Diplomatie bleue et coopération dans le domaine de l’eau — Voies pour alléger la pression des migrations provoquées par le climat

Informations pratiques

1. Composition du groupe d'étude
2. Marie-Laurence DRILLON (admin.) / Samar KHANAFER (assistant)
3. Contact E-mail

Contexte

Alors que le pacte vert pour l’Europe met en lumière l’importance de la sécurité environnementale en tant que condition sine qua non du développement humain et de la prospérité de notre siècle, l’eau, la ressource la plus précieuse de notre planète, mérite davantage d’attention.  De nombreux pays et régions sont confrontés à des défis croissants en matière de risques sociaux, économiques, politiques et écosystémiques liés aux facteurs de stress hydrique : en d'autres termes, il y a trop peu, trop et trop d'eau polluée. La rareté de l’eau, les catastrophes hydriques et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, ainsi que les échecs en matière d’atténuation du changement climatique et d’adaptation à celui-ci, continuent de figurer parmi les principaux risques mondiaux.

Partout dans le monde, il existe de multiples menaces de pénurie d'eau et de désertification, tandis que parallèlement, des événements extrêmes comme des inondations ou des catastrophes naturelles se produisent. Pendant ce temps, le stress hydrique provoque une pression extrême dans d'autres régions, qui sont confrontées à des niveaux de précipitations en baisse, ce qui soulève des préoccupations majeures quant à la résilience des sociétés européennes. Ces phénomènes climatiques extrêmes forcent des millions de personnes, qui dépendent principalement de l'agriculture pour leurs moyens de subsistance, à quitter leur région d'origine à la recherche d'eau, de nourriture et de moyens de survivre.

Ces défis mettent en lumière l'importance de développer des structures de gouvernance internationale promouvant des solutions durables concernant la gestion des flux migratoires induits par le climat, en particulier la couverture du risque de conflits et de crises humanitaires au moyen d'une politique étrangère proactive et d'engagements diplomatiques.

L’importance de s’attaquer aux problèmes susmentionnés est encore renforcée par le risque que les initiatives prises jusqu’à présent au nom de l’UE reculent dans la hiérarchie des priorités politiques. Aujourd'hui plus que jamais, l'écart entre ce que l'UE fait et ce qu'elle devrait faire pour faire face aux effets du changement climatique sur les populations de son voisinage méridional est devenu encore plus évident.

L'avis vise à montrer que l’UE doit élaborer une stratégie proactive, multiforme et globale qui souligne l’importance du lien entre les preuves scientifiques, la prise de décision et la mise en œuvre des politiques.