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European Economic and Social Committee A bridge between Europe and organised civil society

MARCH 2025 | FR

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Éditorial

Éditorial

Surmonter les divisions: comment la société civile peut-elle lutter contre les clivages néfastes?

À l’heure où nos sociétés sont confrontées à une polarisation croissante et où la confiance dans les institutions démocratiques s’érode, la société civile doit relever le défi. La polarisation n’est pas toujours négative en soi; le débat démocratique est fondé sur la divergence des points de vue. Toutefois, lorsque les clivages conduisent à l’hostilité, à la désinformation et à la division, ils menacent les fondements mêmes de nos démocraties.

Surmonter les divisions: comment la société civile peut-elle lutter contre les clivages néfastes?

À l’heure où nos sociétés sont confrontées à une polarisation croissante et où la confiance dans les institutions démocratiques s’érode, la société civile doit relever le défi. La polarisation n’est pas toujours négative en soi; le débat d...Pour en savoir plus

Surmonter les divisions: comment la société civile peut-elle lutter contre les clivages néfastes?

À l’heure où nos sociétés sont confrontées à une polarisation croissante et où la confiance dans les institutions démocratiques s’érode, la société civile doit relever le défi. La polarisation n’est pas toujours négative en soi; le débat démocratique est fondé sur la divergence des points de vue. Toutefois, lorsque les clivages conduisent à l’hostilité, à la désinformation et à la division, ils menacent les fondements mêmes de nos démocraties.

Au cours de l’édition 2025 de la Semaine de la société civile, nous avons découvert des exemples remarquables d’initiatives visant à lutter contre les clivages néfastes. Le prix de la société civile du CESE a mis en lumière des organisations qui œuvrent dans le domaine de l’éducation aux médias, de la lutte contre la désinformation et de la promotion du dialogue intergénérationnel. Ce sont ces types de projets qui doivent être soutenus si nous voulons construire des sociétés résilientes et cohésives.

Dans toute l’Europe, nous assistons à une fragmentation croissante de la société. Les défis sont nombreux: inégalités économiques, exclusion sociale, désinformation numérique et extrémisme politique. La récente montée des mouvements populistes à travers l’Europe, la diminution du pluralisme des médias et le recul de la confiance dans les institutions illustrent la manière dont la polarisation alimente le mécontentement. Ces tendances affaiblissent les structures démocratiques et érodent la cohésion sociale. En ces temps troublés, la société civile ne se contente pas de participer au processus démocratique: elle est la gardienne de sa résilience.

Les organisations de la société civile sont depuis longtemps à l’avant-garde de la défense des valeurs démocratiques. Elles jouent un rôle de médiatrices, en faisant entendre la diversité des voix, en luttant contre la désinformation et en favorisant des débats publics éclairés. Elles offrent une plateforme à ceux qui ne se sentent pas entendus, et prônent des politiques inclusives qui permettent de résorber les fractures plutôt que de les aggraver. Grâce à la participation civique, à des débats factuels et à des initiatives qui promeuvent la tolérance, la société civile lutte activement contre les forces qui fomentent la division.

Le CESE est fermement convaincu que renforcer la participation et le dialogue est la seule voie à suivre. Nous le constatons chaque jour dans nos travaux: nos membres, qui représentent les employeurs, les syndicats et les ONG, mènent des débats certes animés, mais toujours dans le but de trouver un terrain d’entente. Notre force réside dans le consensus, et c’est cette approche qui doit être adoptée dans toute l’Europe.

La société civile doit être habilitée à jouer pleinement son rôle dans la lutte contre la polarisation. Il est donc nécessaire de lui garantir un accès à des financements, de protéger sa capacité à opérer librement et de favoriser un environnement dans lequel ses contributions à la vie démocratique sont reconnues et valorisées. Les mécanismes participatifs, que ce soit au moyen de consultations citoyennes, d’initiatives de terrain ou d’outils de démocratie délibérative, doivent être renforcés afin d’assurer que les citoyens se sentent inclus dans la prise de décision.

L’avenir de l’Europe repose sur le sentiment des citoyens d’être représentés, associés et entendus. La société civile n’est pas un accessoire de la démocratie: elle constitue son épine dorsale. Au moment où nous traversons une ère de division, nous devons la doter des outils, de la reconnaissance et de l’espace dont elle a besoin pour continuer à préserver nos valeurs démocratiques. En favorisant le dialogue, en promouvant l’inclusion sociale et en luttant contre l’extrémisme, la société civile peut être la force qui transforme la polarisation, source de conflit, en un moteur de débat constructif et de progrès social.

Travaillons ensemble pour faire en sorte que la division ne conditionne pas notre avenir. Au contraire, construisons une Europe où la diversité des opinions renforce notre unité, où l’engagement rétablit la confiance et où la société civile montre la voie à suivre pour surmonter les divisions.

Oliver Röpke

Président du CESE

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À vos agendas

3 avril 2025

Assurer le fonctionnement du dialogue social au service d’une amélioration de la qualité de la vie et du travail dans la région des Balkans occidentaux, Tirana (Albanie)

10 avril 2025

Vers un plan d’action de l’UE sur les maladies rares, Varsovie (Pologne)

29-30 avril 2025

Session plénière du CESE

L’invité surprise

Nicolas Gros-Verheyde, journaliste français, auteur et expert en matière de défense et de politique étrangère est notre invité surprise. Il analyse les cinq propositions du plan «ReArm Europe», récemment présenté par la Commission pour renforcer la défense européenne dans un contexte où l’engagement des États-Unis pour la sécurité européenne suscite de plus en plus d’inquiétudes.

Nicolas Gros-Verheyde, journaliste français, auteur et expert en matière de défense et de politique étrangère est notre invité surprise. Il analyse les cinq propositions du plan «ReArm Europe», récemment présenté par la Commission pour renforcer la défense européenne dans un contexte où l’engagement des États-Unis en faveur de la sécurité européenne suscite de plus en ...Pour en savoir plus

Nicolas Gros-Verheyde, journaliste français, auteur et expert en matière de défense et de politique étrangère est notre invité surprise. Il analyse les cinq propositions du plan «ReArm Europe», récemment présenté par la Commission pour renforcer la défense européenne dans un contexte où l’engagement des États-Unis en faveur de la sécurité européenne suscite de plus en plus d’inquiétudes.

Nicolas Gros-Verheyde est un journaliste français qui exerce depuis 1989. Correspondant spécialiste des questions relatives à l’Union européenne et à l’OTAN pour des médias tels que Ouest France, ARTE, LCI ou encore France Culture, il est particulièrement respecté dans les milieux européens pour sa connaissance approfondie des affaires européennes et de la politique étrangère et de défense. Il dirige la rédaction de la revue en ligne B2 (fondée en 2008), qui est considérée comme le principal média — le plus complet —, pour tout ce qui concerne la défense et la diplomatie européennes. La revue B2 est gérée par une association à but non-lucratif qui a pris la forme d’une coopérative de journalistes et elle est financée par les abonnements. https://club.bruxelles2.eu/

Nicolas Gros-Verheyde est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages, et notamment Défense européenne à l’heure de la guerre en Ukraine (2024), La politique européenne de sécurité et de défense commune Parce que l'Europe vaut bien une défense (2017), Europe de la défense (2008). Il commente aussi régulièrement l’actualité politique sur des chaînes comme LN24, France Info ou la RTBF.

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Copyright: Nicolas Gros-Verheyde

Le plan «ReArm Europe»

Par Nicolas Gros-Verheyde

Présenté par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le plan «ReArm Europe» a été avalisé par les 27 États membres lors d’un sommet spécial le 6 mars. Il contient cinq propositions principales, certes intéressantes, mais qui restent néanmoins à discuter.

Par Nicolas Gros-Verheyde

Présenté par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le plan «ReArm Europe» a été avalisé par les 27 États membres lors d’un sommet spécial le 6 mars. Il contient cinq propositions principales, certes intéressantes, mais qui restent néanmoins à discuter.

Première proposition: de la ...Pour en savoir plus

Par Nicolas Gros-Verheyde

Présenté par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le plan «ReArm Europe» a été avalisé par les 27 États membres lors d’un sommet spécial le 6 mars. Il contient cinq propositions principales, certes intéressantes, mais qui restent néanmoins à discuter.

Première proposition: de la souplesse dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance.

La Commission propose d’activer la clause dérogatoire du pacte de stabilité et de croissance, qui permettrait aux États membres d’augmenter les dépenses dans le domaine de la défense jusqu’au niveau de 1,5% du PIB sans risquer d’ouvrir une procédure pour déficit excessif. Gain espéré: «quelque 650 milliards d’EUR» sur quatre ans. L’Europe doit «augmenter considérablement ses dépenses de défense», affirme Ursula von der Leyen.

Deuxième proposition: un nouvel instrument de prêts pour la défense.

Doté de 150 milliards d’EUR, cet instrument serait financé grâce à des prêts, accordés sur le budget de l’Union, selon un système semblable à l’assistance macrofinancière. Il devrait être utilisé dans des domaines prioritaires qui connaissent de graves lacunes: la défense aérienne et antimissile (l’initiative allemande «European Sky Shield»), les systèmes d’artillerie, les missiles et munitions, les drones et systèmes antidrones, les capacités de soutien stratégique, la protection des infrastructures critiques (y compris en ce qui concerne l’espace), la mobilité militaire, le domaine cyber, l’intelligence artificielle et la guerre électronique.

Pour accélérer le processus, la Commission propose de recourir à l’article 122 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne: utilisé dans des circonstances exceptionnelles, il nécessite uniquement l’accord des États membres au sein du Conseil de l’UE, le Parlement européen étant simplement informé — il y a là un contournement du processus démocratique qui pourrait être contesté. Le plan de renforcement de la défense européenne a été approuvé lors du sommet de Versailles, en mars 2022, soit il y a trois ans de cela! Invoquer l’argument de l’urgence semble donc difficile à justifier.

Troisième proposition: puiser dans les fonds régionaux.

La Commission insiste pour dire qu’à court terme, l’Union européenne «peut faire plus» avec le budget européen en redéployant des fonds à partir de certaines lignes budgétaires. Elle propose de donner la possibilité aux États membres «d’utiliser les programmes de la politique de cohésion pour augmenter les dépenses en matière de défense» et souhaite en outre «faciliter le processus de transferts volontaires vers d’autres fonds de l’UE ayant un objectif de défense»,

ce qui constitue une réduction majeure de l’actuel plan budgétaire pluriannuel (2021-2027). Mais devons-nous sacrifier la cohésion sociale ou régionale au profit de la défense? C’est bien de cette question qu’il convient de débattre.

Dans le même temps, la plateforme STEP pour les technologies stratégiques pourrait être mobilisée davantage, en proposant son extension à l’ensemble des technologies du secteur de défense. Selon la Commission, une autre possibilité consisterait à assouplir les restrictions existantes, telles que les règles de concurrence ou les règles en matière de préfinancement et de cofinancement.

Quatrième proposition: des prêts de la BEI.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et ses actionnaires (les États membres) ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à toute nouvelle évolution vers l’octroi de prêts au secteur purement militaire, préférant le secteur du double usage. La Commission insiste donc pour changer la politique de la BEI.

Cinquième proposition: mobiliser des capitaux privés.

L’objectif est de donner aux entreprises de défense «le meilleur accès possible aux capitaux et au financement», un problème récurrent pour l’industrie. Cette idée devrait figurer dans la communication relative à une union de l’épargne et des investissements.

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Droit au but

Marcin Nowacki, membre du CESE et rapporteur de son avis sur «Le financement de la défense dans l’Union européenne», dresse la liste des recommandations que formule le CESE pour renforcer la sécurité de l’Union européenne. Face à la montée des périls sécuritaires et à la redéfinition des alliances, le CESE plaide pour un mécanisme de défense unifié et solide au niveau de l’Union européenne. L’Europe ne peut plus continuer d’être aussi dépendante qu’elle ne l’est aujourd’hui des fournisseurs d’armements extra-européens. Il ne s’agit pas seulement de dépenser plus, encore faut-il que les dépenses soient réfléchies et efficaces.

Marcin Nowacki, membre du CESE et rapporteur de son avis sur «Le financement de la défense dans l’Union européenne», dresse la liste des recommandations que formule le CESE pour renforcer la sécurité de l’Union européenne. Face à la montée des p&...Pour en savoir plus

Marcin Nowacki, membre du CESE et rapporteur de son avis sur «Le financement de la défense dans l’Union européenne», dresse la liste des recommandations que formule le CESE pour renforcer la sécurité de l’Union européenne. Face à la montée des périls sécuritaires et à la redéfinition des alliances, le CESE plaide pour un mécanisme de défense unifié et solide au niveau de l’Union européenne. L’Europe ne peut plus continuer d’être aussi dépendante qu’elle ne l’est aujourd’hui des fournisseurs d’armements extra-européens. Il ne s’agit pas seulement de dépenser plus, encore faut-il que les dépenses soient réfléchies et efficaces.

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Défense européenne: les dépenses doivent être réfléchies et efficaces

par Marcin NOWACKI

À l’heure où l’Europe est confrontée à un rapide bouleversement du paysage géopolitique, une question majeure se pose à elle: comment l’Union européenne peut-elle garantir sa sécurité dans un monde de plus en plus incertain? Dans son avis sur «Le financement de la défense dans l’Union européenne», le CESE expose une feuille de route complète pour renforcer la sécurité de l’Union et se préparer à relever les défis d’aujourd’hui comme ceux de demain.

par Marcin NOWACKI

À l’heure où l’Europe est confrontée à un rapide bouleversement du paysage géopolitique, une question majeure se pose à elle: comment l’Union européenne peut-elle garantir sa sécurité dans un monde de plus en plus incertain? Dans son avis sur Pour en savoir plus

par Marcin NOWACKI

À l’heure où l’Europe est confrontée à un rapide bouleversement du paysage géopolitique, une question majeure se pose à elle: comment l’Union européenne peut-elle garantir sa sécurité dans un monde de plus en plus incertain? Dans son avis sur «Le financement de la défense dans l’Union européenne», le CESE expose une feuille de route complète pour renforcer la sécurité de l’Union et se préparer à relever les défis d’aujourd’hui comme ceux de demain.

Cet avis arrive à un moment où nous assistons à une montée des périls sécuritaires. La préconisation centrale du CESE est de mettre en place un mécanisme solide et unifié pour financer la défense de l’Union européenne. Les structures de financement actuelles sont inadéquates et il faut en changer. Faute d’une approche plus coordonnée du financement de sa défense, l’Union risque de faillir à protéger ses intérêts. Parmi les motifs d’inquiétude mentionnés dans l’avis, signalons notamment que «78 % des 75 milliards d’euros que les pays de l’Union ont dépensés pour leurs commandes dans le domaine de la défense entre juin 2022 et juin 2023 ont bénéficié à des fournisseurs de pays tiers», comme indiqué dans le rapport à la Commission sur l’avenir de la compétitivité européenne. On ne saurait faire abstraction de cette dépendance croissante à l’égard de prestataires extérieurs.

Cependant, il ne s’agit pas seulement de dépenser plus, encore faut-il que les dépenses soient réfléchies et efficaces. Le CESE recommande de renforcer la coordination entre l’Union européenne et l’OTAN, d’augmenter le financement d’initiatives telles que le Fonds européen de la défense (FED) et la facilité européenne pour la paix (FEP) et de privilégier les commandes conjointes pour rationaliser les ressources et réduire les coûts. Le CESE encourage par ailleurs les membres européens de l’OTAN à consacrer au moins 2,5 % de leur PIB à la défense, une démarche qui renforcerait la réponse de l’Europe aux menaces géopolitiques qui la guettent actuellement. Grâce à ce relèvement de leur objectif de dépenses, les membres européens de l’OTAN contribueront plus efficacement à la sécurité collective, tout en conservant la pleine souveraineté sur leurs forces armées.

Par ailleurs, des initiatives telles que l’action de soutien à la production de munitions (ASAP) et l’instrument visant à renforcer l’industrie européenne de la défense au moyen d’acquisitions conjointes (EDIRPA) sont essentielles pour renforcer les capacités de défense de l’Union. Ces efforts permettront à l’Europe de procéder à une mise en commun efficace de ses ressources et d’assurer ainsi sa préparation à la fois civile et militaire.

Les avancées technologiques, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle, les drones et la cybersécurité, s’imposent de plus en plus comme des éléments vitaux pour la sécurité des États. Le CESE souligne qu’il est important d’investir dans ces domaines pour garder la maîtrise des menaces émergentes. La collaboration entre le secteur public et le secteur privé est essentielle pour stimuler l’innovation, en particulier dans les domaines de l’intelligence artificielle, des drones et des systèmes de cybersécurité.

Dans son avis, le CESE plaide aussi pour que l’industrie européenne de la défense soit dotée d’un écosystème résilient, en encourageant une coopération plus étroite entre les entreprises, les PME et les pouvoirs publics. Encourager l’innovation et faire en sorte que l’Europe reste compétitive permettra de réduire la dépendance à l’égard des fournisseurs extérieurs et de bâtir ainsi une industrie de la défense plus autonome.

N’oublions pas non plus les initiatives régionales qui sont déployées dans l’Union. Renforcer les collaborations régionales contribuera à individualiser les stratégies de défense afin de répondre aux enjeux sécuritaires spécifiques auxquels sont confrontés les différents États membres. Cette approche permettra d’apporter une réponse adéquate, dans le cadre plus large de l’Union, aux craintes de l’échelon régional.

