Initiative en faveur du développement durable de l'économie bleue dans la Méditerranée occidentale (Communication)

EESC opinion: Initiative en faveur du développement durable de l'économie bleue dans la Méditerranée occidentale (Communication)

Points clés:

  • L’évolution socialement et écologiquement durable des bassins maritimes et des zones côtières, qui passe par la lutte contre les disparités existantes et l’assurance de la conservation des biens culturels et de la biodiversité, est de la plus haute importance. Le CESE soutient pleinement l’initiative spécifique en faveur du développement durable de l’économie bleue en Méditerranée occidentale, et demande aux institutions européennes de conclure le cycle de consultation ainsi que de mettre en place la task-force prévue.
  • Le CESE considère que la réussite de l’initiative à l’examen suppose une bonne communication et un climat de coopération propice, d’une part entre les États membres concernés, et d’autre part avec les institutions européennes. L’Union pour la Méditerranée (UpM) est invitée à jouer un rôle important pour relier entre elles, aussi efficacement que possible, l’ensemble des parties concernées.
  • Le CESE reconnaît la nécessité d’étendre l’initiative dans les trois directions suivantes:
  • Outre les domaines d’action retenus dans l’initiative – (1) un espace maritime plus sûr et mieux sécurisé, (2) une économie bleue intelligente et résiliente, qui mette l’accent sur le développement de compétences, la recherche et l’innovation, (3) une meilleure gouvernance de la mer –, le CESE suggère d’étendre celle-ci aux thèmes de la biodiversité et de la conservation ainsi que de la communication interculturelle, et enfin d’introduire une stratégie plus concrète destinée à soutenir des activités productives à petite et très petite échelle.
  • En outre, le CESE estime qu’il sera extrêmement important d’inclure l’évolution progressive des systèmes de formation professionnelle et universitaire – ainsi que la coopération transnationale entre ces systèmes – comme un domaine horizontal d’intervention, renforçant l’efficacité des autres secteurs de l’économie bleue.
  • Le CESE prévoit que le succès de l’initiative nécessitera un niveau élevé de coordination transnationale et transversale. Ce constat rend nécessaire la création d’un sous-projet d’assistance technique pour couvrir les questions suivantes: 1) une analyse comparative approfondie qui permettra de déterminer les domaines de chevauchement dans la pléthore d’initiatives dotées d’objectifs similaires, sinon identiques, de façon à économiser des ressources et à améliorer les résultats finaux; 2) un plan directeur qui définira les compétences de la task-force pour l’économie bleue, les instruments organisationnels/administratifs spécifiques, les rôles distincts des institutions régionales, nationales et internationales concernées, assorti d’un calendrier précis; 3) la planification et la mise en œuvre d’une stratégie de communication d’une portée suffisante qui fera largement connaître le contenu de l’initiative en faveur de l’économie bleue ainsi que les chances à saisir et les perspectives qui en résultent.
  • En outre, le Comité convient que, pour enregistrer des succès dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme, une mise en réseau plus efficace des autorités frontalières terrestres et maritimes des deux rives ainsi qu’un échange et une analyse systématiques des données s’imposent, en étroite collaboration avec Frontex et les autres institutions internationales, telles que l’Organisation maritime internationale (OMI).
  • Enfin, le Comité considère que pour assurer l’efficacité de la planification de l’espace et de la gestion des zones côtières, il convient d’adopter l’approche dite de la quadruple hélice au niveau transnational, et plus encore, au niveau régional et local. Il y a lieu de renforcer la participation des autorités locales (municipalités et régions) ainsi que des partenaires sociaux et des organisations de la société civile dans leurs domaines d’activité respectifs. À cette fin, la Commission devrait inviter les acteurs locaux des secteurs public et privé à prendre part à la consultation sur sa communication ainsi que sur des domaines d’action spécifique – la sûreté et la sécurité des transports, la pêche, le tourisme et l’énergie, la cohésion sociale et la durabilité environnementale.