Tableau 4 - Un agenda européen pour l'avenir du travail

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Conclusions

L'atelier thématique a commencé par la reconnaissance du fait que l'avenir du travail est influencé par des tendances majeures telles que la mondialisation, le changement technologique et le vieillissement de la société.

Les participants ont d'abord discuté de la question « Comment voyez-vous l'impact des changements technologiques sur l'avenir du travail ? ». Ils ont convenu que « nous ne devrions pas avoir peur des nouvelles technologies, mais nous devrions avoir peur des anciennes technologies ». Les changements technologiques ont un effet sur la société, sur notre façon de vivre et de travailler, sur les modèles organisationnels. Notre société doit s'y préparer sans tarder et l'utiliser de manière positive. Les participants ont également souligné l'importance d'examiner la qualité des emplois créés (à la fois pour des raisons économiques - davantage de contributions aux systèmes de protection sociale et des recettes fiscales publiques accrues - et pour des entreprises plus compétitives avec des travailleurs plus qualifiés). Ils ont souligné l'importance d'accorder la priorité aux investissements dans les compétences et la R&D.

La deuxième question était « En ce qui concerne les nouvelles formes de travail, comment voyez-vous l'impact possible sur les systèmes de protection sociale ? ». Les participants ont estimé que la protection sociale devait s'adapter aux nouvelles formes de travail et couvrir les personnes dans leur transition vers le marché du travail et au sein de celui-ci ; elle ne devait laisser personne derrière elle, les femmes en particulier. Nous devons réfléchir collectivement à la manière de rendre le financement de la protection sociale durable à l'avenir et trouver de nouvelles solutions innovantes. Il est important de veiller à ce que les travailleurs entrent et restent dans les systèmes de protection sociale ; il est donc nécessaire d'accompagner les travailleurs pendant les périodes de transition d'un emploi à un autre. Les systèmes de protection sociale doivent être liés à des politiques actives du marché du travail. Une attention particulière doit être accordée aux jeunes, qui sont les plus exposés à des périodes de travail fragmentées et qui paient donc moins de cotisations sociales, ce qui pourrait affecter leurs futures pensions.

La troisième question était la suivante : « Comment pensez-vous que la transition vers l'avenir du travail peut être gérée au mieux de telle sorte que les potentiels de la numérisation puissent être débloqués tout en évitant et en atténuant ses pièges ? ». Les participants ont estimé que le dialogue social était un outil essentiel. Il est important de renforcer les systèmes de négociation collective, tout en respectant l'autonomie des partenaires sociaux et en tirant le meilleur parti des diverses pratiques nationales existantes. Le suivi et l'évaluation des politiques sont également importants. Les participants ont souligné la nécessité de gérer collectivement le potentiel de la numérisation, d'utiliser les synergies, de surveiller les risques pour la santé et la sécurité et de travailler ensemble sur des arrangements flexibles. Dans le même temps, il est nécessaire d'examiner comment les sociétés évoluent sous l'effet de la numérisation et de l'utilisation et du contrôle des données.

La dernière question débattue était la suivante : « Qu'est-ce qui est important en matière de compétences, d'amélioration des compétences, de requalification et d'apprentissage tout au long de la vie ? ».  Les participants ont estimé qu'il fallait investir dans une éducation de qualité et inclusive à tous les niveaux. L'importance de l'apprentissage tout au long de la vie (LLL), de la requalification et de l'amélioration des compétences a été soulignée. Les participants ont convenu de la nécessité d'assurer l'accès à l'apprentissage tout au long de la vie avec une responsabilité partagée, en examinant les meilleures pratiques dans certains pays. Enfin, les intervenants ont également abordé les questions de la validation de l'apprentissage informel, de l'attractivité de l'EFP (enseignement et formation professionnels), du lien entre les établissements d'enseignement, les entreprises, le monde du travail et le financement de l'apprentissage tout au long de la vie. Ils ont également souligné l'importance d'investir dans la formation professionnelle et d'éviter le risque de marginalisation des groupes défavorisés tels que les travailleurs peu qualifiés, les chômeurs de longue durée et les femmes.