Le renforcement de la défense de l’Union européenne ne se limite pas à la question de la sécurité, il s’agit aussi de défendre les valeurs qu’elle porte. Notre conviction est qu’en se conformant à la feuille de route tracée dans notre avis, l’Union pourra assurer son avenir, préserver la paix sur son territoire et sauvegarder ses intérêts économiques.

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Une question à…

Nous nous sommes entretenus avec Javier Garat Pérez, rapporteur de l’avis sur les «Recommandations de la société civile en vue d’un pacte européen pour les océans», à propos des principales recommandations du CESE concernant l’initiative de la Commission européenne, qui définit une vision globale pour toutes les politiques relatives aux océans. Quelles mesures spécifiques doivent être prises pour protéger les océans contre les détériorations et la pollution ainsi que pour préserver leur biodiversité? Quelles sont les principales menaces pour le bien-être des océans et quelles solutions le Comité propose-t-il? 

Nous nous sommes entretenus avec Javier Garat Pérez, rapporteur de l’avis sur les «Recommandations de la société civile en vue d’un pacte européen pour les océans», à propos des principales recommandations du CESE concernant l’...Pour en savoir plus

Nous nous sommes entretenus avec Javier Garat Pérez, rapporteur de l’avis sur les «Recommandations de la société civile en vue d’un pacte européen pour les océans», à propos des principales recommandations du CESE concernant l’initiative de la Commission européenne, qui définit une vision globale pour toutes les politiques relatives aux océans. Quelles mesures spécifiques doivent être prises pour protéger les océans contre les détériorations et la pollution ainsi que pour préserver leur biodiversité? Quelles sont les principales menaces pour le bien-être des océans et quelles solutions le Comité propose-t-il? 

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La vision du CESE pour le pacte européen pour les océans — Un projet pour la compétitivité, la résilience et la prospérité

par Javier Garat Pérez

En réponse à l’initiative du pacte européen pour les océans que vient de lancer la présidente Ursula von der Leyen, le Comité économique et social européen (CESE) a présenté une série de recommandations clés visant à promouvoir une approche globale et équilibrée de la gouvernance des océans. Sa vision entend prioritairement garantir des océans sains et productifs, stimuler l’économie bleue de l’Union, renforcer la recherche et l’innovation marines ou encore sauvegarder des écosystèmes marins pour les générations futures.

par Javier Garat Pérez

En réponse à l’initiative du pacte européen pour les océans que vient de lancer la présidente Ursula von der Leyen, le Comité économique et social européen (CESE) a présenté une série de recommandations clés visant à promouvoir une approche globale et équilibrée de la gouvernance des océans. Sa vision ent...Pour en savoir plus

par Javier Garat Pérez

En réponse à l’initiative du pacte européen pour les océans que vient de lancer la présidente Ursula von der Leyen, le Comité économique et social européen (CESE) a présenté une série de recommandations clés visant à promouvoir une approche globale et équilibrée de la gouvernance des océans. Sa vision entend prioritairement garantir des océans sains et productifs, stimuler l’économie bleue de l’Union, renforcer la recherche et l’innovation marines ou encore sauvegarder des écosystèmes marins pour les générations futures.

Libérer le potentiel de l’économie bleue

Le CESE souligne l’importance de développer une économie bleue à la fois robuste et compétitive. Il s’agit à cette fin de simplifier les cadres réglementaires, de garantir l’autonomie stratégique, de promouvoir l’innovation et de progresser vers la décarbonation.

Dans le but d’assurer un avenir prospère à l’industrie maritime, nous préconisons des investissements urgents dans les carburants électroniques, les énergies renouvelables en mer et les technologies marines innovantes. Par ailleurs, la mise en place d’un pôle maritime fort, doté d’objectifs clairs en matière de durabilité, contribuera à maintenir le rôle précurseur de l’Europe dans le domaine des industries marines. C’est pourquoi il semble impératif de mettre sur pied une «alliance industrielle pour les chaînes de valeur de l’économie bleue» et de renforcer la stratégie de sécurité maritime de l’Union.

Par ailleurs, nous recommandons d’évaluer les politiques existantes, telles que la politique commune de la pêche. La pêche durable devrait bénéficier d’un soutien constant, tandis que la dépendance à l’égard des produits de la mer devrait être réduite. Il faut aussi que les importations soient soumises aux mêmes normes sociales et environnementales que celles en vigueur en Europe. De plus, le CESE invite instamment la Commission à élaborer un plan d’action de l’UE pour les aliments bleus d’ici à 2026.

Améliorer les connaissances, la recherche et l’innovation dans le domaine marin

Le CESE préconise un financement accru de la recherche et de l’innovation marines, en soulignant la nécessité d’un travail d’équipe scientifique à l’échelle mondiale ainsi que d’une technologie de meilleure qualité dans le secteur maritime. Pour y parvenir, nous proposons de créer des pôles d’économie bleue et de lancer un observatoire européen des océans.

Stimuler les investissements et financements en faveur de la durabilité des océans

Nous insistons sur la nécessité de mobiliser des fonds publics et privés importants pour soutenir l’objectif de développement durable (ODD) no 14 (Vie aquatique). À cette fin, des lignes budgétaires dédiées aux projets liés aux océans devraient être créées dans le cadre des programmes de financement de l’UE tels que Horizon Europe. Le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (Feampa) devrait lui aussi bénéficier d’un soutien financier plus conséquent pour soutenir des secteurs compétitifs et décarbonés.

Une transition socialement inclusive et juste

Une économie océanique résiliente doit garantir un traitement équitable aux travailleurs maritimes. Le CESE recommande des mesures visant à remédier aux pénuries de main-d’œuvre, à encourager le renouvellement des générations ou encore à offrir des possibilités de requalification professionnelle. Des systèmes complets de soutien social devraient être mis en place pour protéger les travailleurs, en particulier ceux qui ne peuvent pas s’adapter à de nouvelles fonctions en raison des changements technologiques.

Garantir la santé et la résilience des océans

Nos océans sont menacés par le changement climatique, la pollution, les plastiques et la pression de l’activité humaine. Nous plaidons donc pour un renforcement des actions de restauration et de protection du milieu marin, ainsi que pour une conservation durable alignée sur les engagements mondiaux en matière de biodiversité. L’obtention d’un «bon état écologique» est aussi cruciale pour la stabilité économique et la résilience climatique. Par ailleurs, il s’impose à nous d’investir d’urgence dans les infrastructures vertes, la réduction de la pollution et un plan européen d’adaptation au changement climatique, tout en renforçant le rôle de chef de file de l’Union européenne dans la gouvernance marine mondiale.

Assurer un cadre global de gouvernance des océans

Dans l’optique de doper la prospérité économique, tout en respectant les limites de notre planète, le CESE plaide pour une coopération régionale avec les collectivités locales afin de maintenir une cohérence des politiques. Il encourage aussi la conclusion d’accords internationaux plus avantageux, une diplomatie européenne des océans plus forte et la mise en place de groupes de travail spécialisés dans le domaine maritime au sein des institutions européennes.

Enfin, le CESE recommande d’améliorer la planification de l’espace maritime afin d’équilibrer les différents intérêts que sont l’expansion de l’énergie en mer, la pêche ou l’aquaculture. L’objectif est de promouvoir la coexistence et la durabilité tout en veillant à ce que les communautés traditionnelles de pêcheurs soient à la fois préservées et associées à la prise de décision.

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Nouvelles du CESE

La société civile en danger: pourquoi l’UE doit agir maintenant

Les organisations de la société civile (OSC) sont attaquées en Europe et en Amérique. L’UE doit agir maintenant pour les défendre et préserver la démocratie. Lors de son débat en session plénière sur la Journée internationale des ONG, le Comité économique et social européen (CESE) a envoyé un message clair: les OSC sont en première ligne dans la défense de la démocratie. Des coupes budgétaires menacent leur survie, et l’UE doit prendre des mesures immédiates pour les protéger et les soutenir.

Les organisations de la société civile (OSC) sont attaquées en Europe et en Amérique. L’UE doit agir maintenant pour les défendre et préserver la démocratie. Lors de son débat en session plénière sur la Journée internationale des ONG, le Comité économique et social européen (CESE) a envoyé un message clair: les OSC sont en première ligne dans la défense de la d&...Pour en savoir plus

Les organisations de la société civile (OSC) sont attaquées en Europe et en Amérique. L’UE doit agir maintenant pour les défendre et préserver la démocratie. Lors de son débat en session plénière sur la Journée internationale des ONG, le Comité économique et social européen (CESE) a envoyé un message clair: les OSC sont en première ligne dans la défense de la démocratie. Des coupes budgétaires menacent leur survie, et l’UE doit prendre des mesures immédiates pour les protéger et les soutenir.

Le 27 février, le CESE a organisé un débat sur le thème de «L’UE et la société civile: renforcer la démocratie et la participation», qui a donné aux représentants et experts des organisations de la société civile ainsi qu’à des députés au Parlement européen l’occasion de discuter et d’évaluer le rôle des OSC dans ce domaine essentiel.

Raquel García Hermida-Van Der Walle, députée de Renew Europe, a expliqué que les OSC contribuaient souvent à l’équilibre des pouvoirs. Elles offrent également différentes méthodes d’interaction sociale, remplaçant potentiellement les services gouvernementaux qui peuvent faire défaut. En conséquence, les OSC sont les premières à être ciblées, car elles peuvent s’avérer politiquement gênantes pour certains gouvernements.

Nicholas Aiossa, directeur de Transparency International Europe, a quant à lui déclaré: «Il y a au Parlement européen une campagne politique orchestrée pour discréditer les organisations de la société civile, les priver de financements et perturber leur rôle et leur fonction. Aucune preuve d’irrégularité financière n’a été trouvée.»

En janvier, le groupe PPE (Parti populaire européen) au Parlement européen, de centre droit, avait accusé des ONG de défense de l’environnement et du climat d’être financées par la Commission européenne pour faire du lobbying auprès du Parlement, de ses députés et d’autres institutions de l’UE, suscitant l’indignation des OSC européennes.

Les critiques à l’encontre des OSC n’ont rien de nouveau, mais les attaques récentes ont été amplifiées par les fake news et la désinformation. Comme l’explique Brikena Xhomaqi, coprésidente du groupe de liaison du CESE, il s’agit d’un signal d’alarme pour l’ensemble des OSC, qui doivent maintenant s’unir afin de faire bouger les choses. «Les citoyens doivent comprendre que la plupart des OSC reposent sur des bénévoles et que nous ne dilapidons donc pas l’argent public.»

Les participants ont également appelé la Commission européenne à s’exprimer plus fermement sur ce sujet et ont proposé plusieurs solutions pour renforcer le rôle des OSC.

Mme García Hermida-Van Der Walle a indiqué qu’elle ferait pression pour que le rôle des OSC soit davantage reconnu et renforcé dans le rapport sur l’état de droit et dans le mécanisme de conditionnalité en tant que condition favorisante.

Michał Wawrykiewicz, député du PPE au Parlement européen, a pour sa part déclaré qu’il entendait bien sensibiliser son groupe à ces sujets fondamentaux. Il a également souligné l’importance de faire comprendre aux décideurs que les OSC et les ONG sont des organisations qui agissent sur le terrain et fournissent des services essentiels ayant un impact direct sur la vie des citoyens.

Le président du CESE, Oliver Röpke, a épousé les positions des représentants des OSC et a affirmé que «nous devons résister aux efforts visant à délégitimer ces organisations ou à restreindre leur accès aux ressources essentielles à la participation démocratique. Des contraintes de financement aux pressions politiques croissantes, il est clair que les organisations de la société civile ont besoin d’un soutien plus fort et plus prévisible pour poursuivre leur travail vital.» (at)

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Les défis sont immenses, mais le pouvoir de la société civile l’est tout autant

Plus de 800 participants issus d’organisations de citoyens et de parties prenantes de toute l’Europe, y compris des organisations de jeunesse, des ONG et des journalistes, ont participé à la Semaine de la société civile du Comité économique et social européen, organisée du 17 au 20 mars 2025. La séance d’ouverture a mis en évidence la nécessité de protéger l’espace civique grâce à l’action juridique, en réaffirmant le rôle clé que joue la société civile: demander des comptes aux décideurs, construire des ponts, soutenir la résilience sociale et faire entendre des voix trop souvent ignorées. 

Plus de 800 participants issus d’organisations de citoyens et de parties prenantes de toute l’Europe, y compris des organisations de jeunesse, des ONG et des journalistes, ont participé à la Semaine de la société civile du Comité économique et social européen, organisée du 17 au 20 mars 2025. La séance d’ouverture a mis en évidence la nécessité de protéger l’esp...Pour en savoir plus

Plus de 800 participants issus d’organisations de citoyens et de parties prenantes de toute l’Europe, y compris des organisations de jeunesse, des ONG et des journalistes, ont participé à la Semaine de la société civile du Comité économique et social européen, organisée du 17 au 20 mars 2025. La séance d’ouverture a mis en évidence la nécessité de protéger l’espace civique grâce à l’action juridique, en réaffirmant le rôle clé que joue la société civile: demander des comptes aux décideurs, construire des ponts, soutenir la résilience sociale et faire entendre des voix trop souvent ignorées.

La Semaine de la société civile 2025 avait pour thème «Renforcer la cohésion et la participation dans des sociétés polarisées». Avec ses trois grandes initiatives, à savoir les panels du Groupe de liaison, l’initiative citoyenne européenne et le prix de la société civile, cette manifestation avait pour objectif de:

  • remédier à la polarisation croissante qui a été alimentée ces dernières années par les conséquences de la crise financière, du changement climatique et des inégalités grandissantes entre les revenus;
  • souligner le rôle clé que la société civile peut jouer dans ce contexte;
  • rassembler les solutions de la société civile et les demandes qu’elle adresse aux décideurs politiques de l’Union, afin de contribuer à la dépolarisation de l’Europe en renforçant la cohésion de la société et la participation démocratique dans des domaines clés pour la société.

Dans son discours d’ouverture, Oliver Röpke, président du CESE, a souligné: «La société civile doit relever le défi. La participation, le dialogue et la solidarité ne sont pas seulement des idéaux: ils forment la base d’une Europe résiliente et unie. À l’occasion de la Semaine de la société civile, réaffirmons notre engagement en faveur de l’inclusion et de la citoyenneté active. Une démocratie forte ne dépend pas seulement de ses institutions, mais aussi de l’engagement de l’ensemble de ses citoyens.»

Dans son discours liminaire, Albena Azmanova, professeure de sciences politiques et sociales à la City St George’s, University of London, a abordé la question de l’insécurité économique croissante à laquelle est confrontée la majorité de la population, la qualifiant d’«épidémie de précarité». Elle a expliqué pourquoi la société civile est la clé qui permettra de réaliser une avancée décisive, en ces temps d’insécurité massive.

«En raison de cette forte insécurité économique, la plupart des personnes ne veulent plus lutter. La société civile a la volonté de se battre. Ses militants sont animés par une grande motivation, reposant sur la défense d’une cause spécifique. Ils sont les bras et les jambes visibles de la démocratie», a-t-elle précisé.

Comme l’a dit Younous Omarjee, vice-président du Parlement européen, «nous avons besoin de la société civile en tant que lien entre les citoyens, dans ce contexte de montée de l’individualisme, et en tant que rempart contre les idées d’extrême droite qui se propagent».

Le rôle crucial des ONG dans la résilience sociale et leur soutien aux groupes vulnérables et éloignés a été mis en lumière par Adriana Porowska, ministre de la société civile de Pologne, qui s’exprimait au nom de la présidence polonaise du Conseil. Elle a également fait part de l’expérience de son pays, s’agissant du rôle de la société civile pour ce qui est de garantir la résilience nationale.

Brikena Xhomaqi, coprésidente du Groupe de liaison du CESE avec les organisations et réseaux européens de la société civile, a souligné que la devise dont l’Union est si fière, «Unie dans la diversité», se cultive sur le terrain. Toutefois, elle a signalé que les organisations de la société civile et les ONG sont menacées, car leur financement et leur rôle sont remis en question. «Les organisations de la société civile ne peuvent pas fonctionner sans ressources. Nous avons besoin d’institutions qui préservent la société civile, ainsi que d’une protection juridique de l’espace civique, pour faire en sorte que notre société reste soudée, unie dans la diversité.»

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La Slovak Debate Association (Association slovaque en faveur du débat) remporte le 15e prix de la société civile du CESE pour la lutte contre l’émergence de clivages néfastes

L’emblématique prix de la société civile du CESE récompense la contribution remarquable de la société civile à la préservation et au renforcement de l’identité et de la citoyenneté européennes. Il porte chaque année sur un nouveau thème en lien avec les travaux du CESE et qui revêt une importance particulière sur le plan sociétal.

L’emblématique prix de la société civile du CESE récompense la contribution remarquable de la société civile à la préservation et au renforcement de l’identité et de la citoyenneté européennes. Il porte chaque année sur un nouveau thème en lien avec les travaux du CESE et qui revêt une importance particulière sur le plan sociétal.

Le 20 mars, l...Pour en savoir plus

L’emblématique prix de la société civile du CESE récompense la contribution remarquable de la société civile à la préservation et au renforcement de l’identité et de la citoyenneté européennes. Il porte chaque année sur un nouveau thème en lien avec les travaux du CESE et qui revêt une importance particulière sur le plan sociétal.

Le 20 mars, le Comité économique et social européen (CESE) a récompensé trois organisations de la société civile originaires de Slovaquie, de France et de Belgique pour leurs projets totalement innovants qui s’attaquent aux clivages croissants et néfastes au sein de l’Union européenne.

Le montant du prix s’élevait à 32 000 euros, à partager entre les trois nommés.

