Points clés :
Le CESE
- estime que les inégalités de revenus et de richesses au sein de l’Union européenne constituent des défis économiques et sociaux, auxquels il convient de remédier à la fois au moyen de mesures adéquates à l’échelon national et avec le soutien d’actions menées au niveau de l’UE;
- estime qu’un système efficace de transferts sociaux et d’aide sociale est indispensable. La redistribution par la fiscalité devrait remédier aux insuffisances inhérentes au système d’économie de marché. Il y a lieu d’accroître les richesses relevant du bien public car elles sont un levier pour lutter contre les inégalités. L’assiette des recettes fiscales devrait être modifiée pour passer d’une imposition du travail à une taxation de la richesse;
- a la conviction qu’une croissance économique soutenue est l’élément déterminant pour réduire la pauvreté et les inégalités de richesse. Elle doit être encouragée par une meilleure utilisation des Fonds structurels et de cohésion, la promotion de l’esprit d’entreprise, la concurrence, des programmes de soutien des PME et la mise en œuvre de politiques de lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et des personnes défavorisées;
- recommande de développer les politiques à un niveau supranational européen de manière à favoriser une croissance plus inclusive reposant sur une approche intégrée. Il conviendrait que le socle européen des droits sociaux soit associé beaucoup plus étroitement au semestre européen et avec la stratégie Europe 2020;
- souligne qu’il est nécessaire de prendre, en faveur du marché du travail, des mesures ciblées mettant l’accent sur la promotion de l’emploi et la protection de la main-d’œuvre. Il est très important de disposer de normes sociales minimales qui garantissent une rémunération et des conditions de travail décentes. Il convient de mettre l’accent sur la nécessité de faciliter les phases de transition au cours de la vie professionnelle et de garantir des droits communs du travail et en matière sociale;
- recommande la mise en place d’un mécanisme transparent pour effectuer un suivi systématique des données concernant l’ensemble des revenus et des richesses, et consolider ces données. L’établissement d’un registre des actionnaires des entreprises au niveau européen aurait un rôle essentiel dans ce domaine.