Examen annuel de la croissance 2019

EESC opinion: Examen annuel de la croissance 2019

Points clés

Le CESE:

  • se félicite de l’engagement constant à encourager les réformes visant à accroître les investissements de haute qualité et la croissance de la productivité, l’inclusivité et la qualité institutionnelle, ainsi qu’à continuer de garantir la stabilité macrofinancière et des finances publiques saines;
  • se réjouit d’observer une meilleure reconnaissance de la nécessité, d’une part, de concentrer les investissements sur l’éducation et la formation, et d’autre part, de renforcer la dimension sociale de l’UE en réponse aux inégalités au sein des régions et entre elles ainsi qu’en matière d’accès à l’éducation, et de parvenir à coordonner les instruments d’action politique;
  • il reste toutefois à préciser comment ces objectifs seront atteints, et l’évaluation des performances économiques ne correspond pas aux données fournies dans les différents domaines, versant dans l’autosatisfaction à certains égards, exagérant les éléments positifs, et, dans certains cas, avançant des allégations non fondées sur l’incidence favorable de politiques passées;
  • salue les réformes susceptibles de stimuler la productivité.  L’accroissement de la productivité est essentiel pour préserver la position concurrentielle de l’UE et améliorer le bien-être. Il convient toutefois de procéder à une évaluation approfondie des politiques passées, à la lumière des résultats mitigés obtenus à ce jour, s’agissant notamment de la lenteur de la reprise économique, des préoccupations persistantes concernant la productivité de l’Union par rapport à ses concurrents et de l’augmentation de l’emploi précaire;
  • se félicite de l’importance accordée au socle des droits sociaux. Il faudrait préciser davantage comment il sera mis en pratique, comment des ressources pourraient être dégagées au moyen des Fonds sociaux européens et d’autres instruments de l’Union et comment ces mesures seront financées au niveau de l’UE et des États membres;
  • souligne que les progrès sont très lents et que les propositions sont souvent assez modestes pour ce qui est des domaines dans lesquels de nouvelles politiques ont été proposées, notamment la fiscalité équitable, l’union bancaire et le fonctionnement de la zone euro. La pleine participation des partenaires sociaux et de la société civile serait bénéfique à cet égard;
  • reconnaît l’importance de la lutte contre le changement climatique, mais les mesures adoptées jusqu’à présent restent insuffisantes. Une étape majeure consisterait à rebaptiser l’examen annuel de la croissance «Examen annuel de la croissance durable». Cette démarche soulignerait la priorité à accorder non seulement au changement climatique, mais aussi à la durabilité des ressources non renouvelables, à la protection de l’environnement et, partant, à la préservation de l’intérêt des générations futures;
  • fait valoir que, dans de nombreux domaines, la mise en œuvre des politiques dépend de financements privés, mais aussi de ceux du secteur public. Cela devrait être facilité non seulement par des réformes visant à créer un environnement favorable aux investissements du secteur privé, mais aussi par un budget adéquat de l’UE et un engagement en faveur d’une «règle d’or» qui autoriserait les États membres à consacrer une partie de leur budget à des investissements socialement et économiquement productifs, qui ne menacent pas la viabilité budgétaire future.