Le CESE a décerné le premier prix, d’un montant de 14 000 euros, à la Slovak Debate Association pour sa Critical Thinking Olympiad (Olympiade de la pensée critique), une initiative pionnière qui vise à renforcer la capacité de résistance à la désinformation des jeunes Slovaques. L’olympiade est structurée comme une compétition pour trois groupes d’âge, au cours de laquelle les élèves doivent relever des défis liés aux médias du monde réel et évaluer la fiabilité de divers contenus.

Les deux autres finalistes ont reçu 9 000 euros chacun.

Le deuxième prix est revenu à l’association française Reporters d’Espoirs pour son Prix européen Jeunes Reporters d’Espoirs, un programme de formation en langue française pour un journalisme de solutions.

L’asbl belge FEC Diversité a quant à elle remporté le troisième prix pour son projet «ESCAPE GAME EXTRÊME DROITE — un escape game pour se dépolluer des idées d’extrême droite», un jeu immersif qui contrecarre les idéologies d’extrême droite.

À propos de la 15e édition du prix de la société civile du CESE

Le 15e prix de la société civile du CESE a permis de mettre en lumière des projets à but non lucratif mis sur pied par des individus, des entreprises privées ou des organisations de la société civile et ayant contribué à la lutte contre l’émergence de clivages néfastes au sein de l’Union européenne.

Ces dernières années, l’Europe a été frappée par de multiples crises, comme la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, la hausse des prix de l’énergie et du coût de la vie ou encore les conséquences économiques et sociales de la pandémie de COVID-19. Toutes ces crises risquent d’éroder la confiance envers les institutions publiques et de faire émerger des clivages néfastes au sein de la société.

Si les clivages font partie intégrante d’une société ouverte et pluraliste, la montée du populisme et les fractures néfastes constituent des défis de taille pour les démocraties européennes. Parallèlement, l’Europe est confrontée à une fragmentation toujours plus poussée du paysage médiatique traditionnel, à un essor de la désinformation et à des attaques contre la liberté des médias, qui constituent autant de menaces supplémentaires pour les valeurs démocratiques.

Cette année, les lauréats ont été sélectionnés parmi une cinquantaine de candidatures provenant de quinze États membres. Les porteurs des projets ont été choisis pour leur impressionnante créativité, leur enthousiasme et leur engagement dans la lutte contre l’émergence de clivages néfastes dans la société européenne.

«La société civile organisée joue un rôle déterminant dans la défense de la démocratie européenne, comme l’ont prouvé une fois de plus les candidatures remarquables et variées reçues cette année», a déclaré Aurel Laurenţiu Plosceanu, vice-président du CESE chargé de la communication.

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Trois ans après l’invasion russe en Ukraine: quel avenir géopolitique pour l’Union européenne?

Alors que nous célébrons le troisième anniversaire de la guerre d’agression brutale et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine, nous nous déclarons solidaires du peuple ukrainien, a affirmé Oliver Röpke, président du CESE, dans une déclaration publiée lors de la session plénière du CESE en février. Il s’agit d’une attaque dirigée non seulement contre une nation souveraine, mais aussi contre les valeurs fondamentales de la démocratie, de la dignité humaine et de l’ordre international fondé sur des règles.

Alors que nous célébrons le troisième anniversaire de la guerre d’agression brutale et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine, nous nous déclarons solidaires du peuple ukrainien, a affirmé Oliver Röpke, président du CESE, dans une déclaration publiée lors de la session plénière du CESE en février. Il s’agit d’une attaque dirigée non seulement ...Pour en savoir plus

Alors que nous célébrons le troisième anniversaire de la guerre d’agression brutale et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine, nous nous déclarons solidaires du peuple ukrainien, a affirmé Oliver Röpke, président du CESE, dans une déclaration publiée lors de la session plénière du CESE en février. Il s’agit d’une attaque dirigée non seulement contre une nation souveraine, mais aussi contre les valeurs fondamentales de la démocratie, de la dignité humaine et de l’ordre international fondé sur des règles.

Depuis le premier jour de cette invasion, nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine, non seulement de manière symbolique, mais surtout en prenant des mesures concrètes. Aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement sans faille à défendre la souveraineté, la démocratie et l’avenir européen de l’Ukraine. Nous demandons à l’Union de maintenir et de renforcer son soutien politique, économique, humanitaire et militaire.

Le peuple ukrainien a fait preuve d’un courage et d’une résilience extraordinaires en défendant son pays et les principes qui nous unissent en tant qu’Européens. Depuis le premier jour de cette invasion, le CESE, ses membres et la société civile européenne qu’il représente ont défendu l’Ukraine, non seulement de manière symbolique, mais surtout en prenant des mesures concrètes.

Dans un contexte d’incertitude géopolitique croissante, les récentes déclarations de représentants américains remettant en cause l’engagement de l’OTAN en matière de défense collective sont profondément alarmantes. L’Europe ne peut se permettre de baisser la garde.

L’Ukraine lutte pour sa survie, mais aussi pour la sécurité de l’ensemble du continent européen.

Le CESE invite instamment les dirigeants de l’UE à profiter de cette occasion pour renforcer les capacités européennes de sécurité et de défense, redéfinir l’autonomie stratégique, défendre le multilatéralisme et approfondir la coopération avec les Nations unies, tout en établissant des partenariats mondiaux plus solides avec des alliés démocratiques au-delà de l’Europe.

L’Europe doit agir immédiatement.

L’indécision n’est pas une option. L’hésitation fait le lit des autocrates et des agresseurs.

Les démocraties doivent rester unies et fermes.

Le CESE invite l’UE à renforcer son autonomie stratégique, en défendant à la fois la démocratie et les droits fondamentaux et en se tenant résolument aux côtés de l’Ukraine. Le moment est venu pour l’Union de prendre des mesures géopolitiques stratégiques.

Vous pouvez consulter l’intégralité de la déclaration en cliquant sur ce lien. (at)

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Priorités de la présidence polonaise de l’UE: renforcer la sécurité européenne et maintenir l’Europe unie

La mission première de l’actuelle présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne sera de maintenir l’Europe unie, d’aller de l’avant et de prendre des décisions rapides

La mission première de l’actuelle présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne sera de maintenir l’Europe unie, d’aller de l’avant et de prendre des décisions rapides

Lors de sa session plénière de février, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé un débat sur les priorités politiques de la présidence polonaise de l&rs...Pour en savoir plus

La mission première de l’actuelle présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne sera de maintenir l’Europe unie, d’aller de l’avant et de prendre des décisions rapides

Lors de sa session plénière de février, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé un débat sur les priorités politiques de la présidence polonaise de l’Union européenne, avec Magdalena Sobkowiak-Czarnecka, sous-secrétaire d’État polonaise aux affaires européennes.

Évoquant la sécurité extérieure de l’Union et, plus particulièrement, la guerre d’agression menée contre l’Ukraine, elle a déclaré: «Notre objectif est de continuer d’aider l’Ukraine et de maintenir l’unité au sein de l’UE.» Elle a mentionné, parmi les premières réalisations de la présidence polonaise, le 16e train de sanctions à l’encontre de la Russie.

Oliver Röpke, président du CESE, a attiré l’attention sur le fait que la Pologne reprend la présidence tournante de l’UE à un moment marqué par des défis de taille tels que les tensions géopolitiques et les crises énergétiques.

Il a ajouté: «Le débat qui a eu lieu aujourd’hui a réaffirmé l’importance cruciale de la stabilité, de la résilience et de l’unité pour façonner l’avenir de l’Union européenne. Les priorités de la présidence polonaise s’inscrivent dans le droit fil de nos ambitions collectives, s’agissant notamment de favoriser une approche multidimensionnelle de la sécurité. En cette période d’incertitude mondiale, notre engagement en faveur d’une action résolue et concertée reste indéfectible.»

Sous le mot d’ordre «Sécurité, Europe!», la présidence polonaise de l’UE travaillera sur sept dimensions de la sécurité: extérieure, intérieure, économique, alimentaire, énergétique, sanitaire et de l’information.

Au cours des derniers mois, la coopération entre le Comité et la présidence polonaise a été étroite et productive. Le CESE a élaboré 15 avis exploratoires, qui ont déjà été adoptés ou le seront prochainement. (mp)

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Copyright: NATO

Des investissements audacieux et une collaboration avec l’OTAN sont essentiels pour renforcer la défense européenne

Face à la montée des menaces pour la sécurité, l’Europe a besoin de toute urgence d’une stratégie unifiée en matière de financement de la défense. En réponse à une demande de la présidence polonaise du Conseil de l’UE, le CESE a adopté un avis dans lequel il réclame des mesures ambitieuses: hausse des investissements dans des systèmes modernes, approfondissement de la coopération avec l’OTAN et augmentation des fonds disponibles au titre du cadre financier de l’Union.

Face à la montée des menaces pour la sécurité, l’Europe a besoin de toute urgence d’une stratégie unifiée en matière de financement de la défense. En réponse à une demande de la présidence polonaise du Conseil de l’UE, le CESE a adopté un avis dans lequel il réclame des mesures ambitieuses: hausse des investissements dans des systèmes modernes, approfondissement de la co...Pour en savoir plus

Face à la montée des menaces pour la sécurité, l’Europe a besoin de toute urgence d’une stratégie unifiée en matière de financement de la défense. En réponse à une demande de la présidence polonaise du Conseil de l’UE, le CESE a adopté un avis dans lequel il réclame des mesures ambitieuses: hausse des investissements dans des systèmes modernes, approfondissement de la coopération avec l’OTAN et augmentation des fonds disponibles au titre du cadre financier de l’Union.

Les risques auxquels l’Europe est confrontée en matière de sécurité s’accroissent et mettent en évidence sa dépendance à l’égard de fournisseurs extérieurs dans le domaine de la défense. En effet, sur une année, 78 % des 75 milliards d’euros dépensés par les pays de l’Union pour la passation de marchés dans le domaine de la défense sont revenus à des fournisseurs de pays tiers. Il est crucial de renforcer la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) pour réduire cette dépendance.

«Les mécanismes de financement de la défense de l’UE doivent être revus afin de relever les défis actuels», explique Marcin Nowacki, rapporteur de l’avis du CESE sur «Le financement de la défense dans l’Union européenne». «Les règles budgétaires en vigueur limitent les dépenses militaires et, si des initiatives telles que le Fonds européen de la défense (FED) et la facilité européenne pour la paix (FEP) constituent des avancées, elles restent insuffisantes pour faire face à l’ampleur des menaces d’aujourd’hui.»

La coopération avec l’OTAN est essentielle pour l’interopérabilité et une stratégie unifiée. La passation conjointe de marchés, les partenariats en matière de cybersécurité et de sûreté spatiale et le projet de satellites IRIS2 renforceront la résilience. Le financement de la défense doit s’aligner sur les priorités plus larges de l’Union sans porter préjudice à ses objectifs sociaux et environnementaux. Les investissements stratégiques, l’innovation et la planification à long terme sont indispensables pour garantir la sécurité et l’autonomie de l’Europe. (tk)

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Des paroles aux actes: le CESE fixe les priorités pour lutter contre les inégalités hommes-femmes et la violence faite aux femmes

Le Comité économique et social européen (CESE) a organisé un forum de haut niveau sur les droits des femmes, qui a rassemblé des personnalités de premier plan pour aborder les questions urgentes qui concernent ces problématiques et définir des priorités clés avant la prochaine réunion de la commission de la condition de la femme des Nations unies.

Le Comité économique et social européen (CESE) a organisé un forum de haut niveau sur les droits des femmes, qui a rassemblé des personnalités de premier plan pour aborder les questions urgentes qui concernent ces problématiques et définir des priorités clés avant la prochaine réunion de la commission de la condition de la femme des Nations unies.

Le forum de haut niveau du CESE sur les droits ...Pour en savoir plus

Le Comité économique et social européen (CESE) a organisé un forum de haut niveau sur les droits des femmes, qui a rassemblé des personnalités de premier plan pour aborder les questions urgentes qui concernent ces problématiques et définir des priorités clés avant la prochaine réunion de la commission de la condition de la femme des Nations unies.

Le forum de haut niveau du CESE sur les droits des femmes a débouché sur une conclusion sans équivoque: des progrès ont été accomplis, mais ils demeurent insuffisants. Bien que l’UE ait pris des mesures pour protéger les femmes et les filles, les formes structurelles d’inégalité, les stéréotypes fondés sur le genre et les réactions négatives à l’égard des droits des femmes continuent de menacer des acquis gagnés de haute lutte en Europe. Tant que des obstacles structurels persistent, la pleine participation des femmes à la société restera limitée.

Le forum de haut niveau, qui s’est tenu le 26 février pendant la session plénière du CESE, a rassemblé Sif HOLST, présidente du groupe ad hoc sur l’égalité du CESE, Oliver RÖPKE, et Hadja LAHBIB, commissaire européenne à l’égalité, à l’état de préparation et à la gestion des crises. Parmi les autres participants à l’événement figuraient Carlien SCHEELE (directrice de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes), Florence RAES (directrice du bureau de liaison d’ONU-Femmes à Bruxelles), Ayșe YÜREKLI (représentante de l’UE auprès de KAGIDER — Association turque des femmes entrepreneurs), Mary COLLINS (secrétaire générale du Lobby européen des femmes) et Cianán RUSSELL (responsable des politiques senior chez ILGA Europe).

Le forum s’est articulé autour de deux tables rondes particulièrement animées qui ont pris à bras-le-corps les problèmes urgents en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, en relation avec deux avis importants adoptés par le CESE au cours de la session. Expert(e)s, militant(e)s et responsables politiques se sont réuni(e)s pour partager leurs points de vue, proposer des solutions et renforcer les engagements en faveur de la promotion des droits des femmes en Europe et au-delà.

La première table ronde était consacrée à la 69e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies (UNCSW69), qui se tiendra prochainement, tandis que la seconde portait sur la violence à l’égard des femmes et des filles en tant que question de droits humains. Deux avis connexes ont également été adoptés en plénière à l’issue du forum: «Contribution du CESE aux priorités de l’UE dans le cadre de l’UNCSW69» et «La violence à l’égard des femmes, une question de droits humains: état des lieux des mesures en vigueur dans l’Union européenne». (lm)

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Le CESE et l’ECOSOCC de l’UA réaffirment leur engagement en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes lors de la 69e session de la commission des droits de la femme (CSW) des Nations unies

Durant la 69e session de la commission de la condition de la femme (CSW69) des Nations unies, tenue à New York, le Comité économique et social européen (CESE) et le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC de l’UA) ont réaffirmé leur engagement inébranlable en faveur de la promotion de l’égalité entre les sexes et de l’accession des femmes à l’autonomie. 

Durant la 69e session de la commission de la condition de la femme (CSW69) des Nations unies, tenue à New York, le Comité économique et social européen (CESE) et le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC de l’UA) ont réaffirmé leur engagement inébranlable en faveur de la promotion de l’égalité entre les sexes et de l’accession des femmes à l’autonomi...Pour en savoir plus

Durant la 69e session de la commission de la condition de la femme (CSW69) des Nations unies, tenue à New York, le Comité économique et social européen (CESE) et le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC de l’UA) ont réaffirmé leur engagement inébranlable en faveur de la promotion de l’égalité entre les sexes et de l’accession des femmes à l’autonomie.

Alors que la communauté internationale célèbre le trentième anniversaire de l’adoption de la «déclaration de Pékin», ainsi que de son programme d’action, le CESE et l’ECOSOCC de l’UA saluent les progrès accomplis, tout en insistant sur les problèmes qui continuent à empêcher une égalité pleine et entière entre les hommes et les femmes.

Dans leur deuxième déclaration conjointe, ils mettent l’accent sur les priorités essentielles, lesquelles consistent notamment à renforcer les capacités des femmes à diriger, en instaurant des quotas à leur intention, à mettre un terme, grâce à des conventions internationales, à la violence fondée sur le genre, à combler le fossé qui les sépare des hommes et à promouvoir leur prise d’autonomie dans le domaine économique.

La déclaration lance un appel pressant à mener des actions plus énergiques pour ce qui est des tâches non rémunérées qu’elles assument pour prendre soin de leurs proches, ainsi que de leur participation aux efforts de paix et de l’élaboration des politiques fondées sur des données. De même, le texte souligne l’importance que revêt une coopération qui, menée à l’échelle mondiale, doit viser à démanteler les inégalités structurelles et à soutenir les droits de la femme. Par ailleurs, le CESE invite l’Union européenne à lutter contre la violence fondée sur le genre, à assurer la parité entre les hommes et les femmes et à défendre le rôle que joue la société civile dans la progression vers l’égalité.

Oliver Röpke, le président du CESE, s’est exprimé en ces termes: «En ce moment où nous célébrons les trente ans de la déclaration de Pékin, nous nous devons de traduire nos paroles en actes. L’égalité des sexes ne constitue aucunement un privilège, mais bien un droit fondamental, dont la concrétisation revêt une importance critique si nous voulons que nos sociétés soient durables et inclusives. Le CESE s’emploie avec constance à démanteler les obstacles en la matière, assurer une participation pleine et entière des femmes à la prise de décisions et encourager leur capacité à s’affirmer sur le plan économique. Pour les gouvernements, les institutions et la société civile, le temps est venu maintenant d’agir résolument, car il ne sera pas possible de parvenir à l’égalité s’ils n’assument pas leurs responsabilités en ce sens.»

