Nouvelle stratégie de l’UE pour les forêts à l’horizon 2030

EESC opinion: Nouvelle stratégie de l’UE pour les forêts à l’horizon 2030

Points clés

  • La Commission européenne avance à très juste titre dans la «nouvelle stratégie de l’UE pour les forêts pour 2030» qu’elle a présentée que les forêts jouent un rôle aux multiples facettes et qu’elles rendent des services considérables sur le plan économique, social et environnemental. La vitalité et la santé des forêts revêtent une importance fondamentale, tant pour des raisons environnementales que climatiques, et pour renforcer le développement économique basé sur les forêts et le bien-être de la population. Si le CESE reconnaît que la stratégie pour les forêts aborde les perspectives économiques et sociales, il estime qu’elle devrait le faire de manière plus complète. Il constate également qu’elle ne répond nullement à la question des modalités du calcul de la valeur des services écosystémiques non commerciaux que produisent les forêts et, partant, leurs propriétaires. La stratégie n’exposant que de rares exemples positifs, le Comité plaide en faveur d’une solution réellement convaincante et durable pour l’avenir.
  • Le CESE souligne l’importance de prendre des décisions au niveau approprié, dans le respect des compétences et du principe de subsidiarité. Il n’existe pas de solutions universelles, et la gestion des forêts ainsi que sa planification peuvent être mieux traitées au niveau national en vue de contribuer à la réalisation d’objectifs communs. Il convient par conséquent de disposer d’un cadre à l’échelle de l’Union pour les problématiques relatives au marché unique et les questions environnementales et climatiques.
  • Une coopération avancée est indispensable à tous les niveaux de l’élaboration des politiques, et le CESE insiste sur la nécessité d’associer étroitement les représentants de la société civile à la poursuite de l’élaboration et au suivi de la stratégie.
  • Le CESE plaide pour que le cadre politique et réglementaire soit empreint de cohérence, de sécurité, de stabilité, de clarté et d’homogénéité. Il est essentiel de ne pas introduire d’initiatives qui recoupent ou contredisent des définitions, principes, critères, indicateurs, lignes directrices et systèmes de durabilité existants et largement adoptés. La protection de la propriété et de la liberté d’entreprise sont également des principes qui doivent être respectés.
  • Le CESE demande une analyse d’impact complète de la stratégie afin d’en déterminer les répercussions sur les conditions du marché, les zones rurales et les différents besoins de financement, notamment pour la recherche et l’innovation, le développement des compétences, les infrastructures, l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci, ainsi que la restauration de la biodiversité.
  • Le CESE se félicite qu’une attention particulière soit accordée dans la stratégie à l’adaptation au changement climatique, étant donné que le réchauffement climatique transforme l’état des arbres et de tous les organismes et qu’il est associé à des catastrophes forestières, ce qui a des répercussions funestes sur le plan tant écologique qu’économique.
  • Le CESE encourage la recherche sur les liens entre le changement climatique, les écosystèmes forestiers et la gestion des forêts, et plaide pour la collecte et le partage systématiques de données fiables sur l’état des forêts.
  • Les transitions numérique et écologique des activités forestières requièrent des compétences nouvelles. Le CESE fait valoir l’importance de créer des emplois de qualité et d’offrir aux travailleurs des perspectives et des conditions de travail appropriées dans la bioéconomie du bois. Il met en exergue le rôle du dialogue social dans le développement des compétences et de la santé et de la sécurité au travail.
  • Le CESE souligne également la nécessité d’investir dans les infrastructures pour faciliter la logistique et permettre la numérisation des activités forestières.
  • Le CESE invite l’Union à promouvoir activement des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes qui opèrent sur les marchés internationaux de la bioéconomie et à renforcer la mise en œuvre à l’échelle mondiale des accords internationaux qui contribuent à la protection et à l’utilisation durable des forêts.