La contribution des zones rurales d’Europe à 2018, Année européenne du patrimoine culturel, en vue de garantir la durabilité et la cohésion entre zones urbaines et zones rurales (avis d’initiative)

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Avis du CESE: La contribution des zones rurales d’Europe à 2018, Année européenne du patrimoine culturel, en vue de garantir la durabilité et la cohésion entre zones urbaines et zones rurales (avis d’initiative)

Points clès:

  • Le CESE soutient pleinement la désignation de 2018 comme Année européenne du patrimoine culturel, et salue tous les efforts déployés à tous les niveaux par ses promoteurs et ses organisateurs pour accroître sa visibilité et célébrer la diversité et la richesse du patrimoine culturel européen.
  • Le CESE encourage l’ensemble des parties prenantes et des participants à adopter la définition la plus large possible de la culture ainsi qu’une attitude inclusive vis-à-vis de l’ensemble des citoyens.
  • Cette année devrait non seulement s’affirmer comme une célébration du passé, mais aussi promouvoir des expressions évolutives, neuves et exigeantes de l’inspiration et des compétences humaines, qui plongent souvent leurs racines dans des traditions inscrites dans le patrimoine culturel rural de chaque État membre.
  • Le CESE se félicite que la Commission européenne ait proposé de s’engager en faveur de la culture dans son projet de budget de mai 2018 ainsi que dans le cadre du nouvel agenda de la culture.
  • Le patrimoine culturel rural dans toute sa richesse et sa diversité devrait être formellement reconnu pour sa valeur artistique intrinsèque ainsi que pour sa contribution économique et sociale au bien-être de tous les citoyens européens.
  • Les sources existantes de financement européen, notamment le programme de développement rural, devraient progressivement considérer la culture comme une valeur horizontale et accroître leur soutien à des projets culturels, notamment ceux visant à protéger, promouvoir et embellir des paysages dotés d’une riche diversité biologique.
  • L’action menée à travers les journées «fermes ouvertes», les excursions scolaires en milieu rural, les salons, les foires artisanales ou autres, et les festivals culturels aide les citoyens des villes à mieux comprendre et apprécier les régions rurales. Elle mérite d’être soutenue par les pouvoirs publics, de même que les mesures visant, par l’intermédiaire de projets culturels, à jeter des ponts entre citoyens ruraux et urbains.
  • Les mesures visant à présenter la culture et les traditions rurales aux jeunes générations grâce à des modes de communication modernes et innovants devraient être encouragées, les retombées économiques et sociales devraient être mesurées, et les bonnes pratiques partagées et mises en avant.
  • Il convient de s’attaquer au grave problème de la disparition des compétences artisanales en investissant davantage dans la formation, de sorte que les transmissions intergénérationnelles s’appuient sur la connaissance du passé et favorisent l’innovation.
  • Le patrimoine culturel rural devrait être promu de manière durable notamment à des fins touristiques, pour que les citadins apprennent à percevoir les valeurs culturelles rurales et fassent plus aisément le choix de résider et de travailler dans des zones plus isolées.
  • La mise en valeur commerciale des produits culturels ruraux, y compris le patrimoine gastronomique, devrait être encouragée et le statut d’appellation d’origine protégée, préservé, offrant ainsi des assurances aux citoyens concernant la qualité et la traçabilité.
  • Quelque 8 millions d’euros ont été alloués à l’Année à la suite des négociations en trilogue entre le Parlement européen et le Conseil en 2017. Il serait juste qu’une proportion quantifiable de ce soutien soit mise à la disposition des zones rurales.
  • Il est urgent d’agir sur la connectivité des infrastructures, aussi bien de transport que numériques, car elle est essentielle pour l’ancrage de la population dans les zones rurales et le développement du tourisme culturel.