Le CESE accueille avec satisfaction la présentation de la stratégie à l’examen, qui vise à exploiter le potentiel des énergies renouvelables en mer en vue d’un avenir neutre pour le climat, et les propositions visant à intégrer les objectifs de développement des énergies renouvelables en mer lors de l’élaboration des plans nationaux et régionaux issus de la planification de l’espace maritime.
Le Comité considère que la stratégie devrait chiffrer la contribution de l’énergie éolienne à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue d’atteindre un bilan net nul d’ici 2050.
Le Comité applaudit à la déclaration selon laquelle un marché de l’énergie bien réglementé devrait fournir les bons signaux d’investissement et il estime qu'un environnement réglementaire prévisible et stable joue un rôle essentiel pour le développement de l’énergie éolienne en mer.
Le CESE estime que l’Union et ses États membres devraient s’appliquer dans un premier temps à exploiter le potentiel des projets les plus avancés, dont le raccordement au réseau électrique national est prévu sous forme radiale. Afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique, mais aussi la cohésion sociale et économique au sein de l’Union, le Comité fait valoir que des investissements au profit des parcs éoliens en mer devront nécessairement être effectués de manière proportionnée dans tous les bassins de l’Union. Le CESE est favorable à la proposition visant à modifier le règlement sur les réseaux transeuropéens d’énergie (RTE-E) afin d’y inclure le principe du guichet unique pour les projets énergétiques en mer.
Le CESE se dit déçu par la légèreté avec laquelle la question du recyclage des éoliennes vétustes est traitée dans la stratégie, et il recommande à la Commission de prendre dûment en considération la question des coûts de leur démantèlement. Il voudrait souligner qu’une énergie propre doit non seulement contribuer à améliorer la qualité de l’air localement, mais aussi avoir une action positive sur l’environnement et le climat de manière globale.
Le CESE se dit préoccupé par l’absence de précisions concernant des mesures et des instruments de soutien spécifiques, ce qui pourrait entraver le financement du développement des énergies renouvelables. Le Comité est d’avis qu’un instrument unique spécifique devrait être mis en place dans le cadre des programmes existants pour financer les projets dans le domaine de l’éolien en mer. La même approche devrait par ailleurs être étendue à d’autres types de sources d’énergie renouvelables, par exemple à l’éolien terrestre et à l’énergie photovoltaïque
Le Comité fait observer que tout investissement dans des parcs éoliens en mer a vocation à contribuer autant que possible au développement socio-économique des régions riveraines du bassin où l’investissement est réalisé, et qu’il convient à cet effet de soutenir leur participation au projet en question, c’est-à-dire sa composante de «contenu local», et se félicite qu’il soit question de compléter la stratégie par un plan visant à développer les compétences et les systèmes de formation dans le domaine de l’éolien en mer.
Le CESE reconnaît la primauté que souhaite s’assurer l’Union européenne dans le secteur de l’énergie éolienne en mer, et il soutient avec ferveur le développement de l’énergie éolienne non seulement en mer, mais aussi sur terre. Aussi attend-il de la Commission qu’elle complète, dans les meilleurs délais, sa stratégie pour les énergies renouvelables en mer par une stratégie pour les énergies renouvelables terrestres.