La Commission de la condition de la femme constitue la principale instance internationale et intergouvernementale qui lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Le CESE participe ainsi pour la deuxième fois au plus vaste rassemblement annuel organisé par les Nations unies sur la question de l’émancipation de la femme. (tk)

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Il est urgent d’agir pour doter l’UE d’une stratégie industrielle

Le Comité économique et social européen (CESE) invite l’Union à mettre en œuvre une stratégie industrielle solide qui renforce la compétitivité, crée des emplois de qualité et s’aligne sur le pacte vert. Pour ce faire, la stratégie doit être suivie de près et adaptée aux nouveaux défis.

Le Comité économique et social européen (CESE) invite l’Union à mettre en œuvre une stratégie industrielle solide qui renforce la compétitivité, crée des emplois de qualité et s’aligne sur le pacte vert. Pour ce faire, la stratégie doit être suivie de près et adaptée aux nouveaux défis.

«L’Europe fait face à un grave risque de désindustr...Pour en savoir plus

Le Comité économique et social européen (CESE) invite l’Union à mettre en œuvre une stratégie industrielle solide qui renforce la compétitivité, crée des emplois de qualité et s’aligne sur le pacte vert. Pour ce faire, la stratégie doit être suivie de près et adaptée aux nouveaux défis.

«L’Europe fait face à un grave risque de désindustrialisation. L’industrie et l’action en faveur du climat doivent aller de pair», a déclaré Andrea Mone, rapporteur de l’avis du CESE sur «L’avenir de l’industrie de l’Union européenne dans la perspective d’un niveau élevé des prix de l’énergie et des coûts de la transition», adopté lors de la session plénière de février.

Dans son avis, le Comité souligne la nécessité d’un cadre économique et réglementaire solide pour faire face aux coûts élevés de l’énergie et des matières premières, aux défis en matière d’investissements dans la transition verte, aux lacunes dont souffrent les infrastructures, à la pénurie de compétences et à la faiblesse de la demande intérieure. Une politique de compétitivité axée sur l’investissement et l’innovation est indispensable pour favoriser la cohésion sociale et territoriale.

L’appel du CESE à agir de toute urgence s’inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes concernant la sécurité économique de l’Europe et ses dépendances vis-à-vis de l’extérieur.  À une époque marquée par la montée des incertitudes géopolitiques et commerciales, une politique commerciale européenne résiliente est nécessaire pour préserver la durabilité industrielle malgré des objectifs de décarbonation asymétriques, la surcapacité mondiale et des tensions commerciales croissantes. Une autonomie accrue dans l’approvisionnement en matières premières critiques est vitale pour atteindre cet objectif.

Comme le souligne le rapport Draghi, l’augmentation des investissements tout comme les réformes de la gouvernance sont essentielles. Un marché unique unifié, en particulier dans le domaine de l’énergie, renforcera l’économie de l’UE. La réduction des charges réglementaires, le perfectionnement des cadres régissant le marché de l’électricité et l’amélioration des outils financiers tels que les accords d’achat d’électricité soutiendront les transitions industrielles.

Une transition juste requiert un dialogue social et des négociations collectives solides. La politique industrielle doit s’aligner sur les stratégies en matière d’éducation et de main-d’œuvre, en mettant l’accent sur la recherche, l’innovation et le développement des compétences. Les investissements consacrés aux infrastructures énergétiques, aux énergies renouvelables et aux initiatives en faveur de l’économie circulaire contribueront à la réalisation des objectifs climatiques.

Le CESE a également adopté un avis complémentaire sur «L’avenir des industries à forte intensité énergétique», qui propose des solutions adaptées pour garantir leur durabilité à long terme. Il est primordial, pour l’avenir industriel de l’UE, de relever les défis spécifiques auxquels ces industries sont confrontées. (ll)

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L’Union a besoin de règles plus justes et plus simples pour rester compétitive

Pour développer des activités transfrontières au sein de l’Union, il faut faire face à un imbroglio de règles et de formalités administratives contradictoires en matière de TVA, ce qui entraîne une hausse des coûts. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à des charges réglementaires disproportionnées et rencontrent par conséquent des difficultés pour se développer et rester compétitives. Le CESE plaide en faveur de réformes urgentes dans deux avis élaborés sur la base des rapports Letta et Draghi et adoptés lors de sa session plénière de février. Les propositions portent notamment sur l’harmonisation des règlements financiers, l’établissement de déclarations fondées sur l’IA et la mise en œuvre d’une politique industrielle coordonnée.

Pour développer des activités transfrontières au sein de l’Union, il faut faire face à un imbroglio de règles et de formalités administratives contradictoires en matière de TVA, ce qui entraîne une hausse des coûts. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à des charges réglementaires disproportionnées et rencontrent par conséquent des difficultés pour se d&ea...Pour en savoir plus

Pour développer des activités transfrontières au sein de l’Union, il faut faire face à un imbroglio de règles et de formalités administratives contradictoires en matière de TVA, ce qui entraîne une hausse des coûts. Les petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à des charges réglementaires disproportionnées et rencontrent par conséquent des difficultés pour se développer et rester compétitives. Le CESE plaide en faveur de réformes urgentes dans deux avis élaborés sur la base des rapports Letta et Draghi et adoptés lors de sa session plénière de février. Les propositions portent notamment sur l’harmonisation des règlements financiers, l’établissement de déclarations fondées sur l’IA et la mise en œuvre d’une politique industrielle coordonnée.

«Le marché unique est l’épine dorsale de la prospérité économique européenne, mais il est encore incomplet dans des secteurs clés tels que la finance, l’énergie et les services numériques», a déclaré Oliver Röpke, président du CESE. «Le débat qui a eu lieu aujourd’hui met en évidence le besoin urgent de réformes visant à supprimer les obstacles et à renforcer le secteur des services, en garantissant des conditions de concurrence équitables pour les entreprises dans l’ensemble de l’Union.»

Maria Luís Albuquerque, commissaire aux services financiers et à l’union de l’épargne et des investissements, a soutenu cette déclaration: «Ma vision pour l’union de l’épargne et des investissements est de créer de la richesse pour nos citoyens et produire de la croissance pour nos entreprises en les réunissant dans un environnement sûr, compétitif, bien réglementé et bien surveillé.»

Dans ses avis, le CESE recense deux défis majeurs en matière de compétitivité: la fragmentation du marché unique, soulignée dans les rapports Letta et Draghi, et une charge administrative excessive, qui pèse en particulier sur les PME. Ces deux facteurs étouffent l’innovation et la croissance économique.

Quel est le problème?

Les entreprises européennes se sentent submergées par des réglementations complexes et qui se chevauchent. Cette situation entraîne une perte de temps et d’argent, ralentit le pacte vert et limite l’accès au financement pour les entreprises de taille intermédiaire. Les conséquences sont multiples: entreprises frustrées, coûts plus élevés pour les consommateurs et croissance économique plus faible.

Au-delà des charges réglementaires, l’Europe est confrontée à des défis structurels plus profonds qui nuisent à sa compétitivité. La lenteur des progrès dans l’achèvement du marché unique, les disparités en matière d’infrastructures numériques et énergétiques et l’absence d’une politique industrielle coordonnée limitent la capacité de l’Union à être compétitive à l’échelle mondiale. Alors que d’autres blocs économiques agissent rapidement pour attirer les investissements et favoriser l’innovation, l’Europe risque d’être à la traîne.

Comment y remédier?

Le renforcement de la compétitivité nécessite une approche globale, qui consiste notamment à supprimer les obstacles dans des secteurs clés tels que la finance et l’énergie, à accélérer la transformation numérique et à faire en sorte que les PME puissent se développer et affronter la concurrence dans des conditions équitables.

Les avis du CESE proposent de:

  • simplifier les réglementations sans pour autant abaisser les normes environnementales et sociales;
  • créer une plateforme unique fondée sur l’IA afin de rationaliser la communication d’informations pour les PME et les entreprises de taille intermédiaire et donc de rendre leur mise en conformité plus rapide et plus simple;
  • harmoniser les règles entre les différents secteurs afin de réduire les formalités administratives répétitives;
  • uniformiser les règlements financiers entre les États membres grâce à une politique industrielle coordonnée de l’Union;
  • réformer le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) en faveur d’un système plus juste et moins contraignant. (gb)
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Le pacte pour une industrie propre est-il adapté à sa finalité?

Le CESE a organisé un débat sur le pacte pour une industrie propre de la Commission européenne le 6 mars, quelques jours seulement avant les discussions prévues le 12 mars au Conseil. Des décideurs politiques, des industriels et des représentants de la société civile se sont demandé si ce projet peut véritablement soutenir le secteur européen des technologies propres, les industries à forte intensité énergétique et l’autonomie stratégique.

Le CESE a organisé un débat sur le pacte pour une industrie propre de la Commission européenne le 6 mars, quelques jours seulement avant les discussions prévues le 12 mars au Conseil. Des décideurs politiques, des industriels et des représentants de la société civile se sont demandé si ce projet peut véritablement soutenir le secteur européen des technologies propres, les industries à forte i...Pour en savoir plus

Le CESE a organisé un débat sur le pacte pour une industrie propre de la Commission européenne le 6 mars, quelques jours seulement avant les discussions prévues le 12 mars au Conseil. Des décideurs politiques, des industriels et des représentants de la société civile se sont demandé si ce projet peut véritablement soutenir le secteur européen des technologies propres, les industries à forte intensité énergétique et l’autonomie stratégique.

Face à l’instabilité géopolitique et à l’évolution des relations transatlantiques, l’Europe a plus que jamais besoin d’autonomie stratégique. Le pacte pour une industrie propre vise à accélérer la décarbonation et la circularité tout en stimulant la compétitivité industrielle, en commençant par faire baisser les prix de l’énergie. Sa faisabilité et son financement soulèvent toutefois encore des interrogations.

«La question n’est pas de choisir entre l’autonomie stratégique, la compétitivité et la double transition. Tous les secteurs industriels sont concernés et doivent s’adapter, à leur rythme, mais en prenant des engagements clairs», a déclaré Pietro de Lotto, président de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE, qui a qualifié ce défi d’«exercice d’équilibre».

La Commission a souligné que, d’un point de vue économique, il est nécessaire de prendre son indépendance par rapport à la Russie sur le plan énergétique, mais que le déclin industriel de l’Europe est de plus en plus préoccupant. La production industrielle et le flux entrant d’investissements directs étrangers ont tous deux reculé au cours des deux dernières années.

Le financement constituera un défi majeur. Les institutions de l’Union, les États membres et l’industrie devront coopérer afin d’atteindre les objectifs du pacte. Alors que la Banque européenne d’investissement a promis 500 millions d’EUR de contre-garanties et 1,5 milliard d’EUR pour améliorer les réseaux énergétiques, les gouvernements nationaux doivent mobiliser des ressources supplémentaires.

L’incidence sociale de la transition est également une question essentielle, surtout dans les industries à forte intensité énergétique qui ont connu d’importantes pertes d’emplois. Les représentants de la société civile se demandent si la réduction des taxes sur l’énergie, qui est une proposition clé du pacte, se fera au détriment du financement de l’éducation et des soins de santé.

Malgré l’optimisme qui entoure les objectifs à long terme du pacte pour une industrie propre, les experts ont fait part de leurs préoccupations en ce qui concerne sa capacité à résoudre les difficultés à court terme. La rapidité et la simplification sont cruciales, car les coûts élevés de l’énergie et les obstacles réglementaires pourraient ralentir les progrès. La fragmentation des politiques nationales reste un défi, et le pacte pour une industrie propre risque de manquer une occasion cruciale d’harmoniser les politiques industrielles européennes.

La neutralité technologique est également une préoccupation qui génère un débat portant sur le juste équilibre entre les énergies renouvelables, l’hydrogène et les biocarburants. Si le fait de se concentrer sur les énergies renouvelables est accueilli positivement, il convient de s’engager fermement en faveur de l’efficacité énergétique. Les énergies renouvelables ont déjà permis aux consommateurs européens d’économiser 100 milliards d’EUR entre 2021 et 2023: il s’agit là d’une réussite sur laquelle l’Union devrait s’appuyer. (jh)

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Les agriculteurs de l’UE doivent être soutenus de toute urgence pour survivre à la volatilité des marchés

Les agriculteurs européens sont confrontés à des crises de plus en plus graves, qu’il s’agisse de conditions météorologiques extrêmes, de l’instabilité des marchés ou de la concurrence déloyale. Le Comité économique et social européen (CESE) avertit que les politiques actuelles de l’UE ne permettent pas de protéger les agriculteurs et réclame des réformes urgentes pour garantir leurs revenus, renforcer leur pouvoir de négociation et assurer une agriculture durable.

Les agriculteurs européens sont confrontés à des crises de plus en plus graves, qu’il s’agisse de conditions météorologiques extrêmes, de l’instabilité des marchés ou de la concurrence déloyale. Le Comité économique et social européen (CESE) avertit que les politiques actuelles de l’UE ne permettent pas de protéger les agriculteurs et réclame des réformes urg...Pour en savoir plus

Les agriculteurs européens sont confrontés à des crises de plus en plus graves, qu’il s’agisse de conditions météorologiques extrêmes, de l’instabilité des marchés ou de la concurrence déloyale. Le Comité économique et social européen (CESE) avertit que les politiques actuelles de l’UE ne permettent pas de protéger les agriculteurs et réclame des réformes urgentes pour garantir leurs revenus, renforcer leur pouvoir de négociation et assurer une agriculture durable.

Dans l’avis qu’il a élaboré à la demande de la présidence polonaise du Conseil de l’UE, le CESE plaide en faveur d’un système agricole plus résilient et centré sur les agriculteurs.

«L’agriculture est une profession noble au service de deux objectifs fondamentaux: produire des denrées alimentaires sûres et de qualité pour nourrir la population, ainsi que préserver et améliorer l’environnement. Tout ce que nous demandons en retour, c’est de percevoir une rémunération honnête après une dure journée de travail, et de voir les aliments que nous produisons traités avec respect et payés un prix équitable», a indiqué Joe Healy, l’un des trois rapporteurs de l’avis.

Le CESE estime que la politique agricole commune (PAC) s’avère inadaptée pour relever les défis actuels. Pour soutenir les agriculteurs, il recommande de recourir à des outils financiers tels que des assurances publiques couvrant les catastrophes naturelles, des aides contracycliques ou encore des paiements directs. Les fonds de mutualisation, déjà utilisés dans certains États membres, pourraient offrir un filet de sécurité supplémentaire, dont le financement serait assuré collectivement par les agriculteurs, l’industrie, les gouvernements régionaux et l’Union.

Dans la perspective de la révision de la PAC pour l’après 2027, le CESE recommande que le budget de cette politique soit rétabli à au moins 0,5 % du PIB de l’Union. Un durcissement du droit commercial s’impose pour garantir que les produits importés respectent les normes de l’Union en matière d’environnement et de travail.

La vente à perte, qui soumet les agriculteurs à une pression financière extrême, figure aussi parmi les préoccupations majeures. Pour éviter que les grands distributeurs n’acculent les agriculteurs à la faillite, le CESE exhorte les décideurs politiques de l’UE à envisager sérieusement d’interdire les achats à perte, en s’inspirant de la législation espagnole sur la chaîne alimentaire.

Le CESE propose la création d’un centre numérique européen chargé de surveiller les prix, les coûts et les bénéfices afin d’améliorer la transparence et le pouvoir de marché des agriculteurs. Il préconise également des négociations collectives sur les prix et un soutien accru aux coopératives et aux organisations de producteurs. L’indépendance économique et la compétitivité doivent être renforcées dans tout le secteur agricole de l’UE.

S’il est essentiel d’atteindre les objectifs climatiques, les coûts associés ne sauraient incomber aux seuls agriculteurs. Un fonds pour la durabilité pourrait les aider à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. L’avis met en garde contre les risques de fuite de carbone, conséquences de règles européennes strictes qui pénalisent les agriculteurs locaux par rapport à leurs concurrents de pays tiers.

Le CESE souligne l’importance d’investir dans le développement rural, l’innovation et la simplification des règles de la PAC. Face à la pression croissante sur les agriculteurs, l’urgence s’impose: les dirigeants de l’UE doivent passer à l’action avant que d’autres exploitations ne disparaissent. (ks)

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Renforcer la résilience et la compétitivité dans le cadre du Semestre européen 2025

Le Comité économique et social européen (CESE) exprime une série de recommandations clés sur le Semestre européen 2025 — Paquet d’automne, appelant à des investissements stratégiques ainsi qu’à une coopération renforcée pour améliorer la résilience et la compétitivité européennes. 

Le Comité économique et social européen (CESE) exprime une série de recommandations clés sur le Semestre européen 2025 — Paquet d’automne, appelant à des investissements stratégiques ainsi qu’à une coopération renforcée pour améliorer la résilience et la compétitivité européennes.

Dans un Pour en savoir plus

Le Comité économique et social européen (CESE) exprime une série de recommandations clés sur le Semestre européen 2025 — Paquet d’automne, appelant à des investissements stratégiques ainsi qu’à une coopération renforcée pour améliorer la résilience et la compétitivité européennes.

Dans un avis adopté lors de sa session plénière de février, le CESE expose ses recommandations en insistant sur la durabilité, les réformes du marché du travail et une meilleure cohérence entre les politiques nationales et européennes, tout en préconisant une plus grande participation de la société civile.

Le Comité déplore l’absence de l’examen annuel de la croissance durable, un document politique essentiel. Il souligne la nécessité pour les institutions européennes de se préparer à des risques géopolitiques affectant le commerce, l’inflation et la croissance.

