Vers une politique cohérente de l’UE en matière d’immigration de main-d'œuvre sous l’angle de la carte bleue européenne

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Avis du CESE: Vers une politique cohérente de l’UE en matière d’immigration de main-d'œuvre sous l’angle de la carte bleue européenne

Points clés

  • Il est rappelé dans l’avis que dans le contexte de l’évolution démographique, l’Union dépend également de l’immigration d’une main-d’œuvre hautement qualifiée pour assurer sa croissance et sa prospérité. il convient donc d’élaborer une stratégie européenne commune pour attirer une main-d’œuvre qualifiée, l’Europe dans son ensemble étant plus à même que les États membres individuels de se placer en position favorable face à la concurrence mondiale pour les travailleurs qualifiés.
  • L’avis est largement favorable à la révision de la directive «carte bleue», étant donné qu’elle renforce l’attractivité de cette carte en tant que voie d’accès à l’Union et, notamment, qu’elle facilite sensiblement la mobilité intra-européenne de ceux qui en sont titulaires. EÉ
  • Une stratégie commune de recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée en provenance de pays tiers devrait se fonder sur une approche globale et couvrir l’ensemble des aspects pertinents, des premiers contacts avec les travailleurs qualifiés désireux de s’expatrier jusqu’à la gestion de leurs droits à la retraite. À cet égard, les immigrants qui effectuent d’abord une partie de leurs études supérieures dans le pays de destination ne doivent pas être oubliés. Il convient par ailleurs de garder à l’esprit les conséquences de l’immigration d’une main-d’œuvre qualifiée pour les pays d’origine.
  • Il importe en outre d’œuvrer à l’obtention d’un consensus aussi large que possible, de sorte que les États membres adhèrent eux aussi à cette stratégie et mettent en œuvre de façon cohérente les mesures décidées au niveau européen. Il convient à cet égard de veiller à associer étroitement à ce processus les partenaires sociaux nationaux et européens. L’égalité des chances et la non-discrimination doivent être garanties lors de l’emploi de ressortissants de pays tiers.
  • En ce qui concerne la politique d’admission, l’avis concède qu’une réglementation commune à l’échelle de l’UE peut faciliter l’accès des ressortissants de pays tiers aux marchés du travail européens. Cependant, une harmonisation complète de la politique d’admission n’apparaît ni judicieuse, ni nécessaire à l’heure actuelle.
  • La Commission propose un régime unique à l’échelle de l’Union en remplacement des systèmes nationaux parallèles existants en matière d’emploi hautement qualifié, mais le CESE considère néanmoins que, dans les circonstances actuelles, la proposition de la Commission européenne va trop loin, car elle prive les États membres de la possibilité de maintenir certaines voies d’accès adaptées à leurs besoins spécifiques pour les personnes hautement qualifiées.
  • L’avis est favorable aux mesures proposées en vue de faciliter l’octroi de la carte, mais fait part d’un certain scepticisme quant à l’application de seuils salariaux moins élevés. Un niveau inférieur au revenu moyen doit être rejeté en ce qui concerne les personnes hautement qualifiées.
  • Il en va de même de la possibilité facultative de remplacer la détention d’un diplôme de l’enseignement supérieur par une expérience professionnelle équivalente.
  • Enfin, l’avis indique qu’il importe d’œuvrer à l’obtention d’un consensus aussi large que possible, de sorte que les États membres adhèrent eux aussi au régime révisé de la carte bleue et mettent en œuvre de façon cohérente les mesures décidées au niveau de l’UE. Il convient à cet égard de veiller à associer étroitement à ce processus les partenaires sociaux nationaux et européens. L’égalité des chances et la non-discrimination doivent être garanties lors de l’emploi de ressortissants de pays tiers.