La catastrophe du charbonnage de Soma, en Turquie, a atteint une ampleur effrayante, plus de deux cents mineurs ayant été tués par les émanations de monoxyde de carbone produites par l'incendie qui est à l'origine de l'accident. En outre, la situation des travailleurs encore bloqués dans la mine est plus que préoccupante.
L'ampleur de cette catastrophe et la façon dont elle s'est produite rappellent le drame du charbonnage de Marcinelle (Charleroi), en août 1956, au cours duquel 256 mineurs avaient perdu la vie. Ce désastre avait amené la CECA à intervenir de façon décisive pour l'amélioration des conditions de sécurité et de travail, en premier lieu dans les mines de charbon mais aussi dans toutes les industries extractives.
Le président du Groupe des travailleurs du Comité économique et social européen, Georges Dassis, exprime sa solidarité avec les travailleurs turcs et sa sympathie pour les familles des victimes et des mineurs encore en danger. Il invite les institutions européennes à entreprendre des actions immédiates de solidarité effective en faveur des familles touchées et à proposer l'appui de techniciens européens pour le sauvetage des mineurs survivants.
Il les invite également à prendre des mesures encourageant le transfert des connaissances acquises par des années de travail, de recherche et l'innovation dans les mines européennes, en vue d'améliorer le niveau de sécurité des mines de charbon en Turquie et dans les autres pays tiers qui connaissent des problèmes analogues (Ukraine, Russie et Chine) et afin d'éviter, à l'avenir, de telles catastrophes.