Le CESE apporte son soutien à l’initiative de la «boussole pour la compétitivité» et plaide pour des investissements dans les secteurs de l’énergie et du numérique, y compris un Fonds européen pour les investissements stratégiques. Par ailleurs, il recommande une meilleure participation de la société civile à un examen pragmatique de la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) et une coopération accrue entre les États membres pour renforcer les politiques économiques et la productivité. (tk)

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Moderniser la politique de cohésion pour une Union européenne plus forte et plus résiliente

La politique de cohésion est, de longue date, un pilier de l’intégration européenne, sa vocation étant de favoriser l’unité économique, sociale et géographique de l’Union. À mesure que le cadre financier pluriannuel (CFP) pour l’après-2027 prend forme, il est essentiel de moderniser la politique de cohésion afin d’accroître l’efficacité, la durabilité et la réactivité face aux nouveaux défis.

La politique de cohésion est, de longue date, un pilier de l’intégration européenne, sa vocation étant de favoriser l’unité économique, sociale et géographique de l’Union. À mesure que le cadre financier pluriannuel (CFP) pour l’après-2027 prend forme, il est essentiel de moderniser la politique de cohésion afin d’accroître l’efficacité, la durabilité et la r&e...Pour en savoir plus

La politique de cohésion est, de longue date, un pilier de l’intégration européenne, sa vocation étant de favoriser l’unité économique, sociale et géographique de l’Union. À mesure que le cadre financier pluriannuel (CFP) pour l’après-2027 prend forme, il est essentiel de moderniser la politique de cohésion afin d’accroître l’efficacité, la durabilité et la réactivité face aux nouveaux défis.

Dans l’avis intitulé «Mettre davantage l’accent sur les résultats dans la politique de cohésion de l’après-2027 — perspectives, défis, risques et atouts», qu’il a récemment adopté, le CESE a souligné la nécessité d’adopter une approche axée sur les résultats afin de garantir que la politique de cohésion continue d’apporter des avantages tangibles tout en réduisant les inégalités et en promouvant une compétitivité durable.

«La politique de cohésion doit rester l’instrument central de l’Union en faveur du développement régional. Une approche axée sur les résultats garantit que chaque euro dépensé contribue au bien-être économique et social», a déclaré le rapporteur de l’avis, David Sventek.

Le cadre financier pluriannuel de l’Union pour 2028 et les années qui suivront (CFP 2028+) devra être profondément remanié pour soutenir le développement régional, la double transition verte et numérique et la compétitivité économique. Sachant que les besoins en investissements supplémentaires dépassent 750 à 800 milliards d’EUR par an, un financement solide de l’Union s’impose.

Le CESE recommande de maintenir la capacité budgétaire de l’Union européenne à un niveau minimum de 1,8 % de son PIB et d’accroître le financement de la politique de cohésion. Parmi les principales priorités figurent la gouvernance partagée, des politiques adaptées aux différents territoires, un financement axé sur les résultats et des processus simplifiés.

Une approche axée sur les résultats fait gagner de l’efficacité mais exige une amélioration de la mise en œuvre et du contrôle. Trouver un équilibre entre compétitivité et investissements sociaux, tout en renforçant l’assistance technique et en garantissant la transparence, permettra d’accroître l’impact de la politique de cohésion et, partant, de favoriser la résilience économique et de réduire les disparités dans toute l’Europe. (tk)

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Le CESE plaide en faveur du tourisme régénératif pour renforcer l’économie et l’environnement

Le tourisme est un moteur de l’économie de l’UE susceptible de renforcer la compétitivité de l’Europe. Il est temps de repenser son fonctionnement et d’aller au-delà de la durabilité, vers un tourisme régénératif, où les destinations ne se contentent pas de survivre, mais prospèrent. 

Le tourisme est un moteur de l’économie de l’UE susceptible de renforcer la compétitivité de l’Europe. Il est temps de repenser son fonctionnement et d’aller au-delà de la durabilité, vers un tourisme régénératif, où les destinations ne se contentent pas de survivre, mais prospèrent.

Le Comité économique et social européen (CESE) demande in...Pour en savoir plus

Le tourisme est un moteur de l’économie de l’UE susceptible de renforcer la compétitivité de l’Europe. Il est temps de repenser son fonctionnement et d’aller au-delà de la durabilité, vers un tourisme régénératif, où les destinations ne se contentent pas de survivre, mais prospèrent.

Le Comité économique et social européen (CESE) demande instamment à l’Union européenne de transformer son secteur touristique, en mettant l’accent sur la durabilité et la régénération afin de garantir des avantages économiques et environnementaux à long terme.

Le tourisme restant un pilier essentiel de l’économie de l’Union, en particulier dans les régions qui dépendent fortement de ce secteur, le CESE préconise d’accélérer la transition vers un tourisme durable et le passage à des stratégies de tourisme régénératif, comme il le souligne dans son avis intitulé «Le tourisme dans l’Union européenne: la durabilité comme moteur pour une compétitivité à long terme».

«Nous devons veiller à ce que le tourisme joue un rôle pour relancer la compétitivité européenne. Cette mesure est essentielle, étant donné que le tourisme représente une part tellement importante du PIB de nombreux États membres et régions, ainsi que de leurs chaînes de valeur», a déclaré Isabel Yglesias, rapporteure de l’avis.

Mme Yglesias a indiqué que l’avis se fonde sur la déclaration de Palma, adoptée au cours de la présidence espagnole du Conseil lors du second semestre de 2023, qui a suscité un large consensus sur la manière de garantir que la durabilité soit au cœur de l’avenir du tourisme.

Pour y parvenir, les institutions européennes et les pouvoirs publics nationaux, régionaux et locaux doivent soutenir activement le secteur dans ses transitions, en assurant des échanges continus avec toutes les parties prenantes concernées et en renforçant le dialogue social.

Si les efforts déployés en faveur de la durabilité dans le secteur du tourisme ont largement progressé, l’explosion des voyages après la pandémie met de nombreuses destinations populaires sous pression. En raison de cette recrudescence, les régions ont plus de mal à concilier croissance économique et développement durable, tout en étant confrontées à des pénuries de personnel et à une inadéquation entre les emplois disponibles et les compétences des travailleurs.

C’est la raison pour laquelle le CESE plaide également en faveur d’une évolution vers un tourisme régénératif et de son inclusion dans la stratégie européenne pour un tourisme durable, que la Commission européenne présentera dans les prochains mois.

Contrairement au tourisme durable traditionnel, qui se concentre sur la réduction des dommages causés à l’environnement, le tourisme régénératif vise à restaurer et renforcer le capital naturel, social et économique. Cette approche prospective intègre les principes de l’économie circulaire et vise à avoir un effet positif durable sur les destinations et les communautés locales. (ll)

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Nouvelle étude du CESE sur l’IA générative: renforcer la compétitivité de l’Europe en matière d’intelligence artificielle

L’Union européenne se trouve à un tournant critique en ce qui concerne le développement de l’intelligence artificielle. Si les entreprises américaines dominent le marché de l’IA générative et absorbent 80 % des investissements privés au niveau mondial, la Chine progresse rapidement. Afin de définir ce dont l’Europe a besoin pour rester compétitive, le Comité économique et social européen (CESE) a publié une nouvelle étude en collaboration avec le Centre d’études de la politique européenne (CEPS).

L’Union européenne se trouve à un tournant critique en ce qui concerne le développement de l’intelligence artificielle. Si les entreprises américaines dominent le marché de l’IA générative et absorbent 80 % des investissements privés au niveau mondial, la Chine progresse rapidement. Afin de définir ce dont l’Europe a besoin pour rester compétitive, le Comité économique et s...Pour en savoir plus

L’Union européenne se trouve à un tournant critique en ce qui concerne le développement de l’intelligence artificielle. Si les entreprises américaines dominent le marché de l’IA générative et absorbent 80 % des investissements privés au niveau mondial, la Chine progresse rapidement. Afin de définir ce dont l’Europe a besoin pour rester compétitive, le Comité économique et social européen (CESE) a publié une nouvelle étude en collaboration avec le Centre d’études de la politique européenne (CEPS).

L’étude, qui a été élaborée sous l’égide de la section «Marché unique, production et consommation» (INT) du CESE et a fait l’objet de discussions régulières au sein de l’Observatoire de la transition numérique et du marché unique du CESE, explore les principales possibilités, difficultés et mesures politiques nécessaires pour enrichir le paysage de l’intelligence artificielle en Europe.

Principales recommandations à l’attention de l’UE:

  • Stimuler les investissements dans l’IA et la puissance de calcul — L’Europe doit augmenter ses investissements dans l’infrastructure de l’IA pour favoriser l’innovation.
  • Mettre l’accent sur trois secteurs à fort potentiel — L’IA peut stimuler la croissance dans l’industrie automobile, l’énergie propre et l’éducation.
  • Promouvoir l’IA en code source ouvert — Encourager les modèles d'IA en code source ouvert renforcera l’accessibilité et la concurrence.
  • Mieux intégrer les actions de R&D dans l’ensemble de l’Union.

Donner à la société civile les moyens d’agir en ce qui concerne la gouvernance de l’IA
L’étude souligne l’importance des organisations de la société civile (OSC) dans l’élaboration des politiques et de la gouvernance de l’IA. Afin de renforcer l’inclusivité et l’adoption de l’IA éthique, le rapport préconise les pistes suivantes:

  • Programmes d’alphabétisation dans le domaine de l’IA — Initiatives de formation et de dialogue social visant à responsabiliser les travailleurs et le public.
  • Approche de type «social dès la conception» — Veiller à ce que le développement de l’IA soit centré sur l’humain et aligné sur les besoins de la société.
  • Augmentation des financements destinés aux OSC — Soutenir les organisations à but non lucratif qui visent à combler le fossé entre la technologie de l’IA et son degré de compréhension par les citoyens.
  • Adoption de l’IA éthique — Donner la priorité aux systèmes d’IA dignes de confiance qui respectent les valeurs européennes.

Exploiter le potentiel que recèle le CESE en ce qui concerne les politiques de l’IA
Le CESE est bien placé pour faciliter la participation structurée des OSC à l’élaboration des politiques en matière d’IA. L’étude recommande de plaider en faveur de l’IA en code source ouvert et de promouvoir l’innovation éthique au moyen de marchés publics et de mécanismes de financement, le CESE servant de plateforme centrale pour collaborer avec les OSC et la communauté du logiciel libre et sensibiliser aux conséquences de l’IA sur la société.

L’étude introduit également un glossaire unifié de l’IA afin d’établir un langage commun, garantissant une communication efficace entre les responsables politiques, les développeurs et les utilisateurs, ce qui est crucial pour le développement, la gouvernance et le déploiement responsables de l’IA dans tous les secteurs.

Cette étude sera diffusée auprès des principales institutions de l’Union, et devrait contribuer à l’élaboration des futures politiques en matière d’intelligence artificielle. Pour lire l’étude dans son intégralité, cliquez ici. (vk)

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Nouvelles des groupes
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Un examen approfondi du pacte de l’UE pour une industrie propre: prise en compte de l’urgence et nécessité de réformes

Par Michal Pintér, délégué de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE

Le pacte pour une industrie propre récemment dévoilé reconnaît l’importance stratégique des industries à forte intensité énergétique pour l’économie de l’UE et recense correctement les principaux défis auxquels elles sont confrontées. Bien que ce pacte contienne des idées intéressantes comme les marchés pilotes verts, le soutien à l’économie circulaire et le financement de la décarbonation, les mesures qu’il propose ne tiennent pas suffisamment compte de l’urgence de la situation et manquent de l’audace nécessaire pour inverser le déclin des industries européennes grandes consommatrices d’énergie (IGCE).

Par Michal Pintér, délégué de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE

Le pacte pour une industrie propre récemment dévoilé reconnaît l’importance stratégique des industries à forte intensité énergétique pour l’économie de l’UE et recense correctement les principaux défis auxquels elles sont confront&eacu...Pour en savoir plus

Par Michal Pintér, délégué de la commission consultative des mutations industrielles (CCMI) du CESE

Le pacte pour une industrie propre récemment dévoilé reconnaît l’importance stratégique des industries à forte intensité énergétique pour l’économie de l’UE et recense correctement les principaux défis auxquels elles sont confrontées. Bien que ce pacte contienne des idées intéressantes comme les marchés pilotes verts, le soutien à l’économie circulaire et le financement de la décarbonation, les mesures qu’il propose ne tiennent pas suffisamment compte de l’urgence de la situation et manquent de l’audace nécessaire pour inverser le déclin des industries européennes grandes consommatrices d’énergie (IGCE).

Dans l’avis qu’il a récemment adopté sur le thème «L’avenir des industries à forte intensité énergétique de l’Union européenne dans la perspective d’un niveau élevé des prix de l’énergie et des coûts de la transition», le Comité économique et social européen reconnaît l’existence d’un écart de compétitivité important entre les industries à forte intensité énergétique de l’UE et celles des concurrents mondiaux. La Commission a désigné à juste titre les prix de l’énergie comme étant le facteur principal responsable de cette situation. Toutefois, le pacte et le plan d’action pour une énergie abordable ne proposent aucune réforme de l’organisation du marché de l’électricité. La tarification reposant sur le prix marginal a fonctionné tant que l’UE a pu bénéficié d’un approvisionnement de gaz par gazoduc relativement bon marché et stable en provenance de Russie. Malheureusement, la réalité a changé et nous sommes désormais dépendants d’un approvisionnement en GNL coûteux et fluctuant, et le resterons probablement dans les années à venir. Malgré l’augmentation de la part de l’électricité produite sans combustibles fossiles à bas prix dans le bouquet énergétique européen, les prix des combustibles fossiles continuent de déterminer la formation des prix de l’électricité.

Les efforts politiques visant à accroître les sources d’énergie renouvelables sont les bienvenus, mais ils ne se traduisent pas par une baisse des factures d’électricité en raison de la conception actuelle du marché. Des mesures immédiates sont nécessaires pour transférer les avantages en matière de coûts de l’électricité renouvelable aux industries et évaluer toutes les options d’atténuation des prix, y compris le découplage des prix de l’électricité.

Le pacte reconnaît également les lacunes du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (pas de solution d’exportation, remaniement des ressources et contournement) et des instruments de protection commerciale. Cependant, il ne nous dit malheureusement pas grand-chose sur la manière dont le marché de l’UE sera protégé, ce qui laisse les industries à forte intensité énergétique dans l’incertitude dans le contexte d’une guerre commerciale mondiale.

Le CESE invite les institutions européennes à mettre en œuvre des mesures décisives dans le cadre de plans d’action sectoriels, afin de prévenir une désindustrialisation accrue et de maintenir la capacité de transformation industrielle de l’UE.

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Pas de défense sans investissement social

Par le groupe des travailleurs du CESE

Les dépenses effectuées au titre de la défense et celles liées aux questions sociales devraient aller de pair: l’État-providence ne peut être sacrifié sur l’autel du financement de la défense. La solidité de l’État-providence demeure essentielle pour faire barrage aux aspirations des partis d’extrême droite de reproduire au sein de l’UE des autocraties inspirées du Kremlin.

Par le groupe des travailleurs du CESE

Les dépenses effectuées au titre de la défense et celles liées aux questions sociales devraient aller de pair: l’État-providence ne peut être sacrifié sur l’autel du financement de la défense. La solidité de l’État-providence demeure essentielle pour faire barrage aux aspirations des partis d’extrême droite de reproduire au se...Pour en savoir plus

Par le groupe des travailleurs du CESE

Les dépenses effectuées au titre de la défense et celles liées aux questions sociales devraient aller de pair: l’État-providence ne peut être sacrifié sur l’autel du financement de la défense. La solidité de l’État-providence demeure essentielle pour faire barrage aux aspirations des partis d’extrême droite de reproduire au sein de l’UE des autocraties inspirées du Kremlin.

Alors que l’on entre dans la quatrième année de guerre en Ukraine, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une augmentation des dépenses consacrées à la défense, en particulier après les changements politiques intervenus aux États-Unis. La protection des pays européens ne semble plus garantie. De ce fait, de nombreux tabous ont déjà été brisés en ce qui concerne non seulement les discussions sur les questions militaires au niveau de l’UE, mais aussi la hausse de l’endettement.

Parmi ceux qui plaident pour ce renforcement du budget alloué à la défense, certains considèrent qu’il doit s’agir d’un jeu à somme nulle pour l’État-providence, faisant comme si les États-Unis tiraient leur puissance militaire de l’absence de protection sociale adéquate, ou comme si l’affaiblissement de nos propres armées découlait du financement des retraites ou de la sécurité sociale.

Le groupe des travailleurs souhaite être parfaitement clair sur deux points:

  • Premièrement, l’UE dans son ensemble occupe la deuxième place au classement mondial des dépenses militaires. Bien que des dépenses communes ou supplémentaires soient nécessaires dans certains cas, le principal besoin concerne la coordination et les projets communs propres à garantir l’autonomie stratégique. Deuxièmement, notre objectif doit être de nous défendre, et non de concurrencer les États-Unis au niveau mondial.
  • Le bon fonctionnement de l’État-providence et les efforts déployés pour lutter contre la pauvreté et les inégalités revêtent une importance cruciale pour éviter le basculement de nombreux États membres vers l’extrême droite. Ces partis, qui ont le vent en poupe actuellement, ont peu d’intérêt pour la démocratie, se déclarent ouvertement hostiles à la plupart de nos valeurs, aspirent à reproduire chez nous l’autocratie du Kremlin et, s’ils accèdent au pouvoir, ils feront en sorte qu’aucune politique de défense coordonnée ne puisse voir le jour.

Par conséquent, les États membres doivent envisager les dépenses de défense et les investissements sociaux dans une optique de renforcement mutuel, chacun rendant l’autre possible.

