Vers un partenariat renouvelé pour le développement UE-Pacifique

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Vers un partenariat renouvelé pour le développement UE-Pacifique

Présidente: Mme Brenda King (UK-I)

Rapporteur: M. Carmelo Cedrone (IT-II)

Membres:

Mme Liina Carr (EE-II)
M. Andris Gobiņš (LV-III)
M. Roman Haken (CZ-III)
M. Frank van Oorschot (NL-I)

 

Le Comité économique et social européen (CESE) estime que les objectifs définis par l'UE comme base du nouveau partenariat pour le développement UE-Pacifique sont ambitieux, mais que les modalités d'application, qui portent principalement sur la protection de l'environnement et la préservation de la biodiversité dans la région, manquent de clarté. Il convient d'agir en synergie avec d'autres organisations pour faire face aux incidences du changement climatique, qui influence de manière transversale l'ensemble des politiques nationales et multilatérales de développement et a des répercussions non seulement économiques, mais aussi sociales. Les problématiques liées aux effets du changement climatique devraient faire partie intégrante des politiques environnementales de la région, de manière à susciter des comportements et des interventions cohérents. À cette fin, il y a lieu d'associer activement tous les acteurs locaux.

Le CESE se réjouit que la communication reconnaisse le caractère essentiel de la pleine jouissance des droits et la stabilité de la démocratie pour le développement économique d'un pays. Malheureusement, la situation des Fidji, où continue de régner un régime dictatorial qui prive toujours les citoyens de leurs droits fondamentaux, y est seulement évoquée, alors qu'elle mériterait une prise de position plus résolue et cohérente des pays européens.

Il conviendrait de saisir l'occasion que représente le nouveau partenariat de développement proposé pour poser des principes et une conditionnalité qui devraient constituer la ligne de conduite de l'UE envers tous les pays bénéficiaires d'aides de l'Union, sur la base d'une pleine application de l'accord de Cotonou. Il convient en outre de garantir l'exercice effectif de la démocratie dans tous les pays, grâce à la pleine jouissance des droits fondamentaux et des droits du travail et à la participation à la vie démocratique. Il y a lieu d'accorder une attention particulière, dans tous les pays de la région, à la situation dramatique et préoccupante des femmes, privées de leurs droits les plus fondamentaux.

Pour le CESE, la croissance des partenaires sociaux et de la société civile dans son ensemble est essentielle dans cette région. Les instruments de participation doivent viser à encourager l'intensification du dialogue social et à renforcer les capacités de tous les acteurs locaux grâce à des financements spécifiques, ainsi qu'à favoriser la naissance d'un véritable conseil économique et social.

 

Selon le CESE, il y a lieu d'accorder la priorité à une coordination cohérente entre les diverses actions de l'UE par l'intermédiaire des différentes directions générales de la Commission concernées par les programmes ainsi que du SEAE. Les territoires d'outre-mer pourraient en outre constituer une référence importante pour diffuser la promotion des droits, les valeurs et les bonnes pratiques inhérentes aux politiques européennes axées sur la croissance inclusive. Les critères d'attribution des aides doivent reposer sur des indicateurs bien définis et préétablis, également pour le suivi ultérieur des programmes, grâce à une coordination entre les divers bailleurs de fonds.