L’avenir du transport aérien de l’UE pendant et après la crise du coronavirus

EESC opinion: L’avenir du transport aérien de l’UE pendant et après la crise du coronavirus

Points clés

  • L’aviation est l’un des secteurs les plus durement touchés par la crise due à la pandémie de COVID-19, avec des conséquences dramatiques pour les revenus de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur de l’aviation et leurs salariés.
  • Les États membres de l’Union européenne entendent soutenir tous les domaines d’activité dans leur processus de reprise. Néanmoins, il est peu probable que, dans un avenir proche, les activités économiques mondiales retrouvent leur niveau d’avant la crise. Aussi le CESE demande-t-il à la Commission d’élaborer une feuille de route globale pour la relance de l’ensemble du secteur européen de l’aviation, un tel plan d’action devant prévoir des ressources spécifiques pour soutenir tous les sous-secteurs et leur main-d’œuvre.
  • S’agissant de la crise de la COVID-19, il y a lieu de faire une nette distinction entre la phase de redressement du secteur de l’aviation à court terme et la nécessité d’assurer la compétitivité internationale du secteur et des conditions de concurrence équitables à moyen et à long terme.
  • Dans ce contexte, le maintien d’emplois de qualité et de conditions de travail appropriées est essentiel pour conserver une main-d’œuvre qualifiée, sans laquelle la compétitivité durable ne peut être assurée. La poursuite du recrutement et de la formation de cette main-d’œuvre qualifiée dans la chaîne de valeur de l’aviation constitue dès lors une condition préalable pour garantir la reprise de cette branche d’activité en Europe.
  • Il convient de rassurer les passagers quant aux conditions de remboursement des billets prépayés dans le cas des annulations qui ont eu lieu pendant la crise actuelle.
  • Le CESE invite la Commission à rechercher et maintenir un bon équilibre entre les mesures de relance nécessaires pour surmonter la crise de la COVID-19 et les adaptations qu’il est souhaitable d’apporter aux règlements financiers découlant du pacte vert pour l’Europe. Le CESE demande instamment à la Commission d’éviter d’imposer au secteur des charges financières ou réglementaires supplémentaires, en particulier lors de sa phase de redressement, alors qu’il est, dans son ensemble, extrêmement fragilisé sur le plan financier.