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Le groupe des organisations de la société civile invite à «faire mieux entendre la voix» de la société civile

Par le groupe des organisations de la société civile du CESE

Le CESE doit être associé dès le départ aux initiatives de la Commission visant à renforcer le dialogue avec la société civile. Selon le groupe des organisations de la société civile du Comité, l’étude à venir du CESE sur la «Cartographie des pratiques de dialogue civil dans les institutions de l’UE» peut apporter une contribution précieuse à cet effet.

Par le groupe des organisations de la société civile du CESE

Le CESE doit être associé dès le départ aux initiatives de la Commission visant à renforcer le dialogue avec la société civile. Selon le groupe des organisations de la société civile du Comité, l’étude à venir du CESE sur la «Cartographie des pratiques de dialogue civil dans les insti...Pour en savoir plus

Par le groupe des organisations de la société civile du CESE

Le CESE doit être associé dès le départ aux initiatives de la Commission visant à renforcer le dialogue avec la société civile. Selon le groupe des organisations de la société civile du Comité, l’étude à venir du CESE sur la «Cartographie des pratiques de dialogue civil dans les institutions de l’UE» peut apporter une contribution précieuse à cet effet.

Après le début du nouveau cycle politique de l’UE et l’annonce d’une stratégie de l’Union pour soutenir, protéger et autonomiser la société civile au troisième trimestre de 2025 dans le programme de travail de la Commission, le groupe des organisations de la société civile du CESE a organisé une conférence afin de mettre en évidence les actions clés nécessaires durant le mandat 2024-2029. Une centaine de personnes, représentants des organisations de la société civile (OSC) européennes et citoyens, ont participé à cette manifestation le 3 mars.

Séamus Boland, président du groupe des organisations de la société civile, a déclaré que les OSC ont un rôle à jouer pour veiller à ce que les politiques soient élaborées en connaissance de cause et en réponse aux besoins des citoyens. Il a réitéré l’appel de son groupe et du Comité pour que le CESE soit associé à la plateforme de la société civile prévue par la Commission.

«Le CESE, fort de son expérience et au vu des moyens qu’il offre, doit être inclus dès le départ aux initiatives de la Commission qui visent à renforcer le dialogue avec la société civile. Il doit participer aux processus de gouvernance et être un élément clé de l’initiative sur la création d’une plateforme de la société civile», a poursuivi M. Boland.

Il a fait valoir qu’un dialogue civil structuré, régulier, transparent et inclusif devrait s’appuyer sur les structures existantes et rassembler toutes les parties prenantes concernées. Les institutions européennes devraient donc créer un groupe de travail sur le dialogue civil, avec le concours du CESE.

«Un groupe de travail sur le dialogue civil pourrait s’atteler à un projet visant à créer un environnement plus favorable aux organisations de la société civile dans le processus d’élaboration des politiques», a poursuivi M. Boland.  Il pourrait s’agir d’une première étape vers un dialogue civil plus structuré, qui répondrait aux questions suivantes: Qui consulter? Quels sont les sujets concernés? Quel est le calendrier? Quels sont les résultats?

Le groupe de travail proposé pourrait en outre s’appuyer sur l’étude à venir du CESE sur les pratiques existantes en matière de dialogue, intitulée «Cartographie des pratiques de dialogue civil dans les institutions de l’UE».

Cette étude a été commandée par le CESE à la demande de son groupe des organisations de la société civile. Les résultats devraient être disponibles à la fin du mois de juillet 2025. L’étude vise à établir une cartographie complète des pratiques de dialogue civil au sein des institutions de l’Union: quels sont les processus associant les OSC qui sont utilisés à l’heure actuelle, et avec quelles méthodes? La connaissance des pratiques existantes devrait éclairer et soutenir les travaux en faveur d’un dialogue civil plus structuré dans le cadre du nouveau cycle législatif. Les conclusions préliminaires de l’étude ont déjà été présentées lors de la conférence par Berta Mizsei, du Centre d’études de la politique européenne (CEPS).

La conférence a aussi mis l’accent sur le fait que la santé financière des OSC est une condition préalable au dialogue et à la mise en relation des décideurs politiques avec les besoins des citoyens. Il convient de garantir leur stabilité financière et leur indépendance.

Les conclusions et recommandations de la conférence sont disponibles sur le site web du CESE.

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ZOOM SUR «VOTRE EUROPE, VOTRE AVIS!» (YEYS)

«Votre Europe, votre avis!» 2025: la citoyenneté active et la lutte contre la corruption constituent des priorités du programme en faveur de la jeunesse

L’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), la manifestation annuelle du Comité économique et social européen (CESE) qui s’adresse à la jeunesse, a eu lieu les 13 et 14 mars sur le thème «Donner une voix aux jeunes», abordant en priorité leur rôle dans la construction collective d’un avenir résilient. 

L’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), la manifestation annuelle du Comité économique et social européen (CESE) qui s'adresse à la jeunesse, a eu lieu les 13 et 14 mars sur le thème «Donner une voix aux jeunes», abordant en priorité leur rôle dans la construction coll...Pour en savoir plus

L’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), la manifestation annuelle du Comité économique et social européen (CESE) qui s'adresse à la jeunesse, a eu lieu les 13 et 14 mars sur le thème «Donner une voix aux jeunes», abordant en priorité leur rôle dans la construction collective d’un avenir résilient. 

Cette année, «Votre Europe, votre avis!» a rassemblé près de cent jeunes de toute l’Union européenne, des neuf pays candidats à l’adhésion à l’Union et du Royaume-Uni. Les participants représentaient des organisations de jeunesse, des conseils nationaux de la jeunesse et des écoles secondaires, ce qui a permis de mettre en lumière les préoccupations d’un large éventail de groupes sociaux. Bien que nombre d’entre eux soient des militants de la cause des jeunes dotés d’une certaine expérience, cette manifestation a marqué pour d’autres une première étape importante dans leur engagement en faveur de la démocratie participative au sein de leur milieu et au-delà.

Au cours de plusieurs ateliers, les jeunes, guidés par des animateurs, ont soulevé les questions les plus urgentes auxquelles, selon eux, les acteurs politiques devraient s’attaquer. Ces questions allaient de la lutte contre la corruption à l’élaboration d’une stratégie cohérente en matière de climat, en passant par la garantie de l’égalité des droits pour tous. Étant donné que la corruption érode la confiance dans les institutions et affaiblit la démocratie, il est impératif de soutenir le journalisme d’investigation et d’améliorer la transparence quant à l’utilisation de l’argent des contribuables.

«Nous devons veiller à ce qu’il y ait une obligation de rendre des comptes. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être spectateurs, car le coût de l’inaction est trop élevé. Nous devons nous battre et gagner», a déclaré un participant à la manifestation.

Les jeunes ont également exprimé le besoin d’avoir des objectifs communs pour lutter contre le changement climatique, soulignant la nécessité de «créer un environnement exempt des effets néfastes du changement climatique». Ils ont demandé la mise en place d’un programme d’études fondé sur les valeurs, qui aurait une incidence positive sur le comportement des jeunes en ligne et limiterait la désinformation. Les participants à «Votre Europe, votre avis!» ont également plaidé en faveur de l’égalité des droits, de l’égalité de traitement et de l’égalité des chances, ainsi que de l’inclusion de toutes et tous dans l’intégralité des espaces. En ce qui concerne le manque de représentation des jeunes dans les processus décisionnels politiques, ils ont souligné qu’une démocratie exige d’entendre toutes les voix.

La manifestation, qui a duré une journée et demie, s’est achevée par la séance plénière de clôture de l’assemblée des jeunes, au cours de laquelle l’ensemble des participants, motivés et engagés, a présenté ses recommandations à Oliver Röpke, président du CESE, et à Biliana Sirakova, coordinatrice de l’Union européenne pour la jeunesse. À l’issue d’un vote, les participants de «Votre Europe, votre avis!» ont classé cinq sujets prioritaires par ordre d’importance.

(1) La lutte contre la corruption grâce à la transparence et à la participation des jeunes.

(2) La citoyenneté active: de la salle de classe à la communauté.

(3) L’engagement en faveur de l’égalité.

(4) La jeunesse mérite une place.

(5) L’élaboration d’une stratégie cohérente en matière de changement climatique.

Le président Röpke a souligné que ces recommandations pourraient orienter les travaux consultatifs du CESE, en insistant sur le fait que l’égalité entre les hommes et les femmes est une priorité essentielle du Comité. Mme Sirakova a fait observer que ces recommandations contribueraient également à éclairer les travaux de l’UE. (cpwb)

 

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Encourager pour responsabiliser

Par Kristýna Bulvasová

Dans un monde précaire où les convictions établies s’effondrent et où des valeurs autrefois partagées ne nous unissent plus, mais semblent plutôt nous diviser, les jeunes doivent avoir la possibilité de s’engager de manière significative ici et maintenant pour résoudre les nombreux problèmes urgents qui continuent de s’accumuler sous nos yeux. Les discussions dans le cadre de «Votre Europe, votre avis!» 2025 ont clairement montré qu’il n’y a pas un sujet que l’on puisse considérer comme «le thème qui préoccupe plus particulièrement la jeunesse», mais que les jeunes sont plutôt, à juste titre, préoccupés par de nombreux problèmes différents, qui vont du combat contre la corruption et de la promotion de l’égalité à la lutte contre le changement climatique, écrit Kristýna Bulvasová, étudiante tchèque participant à «Votre Europe, votre avis!».

Par Kristýna Bulvasová

Dans un monde précaire où les convictions établies s’effondrent et où des valeurs autrefois partagées ne nous unissent plus, mais semblent plutôt nous diviser, les jeunes doivent avoir la possibilité de s’engager de manière significative ici et maintenant pour résoudre les nombreux problèmes urgents qui continuent de s’accumuler sous n...Pour en savoir plus

Par Kristýna Bulvasová

Dans un monde précaire où les convictions établies s’effondrent et où des valeurs autrefois partagées ne nous unissent plus, mais semblent plutôt nous diviser, les jeunes doivent avoir la possibilité de s’engager de manière significative ici et maintenant pour résoudre les nombreux problèmes urgents qui continuent de s’accumuler sous nos yeux. Les discussions dans le cadre de «Votre Europe, votre avis!» 2025 ont clairement montré qu’il n’y a pas un sujet que l’on puisse considérer comme «le thème qui préoccupe plus particulièrement la jeunesse», mais que les jeunes sont plutôt, à juste titre, préoccupés par de nombreux problèmes différents, qui vont du combat contre la corruption et de la promotion de l’égalité à la lutte contre le changement climatique, écrit Kristýna Bulvasová, étudiante tchèque participant à «Votre Europe, votre avis!».

Combien de fois ai-je entendu, en tant que jeune issue de la génération Z, les mots «votre génération est confrontée à des problèmes sans précédent» ou «vous avez un rôle moteur à jouer pour contribuer à relever les défis actuels»?  Les enjeux sont considérables, mais les défis auxquels nous sommes confrontés le sont tout autant: un recul démocratique sans précédent, la polarisation de nos sociétés sur des questions qui relevaient autrefois des «valeurs communes», la déstabilisation de croyances et de systèmes établis de longue date, ainsi qu’une précarité croissante.

Les attentes élevées pèsent non seulement sur les jeunes, mais aussi sur des organisations de la société civile sous-financées et le rôle crucial qui leur incombe s’agissant d’orienter les valeurs de la jeunesse, et sur les systèmes éducatifs. L’éducation formelle devrait être en mesure de doter les jeunes des compétences et des outils dont ils ont besoin pour pouvoir résoudre les problèmes actuels et futurs et devenir les leaders d’aujourd’hui et de demain. Je crains que de nombreux systèmes éducatifs soient trop rigides pour être à la hauteur du XXIe siècle, avec des écoles qui ne dispensent pas de cours sur le changement climatique ou sur les questions de santé globale, qu’il s’agisse de santé mentale ou de santé génésique. Les technologies de pointe y font défaut et l’accès à ces systèmes est difficile pour les groupes vulnérables.

Même la question de savoir qui est considéré comme vulnérable a pris un caractère politique — voire a été instrumentalisée — faisant peser une pression supplémentaire sur ceux qui sont déjà les plus démunis et qui ne devraient pas être laissés pour compte.

Nos sociétés ne sont plus d’accord sur ce que signifie la vulnérabilité ou sur la manière de la reconnaître, une évolution que j’ai pu constater de visu en animant un atelier dans une école située près de la frontière tchéco-slovaque, où j’ai abordé la question de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes ainsi que d’autres inégalités liées au genre. Les élèves comme les enseignants ont réagi avec une incrédulité totale, rejetant catégoriquement l’idée que des inégalités existent dans notre société. Il me semble donc judicieux d’organiser davantage de discussions sur les vulnérabilités et les inégalités existantes et de renforcer les capacités pour les combattre, quel que soit le groupe d’âge.

L’égalité d’accès à l’éducation et aux opportunités pour les jeunes — y compris les femmes et les filles défavorisées, les personnes handicapées et les jeunes issus de l’immigration — reste un rêve inaccessible. Si notre objectif commun est de doter les jeunes d’une base solide pour réaliser leur potentiel et leurs rêves, nous devons commencer à agir dès maintenant. Proposer une solution n’est pas simple, mais renforcer les liens des États membres de l’UE avec les sociétés civiles — en particulier les organisations actives dans le domaine de l’éducation informelle — pourrait aider à combler les lacunes après avoir déterminé quels sont les domaines où les vulnérabilités sont les plus importantes. La reconversion ultérieure des enseignants et de tous les animateurs de jeunesse dans la pratique de la création de communautés pourrait fournir un cadre pour certaines des solutions ciblées et systématiques.

La société civile a entrepris d’encourager la participation civique active, mais l’engagement des jeunes dans la prise de décision et la gouvernance démocratique reste faible. Il existe un fossé évident entre les aspirations des jeunes et les espaces et opportunités disponibles pour les réaliser. Les élections à elles seules ne donnent pas les résultats souhaités, dans la mesure où la lutte contre les cultures politiques et la désinformation reste un défi dans certains pays. Cependant, le fait de ne pas voter ne signifie pas ne pas avoir d’opinion ou de questions que l’on souhaiterait voir aborder. Pour encourager la citoyenneté active, il convient de s’assurer non seulement que les jeunes puissent avoir une expérience positive de l’action démocratique, mais aussi qu’ils puissent voir des résultats tangibles, sans «youthwashing», mesures purement symboliques ou traitement sélectif. Je garde l’espoir que les États membres de l’UE seront en mesure de créer ces espaces et peut-être de dépasser le stade où les jeunes doivent attendre qu’on leur donne la possibilité de s’engager de manière significative et d’apporter leur contribution. Mais cela ne doit pas se produire dans trois, cinq ou dix ans. Le changement doit intervenir dès à présent si nous voulons éviter que les fractures sociétales ne se creusent davantage.

Lors de l’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!», j’ai participé avec plaisir à la rédaction d’une recommandation portant spécifiquement sur le changement climatique, car je considère personnellement la triple crise planétaire comme l’un des défis majeurs pour l’humanité. L’élaboration d’une stratégie cohérente de lutte contre le changement climatique pour l’UE était l’une des cinq recommandations formulées à l’issue de la manifestation, au même titre que la lutte contre la corruption grâce à la transparence et la participation des jeunes, la citoyenneté active, l’égalité et l’idée que «les jeunes méritent un siège». Ce thème figurant parmi les recommandations les plus communément approuvées, il est clair que les jeunes participant à «Votre Europe, votre avis!» voient dans la lutte contre le changement climatique un défi crucial à relever. Toutefois, cela reflète le point de vue d’un groupe de jeunes déjà assez informé et habilité à donner son avis et ne peut être considéré comme représentatif de l’ensemble des États membres de l’UE. D’aucuns auraient pu penser que cette recommandation spécifique serait la plus importante pour les participants à cette édition 2025, mais elle est arrivée en dernière position lors du vote final. Cela nous rappelle qu’il n’y a pas un sujet que l’on puisse considérer comme le «thème qui préoccupe plus particulièrement la jeunesse». Les jeunes sont à juste titre préoccupés par toutes les questions d’actualité et la liste de leurs priorités est par nature large et intersectionnelle.

Certains jeunes reconnaissent l’importance de la protection de l’environnement et de la durabilité, tandis que d’autres ne peuvent pas se permettre d’en faire une priorité, car ils luttent déjà pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. J’ai mentionné la triple crise planétaire comme l’un des principaux défis de l’humanité, mais lorsque nous considérons la nécessité d’aborder tous les problèmes majeurs en même temps pour trouver des solutions efficaces, la situation change. Le contexte géopolitique actuel et les efforts déployés par l’UE pour préserver sa compétitivité mondiale détournent l’attention, ce qui ralentit les processus de transition. Mais, au bout du compte, ni nous ni les générations futures ne disposons d’une autre planète pour résoudre ces problèmes, et nous ne pouvons plus nous permettre de dépasser les limites de la nôtre.

Pour en revenir aux grands enjeux, les jeunes, dans toute leur diversité, devraient encore pouvoir profiter de leur jeunesse, avec tous ses privilèges, ses défis et sa beauté. Cependant, un récent rapport des Nations unies montre une nette diminution de la satisfaction et du bonheur dans la vie parmi les jeunes adultes au cours de la dernière décennie. Malgré les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés, je reste fermement convaincue que, si nous pouvons inspirer les jeunes en leur montrant les résultats tangibles de leurs actions, nous avons une bonne chance de pouvoir véritablement résoudre les problèmes urgents et d’améliorer la qualité de vie de tous.

