Le CESE se situe dans la continuité des avis précédemment élaborés sur l'EAC. Il les complète, les actualise, ouvre des perspectives pour 2015 et s'appuie sur les conclusions de nombreux avis récents. Le CESE est d’avis que les priorités de l’EAC 2014 ne reflètent pas assez le lien avec la stratégie Europe 2020 et ses objectifs chiffrés.
Le Comité se déclare préoccupé par les incertitudes soulignés par EAC, telles que les liens entre banques défaillantes et dettes souveraines ou la réduction de la demande des pays émergents, la fragmentation du système financier, les niveaux de chômage élevé qui fragilisent les perspectives et constituent des résistances à la croissance.
Il reconnaît que l'existence de divergences économiques et sociales rend difficile l’exercice de définition de priorités uniformes valables pour l’ensemble de l’Union européenne. Pour établir des Recommandations spécifiques par pays pertinentes, le Comité recommande de prendre des mesures concrètes afin de garantir un dialogue entre la Commission et les sociétés civiles et de renforcer le dialogue social.
Le Comité se félicite qu'un lien explicite soit établi entre le Sommet social tripartite de printemps et le processus du Semestre européen. Il souhaite en outre que l'EAC soit accompagné d'un rapport sur l'état d'avancement de la Stratégie Europe 2020.
Il souhaite une intégration proactive dans le Semestre européen du tableau de bord des indicateurs sociaux, avec la même incidence que les indicateurs macroéconomiques et budgétaires. En plus, le Semestre européen doit continuer à inclure dans ses objectifs, ses méthodes et ses outils le verdissement des processus industriels existants par filière et l’écologisation de l'ensemble de l'économie pour une sortie de crise sur un modèle de développement plus durable.
Enfin, cet avis est orienté vers les conclusions du Conseil européen de mars 2014 vise aussi à contribuer à la révision à mi-parcours de la stratégie Europe 2020. L'Union devra apporter aux citoyens, la preuve d'une volonté politique et d'une vision concrète en faveur d'un approfondissement de l'intégration afin d'aboutir à une "meilleure Europe", ce qui veut dire à "plus d'Europe" dans certaines politiques.