Coûts de la non-immigration (et de la non-intégration) (Avis d'initiative)

EESC opinion: Coûts de la non-immigration (et de la non-intégration) (Avis d'initiative)

Le CESE fait valoir qu'un scénario de non-immigration en Europe aurait entre autres choses les conséquences suivantes: les économies des États membres pâtiraient de manière substantielle; les problèmes démographiques s’aggraveraient; les systèmes de retraite pourraient devenir insoutenables; le racisme et la xénophobie seraient encore plus présents qu’aujourd’hui. La non-intégration implique des risques et des coûts économiques, socioculturels et politiques. Par conséquent, la meilleure garantie contre d’éventuels coûts, problèmes et tensions à l’avenir consiste à investir dans l’intégration des migrants.


Points clés

Le CESE:

  • considère que l’immigration a une influence positive sur la croissance de la population et de la main-d’œuvre. Si la croissance naturelle de la population devient négative, l’immigration peut contribuer à maintenir à un niveau constant à la fois la population totale et la population active;
  • indique qu’un scénario de non-immigration en Europe signifierait, entre autres, que:
    • les économies des États membres pâtiraient de manière substantielle; les marchés de l’emploi seraient probablement soumis à une pression insupportable, des industries entières feraient faillite, la production générale chuterait et le secteur de la construction ne réussirait plus à satisfaire la demande;
    • les problèmes démographiques s’aggraveraient; les systèmes de retraite pourraient devenir insoutenables, le secteur de la santé et des soins risquerait de s’effondrer, le dépeuplement de certaines zones se poursuivrait à un rythme soutenu;
    • le racisme et la xénophobie se développeraient plus encore qu’à l’heure actuelle;
  • met en évidence, par contraste, le potentiel suivant que représente l’immigration dans les pays d’accueil: elle permet de pourvoir aux offres d’emploi et de combler les déficits de compétences, elle permet de maintenir la croissance et les services à une population qui vieillit lorsque les jeunes ne sont plus assez nombreux sur place, etc. Les pays d’origine bénéficient des transferts de fonds envoyés par les migrants, paiements qui sont supérieurs à l’aide étrangère. Les migrants qui rentrent au pays rapportent des économies, des compétences et des contacts internationaux;
  • souligne que la non-intégration emporte des risques et des coûts économiques, socioculturels et politiques. Par conséquent, la meilleure garantie contre d’éventuels coûts, problèmes et tensions à l’avenir consiste à investir dans l’intégration des migrants;
  • précise que favoriser l’intégration est essentiel pour renforcer les valeurs et les principes fondamentaux de l’UE, parmi lesquels la diversité, l’égalité et la non-discrimination font figure de clef de voûte. Il est impératif que les États membres de l’Union européenne apprennent les uns des autres et s’efforcent honnêtement de favoriser un environnement propice à l’intégration des migrants et permettant d’éviter les risques.