Points clés
Le CESE:
- se félicite de l’innovation réglementaire que représente une directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes, dans laquelle est adoptée l’approche intersectionnelle et que la société appelle largement de ses vœux.
- estime nécessaire que les politiques visant à contrer ce phénomène ne prennent pas la forme d’actions neutres, mais soient élaborées dans une perspective claire et univoque en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, de manière à ce que leur nécessité et leur efficacité soient plus aisément appréhendées.
- considère qu’il conviendrait d’inclure dans la directive à l’examen toutes les formes de violence à l’égard des femmes, telles que, entre autres, la violence institutionnelle, l’exploitation sexuelle et génésique, le harcèlement au travail, la violence fondée sur le genre dans le cadre familial, la soumission chimique, le harcèlement de rue, le harcèlement sexuel fondé sur le sexe ou le genre, ou encore la stérilisation forcée des femmes handicapées.
- souligne qu’il faut opter pour l’inclusion de la violence à l’égard des femmes parmi les infractions pénales de portée européenne («eurocrimes») visées à l’article 83, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
- est d’avis que dans le cadre du dialogue social et de la négociation collective, il conviendrait de prévoir des mesures concrètes afin de garantir que les victimes de violences à l’égard des femmes puissent conserver leur emploi et, si elles en sont dépourvues, bénéficier d’actions d’insertion professionnelle.
- souligne qu’il y aurait lieu d’accorder une attention particulière aux femmes handicapées, aux femmes et aux filles issues de minorités ethniques ou culturelles, telles que les Roms, et aux femmes migrantes, en particulier celles qui sont en situation administrative irrégulière, ainsi qu’aux filles et aux femmes réfugiées qui ont fui la guerre.
- demande à la Commission européenne d’ajouter les prestations de santé, y compris sexuelle et génésique, à la liste des services essentiels de soutien aux victimes, et d’exhorter tous les États membres de l’Union européenne à lever d’urgence tous les obstacles qui entravent l’accès à la contraception d’urgence et aux services d’interruption volontaire de grossesse à la suite d’un viol.