Kristýna Bulvasová est membre du Réseau européen des jeunes pour le développement durable. Elle a été déléguée de la jeunesse au Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe et déléguée tchèque de la jeunesse aux Nations unies. Ancienne porte-parole du Forum de la jeunesse tchéco-allemand, elle reste activement engagée dans le renforcement de la coopération tchéco-allemande. Jeune activiste militant dans le domaine de l’éducation orientée vers l’avenir et la durabilité, Kristýna dirige actuellement l’ONG tchèque MOB — Jeunes citoyens tout en terminant ses études à l’université Charles de Prague et à l’université de Ratisbonne. Outre sa participation active à «Votre Europe, votre avis!», Kristýna est également intervenue lors de la Semaine de la société civile du CESE, durant la session sur le thème «Foresight for inclusive just transition and green-blue growth» (La prospective au service d’une transition juste et inclusive et d’une croissance verte et bleue).

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PARTICIPATION DE JEUNES MOLDAVES À LA MANIFESTATION «VOTRE EUROPE, VOTRE AVIS!»: CONSTRUIRE UNE GÉNÉRATION QUI REPOUSSE SES HORIZONS

La jeune Moldave Mădălina-Mihaela Antoci comptait parmi les représentants des pays candidats à l’adhésion à l’UE lors de l’édition 2025 de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), que le CESE organise chaque année à l’intention de la jeunesse. Elle a également participé à la Semaine de la société civile du Comité, où elle a prononcé un discours inspirant lors de la table ronde d’ouverture sur le thème «Toujours unie dans la diversité». Présidente de la section moldave du Réseau des étudiants Erasmus (ESN) et membre du conseil d’administration du Conseil national de la jeunesse de Moldavie, Mădălina-Mihaela a expliqué ce que l’UE signifie pour les jeunes Moldaves et a évoqué sa mission consistant à encourager les jeunes de son pays à étudier à l’étranger et à s’ouvrir au monde.

La jeune Moldave Mădălina-Mihaela Antoci comptait parmi les représentants des pays candidats à l’adhésion à l’UE lors de l’édition 2025 de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), que le CESE organise chaque année à l’intention de la jeunesse. Elle a &e...Pour en savoir plus

La jeune Moldave Mădălina-Mihaela Antoci comptait parmi les représentants des pays candidats à l’adhésion à l’UE lors de l’édition 2025 de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), que le CESE organise chaque année à l’intention de la jeunesse. Elle a également participé à la Semaine de la société civile du Comité, où elle a prononcé un discours inspirant lors de la table ronde d’ouverture sur le thème «Toujours unie dans la diversité». Présidente de la section moldave du Réseau des étudiants Erasmus (ESN) et membre du conseil d’administration du Conseil national de la jeunesse de Moldavie, Mădălina-Mihaela a expliqué ce que l’UE signifie pour les jeunes Moldaves et a évoqué sa mission consistant à encourager les jeunes de son pays à étudier à l’étranger et à s’ouvrir au monde.

1. Le Conseil national de la jeunesse de Moldavie fait-il participer les jeunes aux discussions sur l’intégration à l’Union européenne? Comment les jeunes Moldaves perçoivent-ils l’UE?

Absolument! Le Conseil national de la jeunesse de Moldavie veille à ce que les jeunes soient entendus dans le processus d’intégration de la Moldavie à l’UE au moyen de consultations, de campagnes de sensibilisation et d’un dialogue direct avec les décideurs politiques. Pour de nombreux jeunes Moldaves, l’UE représente le progrès, de nouveaux horizons et un avenir où leurs talents sont reconnus et valorisés. Cependant, il existe encore des lacunes en matière de sensibilisation, et c’est là que nous intervenons, en transformant la curiosité en une participation active.

Nous organisons des forums, des débats et des ateliers sur l’intégration à l’UE, les questions politiques et les droits des jeunes.
Nous demandons que la jeunesse soit associée aux processus nationaux de prise de décision.
Nous lançons des campagnes d’information et d’éducation des jeunes Moldaves sur les avantages de l’adhésion à l’UE.

2. Pourriez-vous nous présenter brièvement votre travail au sein de la section moldave du Réseau des étudiants Erasmus (ESN)?

En tant que présidente d’ESN Moldavie, ma mission consiste à ouvrir les jeunes aux possibilités qui se présentent à eux sur la scène internationale et qui sont susceptibles de changer leur vie. Notre équipe s’efforce d’encourager la mobilité, de créer un environnement accueillant pour les étudiants qui participent à un échange et de promouvoir une éducation internationale. L’une de mes principales initiatives s’intitule «Erasmus à l’école», dans le cadre de laquelle nous incitons les lycéens à construire des rêves qui ne s’arrêtent pas à leurs frontières et à s’ouvrir au monde.

3. Pourriez-vous nous dire combien d’étudiants moldaves ont bénéficié du programme universitaire Erasmus+ jusqu’à présent, au total ou par année?

Pour l’heure, la Moldavie n’accueille pas d’étudiants Erasmus+, mais nos jeunes font forte impression à l’étranger! Chaque année, entre 500 et 700 étudiants moldaves étudient ou effectuent des stages dans les meilleurs établissements européens grâce à Erasmus+. Depuis le lancement du programme, des milliers d’entre eux ont acquis une expérience internationale, ramenant avec eux un esprit innovant, des capacités de leadership et une nouvelle vision des choses. Avec «Erasmus à l’école», je m’efforce de faire de la mobilité une réalité pour encore plus de jeunes Moldaves, en leur démontrant que les portes du monde leur sont grandes ouvertes.

4. Selon vous, quel est l’intérêt de tels programmes d’échanges universitaires pour les jeunes d’un pays candidat comme la Moldavie?

Erasmus+ est plus qu’un simple programme d’études: c’est une rampe de lancement pour l’avenir de la Moldavie. Il offre aux jeunes davantage qu’une éducation: il leur apprend à s’adapter et à faire preuve de résilience et leur apporte une perspective européenne. Dans un pays candidat comme la Moldavie, il doit permettre de construire une génération qui puisse repousser ses horizons, innover et coopérer et qui soit prête à guider notre pays vers son avenir européen.

5. Quelles étaient vos attentes concernant la manifestation «Votre Europe, votre avis!» et la Semaine de la société civile?

J’espérais y trouver des discussions enrichissantes, des idées audacieuses et de véritables engagements en faveur de la participation des jeunes à l’élaboration des politiques. Ces manifestations sont plus que de simples rencontres: elles constituent des plateformes où de jeunes acteurs du changement remettent en question le statu quo et militent en faveur d’une Europe plus forte et plus inclusive. Pour la Moldavie, elles représentent un nouveau pas vers la réduction du fossé qui sépare les réalités du terrain à l’échelon local et les ambitions européennes, en démontrant que nos jeunes ne se contentent pas d’attendre l’avenir mais comptent bien le façonner.

Mădălina-Mihaela Antoci, 21 ans, est une responsable d’organisation de jeunesse passionnée par l’éducation, la participation civique et l’autonomisation des jeunes. Elle est actuellement présidente de la section moldave du Réseau des étudiants Erasmus (ESN) et membre du conseil d’administration du Conseil national de la jeunesse de Moldavie.

Promotrice infatigable du programme universitaire Erasmus+, elle a obtenu des résultats remarquables s’agissant d’encourager les jeunes à explorer les possibilités qui s’offrent à eux sur la scène internationale tout en insistant sur la valeur de l’éducation dans son pays. Par ses démarches, elle a incité des centaines d’étudiants à tirer parti de la mobilité universitaire et à contribuer activement à leur communauté locale.

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La jeunesse ukrainienne dispose d’une vraie force vitale

L’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS) a rassemblé environ 90 élèves originaires de l’Union européenne, des pays candidats et du Royaume-Uni. Valeriia Makarenko est venue tout droit de Kharkiv, ville ukrainienne déchirée par la guerre, pour représenter son pays à cette manifestation. Elle nous a expliqué pourquoi la participation à «Votre Europe, votre avis!» était très importante pour les jeunes Ukrainiens et a exprimé l’espoir que sa génération, dont la résilience et l’unité ont été forgées par la guerre, conduira l’Ukraine vers un avenir meilleur. 

L’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS) a rassemblé environ 90 élèves originaires de l’Union européenne, des pays candidats et du Royaume-Uni. Valeriia Makarenko est venue tout droit de Kharkiv, ville ukrainienne déchirée par la guerre, pour représenter son pays à cette manifestation. Elle nous a expliqué pourquoi la participation à «Votre Europe, votre avi...Pour en savoir plus

L’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS) a rassemblé environ 90 élèves originaires de l’Union européenne, des pays candidats et du Royaume-Uni. Valeriia Makarenko est venue tout droit de Kharkiv, ville ukrainienne déchirée par la guerre, pour représenter son pays à cette manifestation. Elle nous a expliqué pourquoi la participation à «Votre Europe, votre avis!» était très importante pour les jeunes Ukrainiens et a exprimé l’espoir que sa génération, dont la résilience et l’unité ont été forgées par la guerre, conduira l’Ukraine vers un avenir meilleur.

1) Pourquoi pensez-vous qu’il est important que les jeunes participent à des manifestations de l’UE telles que «Votre Europe, votre avis!»?

Je pense que participer à des manifestations de l’UE telles que «Votre Europe, votre avis!» est essentiel pour les jeunes, car c’est un moyen de faire entendre leur voix, de prendre part à des discussions constructives et de façonner activement l’avenir de l’Europe. Ces manifestations offrent des possibilités véritablement inestimables de s’informer sur les processus décisionnels, de développer des compétences de leadership et de nouer des contacts avec des jeunes de différents pays. Pour nous les jeunes Ukrainiens, la participation est d’autant plus importante qu’elle nous permet de partager des expériences authentiques, de plaider en faveur de l’intégration de l’Ukraine dans l’Union et d’encourager la solidarité entre les jeunes Européens.

2) Selon vous, sur quels plans la guerre a-t-elle touché les jeunes en Ukraine?
Il ne fait aucun doute que la guerre à grande échelle a considérablement changé la vie des jeunes dans mon pays, car elle a eu des répercussions sur leur éducation, leur santé mentale et leur sentiment de sécurité en général. Par exemple, nombre d’entre eux ont dû s’adapter pour pouvoir étudier en ligne, ou ont été contraints de déménager, souvent dans des conditions instables. Toutefois, la guerre a également favorisé la résilience: les jeunes Ukrainiens sont devenus non seulement des symboles de pouvoir et de force, mais ils se sont aussi davantage engagés dans le volontariat, l’activisme et les efforts de reconstruction, tels que des projets d’urbanisme. Malgré ces difficultés, nous restons déterminés à protéger notre identité et à contribuer à l’avenir de notre pays.

3) Quels sont vos espoirs quant à l’avenir des jeunes en Ukraine?
Il est certain que ce sujet est compliqué pour presque tous les jeunes Ukrainiens. Les personnes que je connais et moi-même espérons que tous les jeunes auront accès à une éducation de qualité, à des possibilités de développement professionnel et à un avenir sûr dans une Ukraine forte et indépendante. J’espère également que la communauté internationale continuera à soutenir l’Ukraine dans sa reconstruction, afin que les jeunes puissent s’épanouir au lieu de se contenter de survivre. La jeunesse ukrainienne dispose d’une vraie force vitale. Il est donc encourageant de voir de plus en plus de jeunes participer à divers projets dans les domaines de l’éducation, de la science, de la restauration d’infrastructures et autres. Mais surtout, j’espère que notre génération, façonnée par la résilience et l’unité, conduira l’Ukraine vers un avenir meilleur, plus innovant et plus démocratique.

4) Quelles sont vos dernières réflexions sur la manifestation?  

J'ai trouvé ça très stimulant. Je peux affirmer que, rien que par le fait de discuter avec d’autres participants, d’écouter et d’analyser leur discours, cette manifestation est un moment très fort et nous permet, simplement en nous unissant, de montrer ce dont nous sommes vraiment capables. Par exemple, certains projets que nous avons menés nous ont véritablement aidés à mieux comprendre d’autres pays. J’ai appris tant de faits sur différents pays que j’ignorais totalement auparavant. Je suis ravie. J’étais fière d’être là. 

Valeriia Makarenko est une élève de 16 ans originaire de Kharkiv, en Ukraine. Elle est en 10e année au lycée de Kharkiv n° 99 (soit l’équivalent de la Seconde en France ou de la quatrième secondaire en Belgique).

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Retour sur mon expérience de l’édition 2025 de «Votre Europe, votre avis!» (YEYS) — Les jeunes peuvent faire la différence!

Adam Mokhtari, jeune lycéen de 17 ans, était l’un des représentants de l’Irlande lors de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), qui s’est tenue au mois de mars à Bruxelles sous le titre «Donner une voix aux jeunes». Il a présenté les recommandations qui en ont découlé à l’occasion de la Semaine de la société civile du CESE, au cours d’une séance intitulée «Tracer la voie de l’Europe — Reconnecter des sociétés européennes polarisées grâce à l’apprentissage communautaire et à l’éducation à la citoyenneté». Adam a accepté de nous raconter ce qu’il avait préféré lors de cette manifestation et de partager son histoire personnelle afin de nous expliquer pourquoi il souhaite une Europe où tout le monde se sente inclus.

Adam Mokhtari, jeune lycéen de 17 ans, était l’un des représentants de l’Irlande lors de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), qui s’est tenue au mois de mars à Bruxelles sous le titre «Donner une voix aux jeunes». Il a présenté les recommandations qui en ont ...Pour en savoir plus

Adam Mokhtari, jeune lycéen de 17 ans, était l’un des représentants de l’Irlande lors de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS), qui s’est tenue au mois de mars à Bruxelles sous le titre «Donner une voix aux jeunes». Il a présenté les recommandations qui en ont découlé à l’occasion de la Semaine de la société civile du CESE, au cours d’une séance intitulée «Tracer la voie de l’Europe — Reconnecter des sociétés européennes polarisées grâce à l’apprentissage communautaire et à l’éducation à la citoyenneté». Adam a accepté de nous raconter ce qu’il avait préféré lors de cette manifestation et de partager son histoire personnelle afin de nous expliquer pourquoi il souhaite une Europe où tout le monde se sente inclus.

Par Adam Mokhtari

Bonjour, je m’appelle Adam Mokhtari et j’ai vécu une expérience inoubliable en tant que représentant de l’Irlande lors de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» (YEYS) 2025. Environ 90 jeunes venus de toute l’Europe s’étaient réunis dans le but de partager leurs idées et de façonner l’avenir.  

J’ai particulièrement apprécié le travail de groupe au cours duquel nous avons traité des questions importantes et pris plusieurs décisions. J’ai également aimé l’activité lors de laquelle nous avons tour à tour écouté, parlé et observé, et avons pu décrire ce que l’Europe signifiait pour chacun d’entre nous sur le plan personnel. Nous disposions de sept minutes par personne et tout le monde a ainsi pu s’exprimer.

Nous nous sommes finalement mis d’accord sur cinq recommandations clés: rendre les gouvernements plus transparents et inclure les jeunes, enseigner la citoyenneté active dans les écoles, garantir l’égalité pour tous, permettre aux jeunes d’avoir véritablement leur mot à dire sur le plan politique et élaborer un plan d’action climatique solide.

J’ai ensuite eu l’honneur de représenter les participants à l’occasion de la Semaine de la société civile du CESE et de partager nos recommandations avec des décideurs politiques. C’est là que j’ai compris que les jeunes avaient réellement leur mot à dire!

Le pouvoir de l’éducation

L’éducation joue un rôle fondamental pour inciter les jeunes à s’impliquer dans le fonctionnement de la démocratie. Elle nous apprend à faire preuve d’esprit critique, à repérer les fausses nouvelles et à agir. Sans le soutien de mon école, je n’aurais jamais eu cette chance. Je compte bien conseiller à d’autres jeunes de s’impliquer eux aussi.

Lors de la manifestation YEYS, le président du CESE, Oliver Röpke, et la coordonnatrice européenne des activités relatives à la jeunesse, Biliana Sirakova, ont écouté nos idées et nous ont encouragés à poursuivre notre action en faveur du changement.

Mon récit et l’importance de l’inclusion

Je suis né en Irlande, mais mes parents y sont arrivés à la fin des années 90. Directement, les Irlandais leur ont témoigné de l’amour et du respect. Mon père et ma mère m’ont raconté qu’à cette époque, il y avait encore très peu de diversité en Irlande. Cela ne les a pas empêchés de faire leur chemin.

Je suis irlandais et je suis européen, mais je suis aussi d’origine algérienne.  Il m’est arrivé de me sentir différent des autres, mais en général, je me sens comme tout le monde.  J’ai énormément appris de ces différentes cultures, et je pense qu’elles rendent la vie plus belle. Ce serait vraiment ennuyeux si nous étions tous les mêmes...  Je trouve important d’être ouvert aux différences et de comprendre l’autre.

Malheureusement, des migrants et des jeunes sont aujourd’hui victimes de discrimination, de haine et de traitements injustes, qui peuvent être amplifiés par les médias sociaux. Cela doit changer. Ces évolutions me désolent... En Irlande, certains immigrants vivent dans la rue et sont perçus comme un problème. Ce n’est vraiment pas facile et c’est surtout très triste.

J’ai eu la chance de fréquenter des écoles où tout le monde se sentait inclus, mais ce n’est pas le cas de tous les jeunes. Nous devons veiller à ce que tout le monde se sente accepté et développe un sentiment d’appartenance, afin que personne ne soit mis à l’écart ou ne se retrouve déconnecté de la société.

