement ses gisements d’économies d’énergie;
  • souligne dans bon nombre de ses avis qu’un préalable obligé pour garantir que la transformation s’effectue rapidement consiste à recueillir l’adhésion de la population, et renouvelle par conséquent son appel à prévoir des mesures d’information et de sensibilisation qui couvrent un large champ tout en étant bien ciblées et dont la mise en œuvre, sur un mode coordonné et attentif aux complémentarités, soit assurée par la Commission et les États membres, ainsi que par les fédérations d’entreprises et chambres professionnelles, les partenaires sociaux et les autres parties prenantes concernées;
  • réaffirme qu’il est non seulement nécessaire que les fonds de cohésion sociale et régionale et les aides à la relance soient mobilisés aux fins de la protection du climat et de la transition énergétique, mais qu’il s’impose aussi que les politiques en matière climatique et énergétique soient conçues de manière à favoriser cette même cohésion de la société et des régions.

[1]            REX/550, TEN/771, INT/979, SOC/717, NAT/859, ECO/853, CCMI/190