Construire un avenir meilleur

Si nous voulons rendre l’Irlande et l’Union européenne plus inclusives, nous devons mieux faire connaître nos différentes cultures et ce que l’UE fait pour nous.  Nous pourrons ainsi mieux nous comprendre et renforcer l’inclusion.

Nous avons besoin de manifestations communautaires pour rassembler les gens et leur permettre d’interagir dans un esprit positif. Un plus grand nombre de jeunes doivent être impliqués dans les décisions prises au niveau local, y compris dans les clubs de jeunesse, les clubs sportifs, les écoles ou au niveau de l’UE. Ils se sentiront ainsi inclus dans ce qui compte pour eux. Il faut montrer aux jeunes comment ils peuvent s’engager.

Nous avons besoin du soutien de l’UE pour faire de l’inclusion une priorité.  Je suis ravi qu’elle revête une telle importance pour le CESE.

Ce que je souhaite pour l’Europe

De nombreux jeunes ne savent pas grand-chose de ce que l’UE fait pour eux. L’Union devrait redoubler d’efforts afin de nous aider à nous impliquer politiquement et à voter. 

Je souhaite une Europe unie, équitable et accueillante, où chacun se sente inclus, quelle que soit son origine.

La manifestation YEYS m’a montré que les jeunes pouvaient faire la différence. Même si toutes nos idées ne sont pas acceptées directement, elles sont au moins entendues. En tant que jeune Irlandais d’origine algérienne, je sens que ma voix compte, et je veux que d’autres jeunes aient la même chance que moi.

L’éducation peut contribuer à rapprocher les gens, à lutter contre les discriminations et à donner une voix aux jeunes. Je garderai cette expérience en moi et j’entends bien encourager d’autres jeunes à s’impliquer à leur tour. L’avenir est entre nos mains!  C’est notre Europe, et nous avons notre mot à dire!

Adam Mokhtari est un jeune lycéen irlandais de 17 ans. Il est inscrit à la Bremore Educate Together Secondary School de Balbriggan, près de Dublin. Passionné par l’UE et bien décidé à rendre les sociétés plus inclusives et plus prospères, Adam a participé à la manifestation YEYS 2025 et en a représenté les participants à l’occasion de la Semaine de la société civile du CESE.

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Des manifestations telles que «Votre Europe, votre avis!» montrent aux Ukrainiens que l’Europe ne les oublie pas

Sous les bombardements quotidiens, alors que leur principal objectif est de rester en vie, les jeunes Ukrainiens ne peuvent pas se permettre de penser à un avenir lointain, indique Yevheniia Senyk, 18 ans, participante à l’édition 2025 de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» et jeune activiste ukrainienne. Elle explique comment la guerre a affecté les organisations de jeunesse dans son pays et pourquoi il est important qu’elles puissent s’exprimer sur la scène européenne.

Sous les bombardements quotidiens, alors que leur principal objectif est de rester en vie, les jeunes Ukrainiens ne peuvent pas se permettre de penser à un avenir lointain, indique Yevheniia Senyk, 18 ans, participante à l’édition 2025 de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» et jeune activiste ukrainienne. Elle explique comment la guerre a affecté les organisations de jeunesse dans son pays et pourquoi il est important qu’elles...Pour en savoir plus

Sous les bombardements quotidiens, alors que leur principal objectif est de rester en vie, les jeunes Ukrainiens ne peuvent pas se permettre de penser à un avenir lointain, indique Yevheniia Senyk, 18 ans, participante à l’édition 2025 de la manifestation «Votre Europe, votre avis!» et jeune activiste ukrainienne. Elle explique comment la guerre a affecté les organisations de jeunesse dans son pays et pourquoi il est important qu’elles puissent s’exprimer sur la scène européenne.

Selon vous, quel a été, au cours des trois dernières années, l’impact de la guerre en Ukraine sur votre organisation et comment ses activités ont-elles changé?

La plateforme SD, qui a été créée en 2013, a pour principal objectif de protéger des valeurs telles que la liberté, la solidarité, l’égalité et la justice, car nous pensons qu’elles sont fondamentales pour bâtir un avenir progressiste en Ukraine. Nous avons également de nombreuses antennes à l’étranger, qui permettent aux jeunes Ukrainiens qui ont été obligés de quitter leur pays de continuer à s’engager. 

La guerre a tout d’abord perturbé le travail des antennes régionales, car beaucoup d’entre elles, par exemple à Odessa et Zaporijjia, sont très proches de la ligne de front où les habitants subissent des bombardements quotidiens. Il leur est difficile de penser à organiser des manifestations alors que leur principal objectif est de rester en vie. Les bombardements quotidiens affectent les jeunes dans tout le pays parce qu’on ne peut pas se permettre de réfléchir à un avenir lointain quand on ignore ce qui se passera demain, ou même dans deux heures.

De plus, à cause de la guerre, la situation financière de l’Ukraine est instable, ce qui se traduit par un manque d’emplois pour les jeunes. Ils doivent trouver du travail tout en essayant d’étudier et de s’impliquer dans des organisations de jeunesse. Cet équilibre est difficile à atteindre.

Après l’invasion à grande échelle, de nombreux jeunes ont commencé à lutter contre l’agression russe en prenant les armes plutôt que par l’intermédiaire de conseils ou d’organisations de jeunesse. Par conséquent, les jeunes n’ont aucune expérience politique. Il sera difficile, à l’avenir, de s’assurer que tout le monde puisse participer correctement à la vie politique.

La plateforme SD propose une éducation politique gratuite et non formelle afin que les jeunes sachent comment ils peuvent influencer la politique aux niveaux régional et national.

Pourquoi pensez-vous qu’il est important que les organisations de jeunesse ou leurs représentants participent à des manifestations telles que «Votre Europe, votre avis!»?

Tout d’abord, ces manifestations internationales montrent aux Ukrainiens que l’Europe ne nous oublie pas. Il est essentiel pour nous d’être présents, de faire entendre notre voix, d’interroger les autres sur leurs expériences et de rapporter de nouvelles idées dans notre pays.

Cela montre également que nous sommes capables de faire partie de l’Union européenne et que nous sommes déterminés à le faire, car si nous sommes là, les jeunes Européens pourront nous écouter et nous pourrons les écouter à notre tour. C’est comme un partenariat entre nous tous.

Selon vous, de quel genre de soutien et d’aide les jeunes ont-ils besoin pour être encouragés à rester impliqués dans le travail et l’activisme des jeunes?

Je pense qu’il est très important que l’Union européenne consulte la jeunesse ukrainienne. Je crois que si l’Union européenne continue à nous donner la possibilité de participer à l’élaboration de la politique européenne, nous parviendrons à des conclusions communes qui seront bénéfiques pour tous, car nous faisons partie de l’Europe. Nous devons donc parvenir à une conclusion commune dans tous les domaines politiques. En outre, si l’Union européenne continue à apporter un soutien financier à la jeunesse ukrainienne pour lui permettre de prendre part à des manifestations telles que celle-ci, elle l’encouragera à rester engagée dans la politique, car la charge financière ne constituera pas un obstacle aussi important à sa participation.

Yevheniia Senyk est une jeune activiste de la plateforme SD, une organisation membre du Conseil national de la jeunesse d’Ukraine. Elle est étudiante en relations internationales à l’Université nationale polytechnique de Lviv.  

 

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L’engagement des jeunes ne doit pas se limiter au simple fait de cocher une case

«Nous n’avons jamais eu une génération aussi instruite et porteuse d’un tel potentiel, mais en même temps soumise à une pression aussi forte et confrontée à tant d’incertitudes par rapport à son avenir», explique Bruno António, spécialiste de la jeunesse et orateur principal de la conférence «Votre Europe, votre avis!» 2025. Pour CESE info, il explique comment amplifier la voix des jeunes et pourquoi il est essentiel de continuer de leur enseigner toute l’importance de la démocratie dans les futurs programmes de l’UE à leur intention, à un moment où les cas de discrimination et de xénophobie sont en hausse en Europe.

«Nous n’avons jamais eu une génération aussi instruite et porteuse d’un tel potentiel, mais en même temps soumise à une pression aussi forte et confrontée à tant d’incertitudes par rapport à son avenir», explique Bruno António, spécialiste de la jeunesse et orateur principal de la conférence «Votre Europe, votre avis!» 2025. Pour CESE info, il explique comment amplifier la voix des...Pour en savoir plus

«Nous n’avons jamais eu une génération aussi instruite et porteuse d’un tel potentiel, mais en même temps soumise à une pression aussi forte et confrontée à tant d’incertitudes par rapport à son avenir», explique Bruno António, spécialiste de la jeunesse et orateur principal de la conférence «Votre Europe, votre avis!» 2025. Pour CESE info, il explique comment amplifier la voix des jeunes et pourquoi il est essentiel de continuer de leur enseigner toute l’importance de la démocratie dans les futurs programmes de l’UE à leur intention, à un moment où les cas de discrimination et de xénophobie sont en hausse en Europe.

1. Les jeunes d’aujourd’hui se montrent-ils plutôt passifs ou actifs sur le plan politique et dans la vie de la collectivité? Comment pourrions-nous les faire participer davantage à l’élaboration des politiques?

Plusieurs études montrent que les jeunes se sentent concernés et participent de manière active. Si l’on définit l’engagement politique comme le fait d’avoir conscience de questions sociétales fondamentales, alors il est clair que les jeunes agissent dans le but d’amener un changement. C’est la manière dont ils le font qui est intéressante. Les formes de participation traditionnelles, comme le vote, le bénévolat au sein d’ONG ou l’adhésion aux sections de jeunesse des partis politiques, semblent aujourd’hui dépassées, et les jeunes préfèrent influencer l’élaboration des politiques publiques en signant des pétitions, en participant à des manifestations ou par d’autres moyens innovants. Au sein du réseau DYPALL, nous analysons ces différents instruments d’engagement: consultations, participation à des conseils locaux de la jeunesse et autres mécanismes de dialogue avec la jeunesse à l’échelon local. Nous observons un fort intérêt des jeunes pour la participation, mais la plupart des mécanismes traditionnels ne leur sont plus adaptés et n’ont pas réellement d’impact.

2. Les résultats des récentes élections européennes et les sondages nationaux montrent que de nombreux jeunes votent désormais pour des partis de droite. Pourquoi, selon vous, et pensez-vous qu’il s’agit d’une tendance inquiétante qui met en péril les valeurs européennes telles que l’égalité et l’inclusion?

La hausse du vote de droite parmi les jeunes est une évolution inquiétante. Elle découle selon nous d’un mécontentement par rapport à la politique traditionnelle, d’une profonde méfiance envers les institutions politiques, d’un désir d’identité nationale forte et de craintes relatives à la sécurité tant économique que sociale. Nous devons mieux comprendre les causes profondes de ces tendances électorales alarmantes. Cette génération a grandi dans une période marquée par des crises permanentes et la précarité du lendemain. Nous n’avons jamais eu une génération aussi instruite et porteuse d’un tel potentiel, mais en même temps soumise à une pression aussi forte et confrontée à tant d’incertitudes par rapport à son avenir. Les algorithmes des médias sociaux amplifient les contenus clivants et façonnent leur vision des choses.

Tout cela nourrit leurs inquiétudes face à ce qui les attend. Le vote pour des partis populistes peut être une forme de protestation et de mécontentement général, mais il peut aussi témoigner d’une volonté de voir une voix forte prendre le pouvoir et apporter un sentiment de sécurité. L’histoire a cependant montré que lorsque de tels partis populistes de droite accèdent au pouvoir, les jeunes perdent souvent tout espoir et se sentent finalement trahis. Et quand ils se rendent compte que des droits, des libertés et d’autres valeurs importantes à leurs yeux leur sont retirés ou sont remis en question, il est souvent déjà trop tard.

Cette menace plane déjà sur nos valeurs européennes. On le remarque non seulement au niveau des discours politiques, mais aussi dans la vie quotidienne des membres de nos communautés, avec une normalisation des actes de xénophobie ou de discrimination à l’encontre des personnes différentes. C’est pourquoi il est essentiel que les futurs programmes de l’UE à l’intention des jeunes continuent de les aider à comprendre toute l’importance de la démocratie, à apprendre en quoi elle consiste précisément et à en faire l’expérience, tout en leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour résister aux menaces que constituent les mouvements antidémocratiques.

3. Dans quelle mesure les jeunes Européens ont-ils conscience de ce que l’UE fait pour eux? Comment pourrions-nous les inciter à s’intéresser davantage aux questions européennes? Et comment évaluez-vous les efforts de communication de l’Union?

Il est certain que les jeunes ont bien plus conscience de ce que l’UE fait pour eux que les générations précédentes. Les programmes à l’intention de la jeunesse tels qu’Erasmus+, le corps européen de solidarité et DiscoverEU contribuent à forger un sentiment d’appartenance à une identité européenne et devraient être renforcés et rendus accessibles à l’ensemble des jeunes Européens.

Mais sont-ils vraiment conscients de ce que l’Europe fait pour eux? Selon nous, non. L’UE doit améliorer sa capacité à démontrer son impact sur la société — et en particulier sur les jeunes — de sorte qu’il soit plus visible et mieux compris. Les décisions des institutions de l’UE ont une incidence majeure, ce qui devrait pousser les jeunes à s’intéresser davantage aux questions européennes. Comment? Deux idées me viennent à l’esprit: les institutions européennes devraient leur faire comprendre que les décisions prises au niveau de l’UE ont une influence directe sur leurs vies. Elles devraient également renforcer les programmes qui leur permettent de s’informer sur l’Union, d’en faire l’expérience et de mieux la connaître. Cela pourrait contribuer à renforcer ce sentiment d’appartenance, ainsi que l’empathie, les liens et l’amitié entre Européens.

Des efforts considérables ont été déployés par différentes institutions pour se rapprocher des citoyens et différents outils et campagnes ont été remaniés et considérablement améliorés, mais cela ne suffit pas. Dans la pratique, elles restent souvent éloignées des réalités des jeunes.

Si l’UE a renforcé sa présence sur les médias sociaux et fait des progrès dans ses campagnes ciblées à l’intention de la jeunesse, son message manque encore de force d’identification, en particulier pour les jeunes de nos sociétés dans leur diversité. L’Union devrait intensifier ses efforts en matière de communication et mieux les structurer, en intégrant de nouvelles méthodes de sensibilisation, comme le recours à des ONG de jeunesse en tant qu’ambassadrices des jeunes, la création de plates-formes décentralisées et la mise en place de campagnes de narration qui associent les politiques de l’UE à des expériences concrètes de leur quotidien. Dans cette perspective, il est important d’expérimenter de nouvelles approches et d’impliquer directement les jeunes dans l’élaboration et la mise en œuvre de campagnes et d’autres formes de communication. 

4. Comment pouvons-nous amplifier la voix des jeunes?

En les prenant au sérieux et en ayant conscience de leur valeur. Les institutions ont le pouvoir et la capacité d’amplifier la voix des jeunes, mais il leur manque parfois la volonté de leur fournir l’espace, le soutien, les possibilités et les outils nécessaires à une participation véritable. La participation des jeunes ne doit pas se résumer à une liste de points à suivre: inviter les jeunes à des événements publics, prendre des photos pour les médias sociaux, puis finalement négliger leurs contributions... Elle doit avoir un impact; les jeunes doivent voir les résultats de leur engagement et les changements qu’il induit sur le terrain.

L’amplification de la voix de la jeunesse nécessite un soutien institutionnel, comme la représentation des jeunes au sein des organes décisionnels. Cela implique aussi d’instaurer la confiance, ce qui prend du temps, et de mettre en place des espaces de qualité et des processus de coopération. Un financement adéquat est donc nécessaire, et les institutions doivent travailler plus efficacement et impliquer davantage les jeunes dans les processus de décision. Tout cela requiert des investissements, un engagement sincère et du temps.

Bruno António est directeur exécutif du réseau DYPALL, une plate-forme européenne d’organisations de la société civile, de collectivités locales et d’instituts de recherche qui vise à promouvoir la participation des jeunes aux processus décisionnels à l’échelle locale. Au cours des douze dernières années, Bruno a travaillé en tant que spécialiste de la jeunesse et consultant externe pour plusieurs institutions, comme la Commission européenne et le Conseil de l’Europe. Avant cela, il a occupé le poste de secrétaire général de Youth for Exchange and Understanding et celui de directeur exécutif d’ECOS — Cooperativa de Educação, Cooperação e Desenvolvimento. Il est titulaire d’un diplôme en éducation sociale de l’Université de l’Algarve à Faro, au Portugal.

 

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Rédaction

Ewa Haczyk-Plumley (editor-in-chief)
Laura Lui (ll)

Contributeurs à la présente édition

Christian Weger (cw)
Daniela Vincenti (dv)
Dimitra Panagiotou (dm)
Erika Paulinova (ep)
Ewa Haczyk-Plumley (ehp)
Giorgia Battiato (gb)
Jasmin Kloetzing (jk)
Katerina Serifi (ks)
Laura Lui (ll)
Leonard Mallett (lm)
Marina Aiudi (ma) 
Marco Pezzani (mp)
Margarita Gavanas (mg)
Margarida Reis (mr)
Millie Tsoumani (mt)
Pablo Ribera Paya (prp)
Samantha Falciatori (sf)
Parminder Shah (sp)
Thomas Kersten (tk)

Coordination

Agata Berdys (ab)
Giorgia Battiato (gb)

 

 

Adresse

European Economic and Social Committee
Jacques Delors Building,
99 Rue Belliard,
B-1040 Brussels, Belgium
Tel. (+32 2) 546.94.76
Email: eescinfo@eesc.europa.eu

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March 2025
03/2025

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