L'intégration des réfugiés dans l’UE (avis exploratoire demandé par la présidence néerlandaise)

EESC opinion: L'intégration des réfugiés dans l’UE (avis exploratoire demandé par la présidence néerlandaise)

Points clés

  • Le CESE a la conviction que l’intégration est une nécessité si nous entendons préserver la cohésion sociale.
  • Le CESE souligne que l’intégration est un processus à double sens. En effet, dans le cadre des politiques d’intégration, les meilleures pratiques sont celles qui ne sont pas axées sur les seuls réfugiés, mais également sur la population locale, ce qui est essentiel pour faire accepter les mesures d’intégration. Les médias, les collectivités territoriales, les syndicats, les organisations d’employeurs et les ONG jouent un rôle important dans ce processus.
  • Il est souhaitable que la formation linguistique des migrants, dès lors que l’on s’attend à ce que leur demande d’asile reçoive une issue favorable, commence rapidement après leur enregistrement, et qu’elle comporte des informations de base sur les valeurs, la culture et les procédures du pays d’accueil.
  • Le CESE recommande d’accorder une attention spécifique aux mineurs, en particulier non accompagnés. Il conviendra de les intégrer rapidement dans le système scolaire ou de leur présenter les possibilités qu’offre la formation professionnelle.
  • Le CESE souligne que les réfugiés doivent avoir accès à des informations concernant leurs droits et obligations au sein de la société d’accueil. Les réfugiés doivent être traités à égalité avec les locaux sur le marché du travail.
  • Le CESE se félicite de la solidarité manifestée par les pans de la société civile, les syndicats, les organisations d’employeurs, les particuliers et les entreprises qui sont volontairement venus en aide aux demandeurs d’asile. Le CESE souligne qu’il importe de préserver et de soutenir cette forme d’engagement individuel.
  • L’investissement dans des mesures d’intégration est coûteux à court et moyen terme mais, s’il produit ses effets, il conduira à la cohésion sociale, à la croissance économique et à la création d’emploi. Il convient d’augmenter les ressources des fonds pertinents de l’UE afin d’assurer un meilleur financement conjoint des mesures d’intégration destinées aux réfugiés. Pour une intégration réussie des réfugiés, il est nécessaire de déployer des investissements accrus dans la promotion de la croissance économique et de l’emploi.

Contexte

Recommandations pour une intégration réussie des réfugiés dans l’UE

L’UE et ses États membres sont confrontés actuellement à une arrivée massive de réfugiés en y étant, dans une large mesure, pas préparés. Toutefois, le nombre de ces arrivants ne représente qu'une petite partie des personnes en déplacement dans le monde, et un tel phénomène n'est pas inédit dans l'histoire récente de l'Europe. Tous les niveaux de gouvernement et de nombreuses organisations de la société civile doivent coopérer pour accueillir les réfugiés et garantir leur intégration une fois que leur statut de protection est accordé. L’approche, les prestations et l'importance de la réponse sur le plan organisationnel varient d’un État membre à l’autre. Des exemples de bonnes pratiques existantes sont répertoriés dans différentes bases de données et peuvent servir de base pour approfondir l'analyse.

L'avis exploratoire a pour objet d'élaborer des recommandations, sur la base des expériences en cours, et cherche des sources d'inspiration dans d'autres époques où l'on a assisté à une arrivée de réfugiés et autres migrants à une échelle comparable, voire bien plus importante, en insistant à cet égard sur le rôle des organisations de la société civile. Il devrait répondre à des questions telles que: quels sont les meilleurs modèles de coopération entre les pouvoirs nationaux, régionaux et locaux et les organisations de la société civile? Quelles sont les approches innovantes qui existent déjà? Comment peuvent-elles être transposées à d’autres contextes?


Recommandations pour une intégration réussie des réfugiés dans l’UE

L’UE et ses États membres sont confrontés actuellement à une arrivée massive de réfugiés en y étant, dans une large mesure, pas préparés. Toutefois, le nombre de ces arrivants ne représente qu'une petite partie des personnes en déplacement dans le monde, et un tel phénomène n'est pas inédit dans l'histoire récente de l'Europe. Tous les niveaux de gouvernement et de nombreuses organisations de la société civile doivent coopérer pour accueillir les réfugiés et garantir leur intégration une fois que leur statut de protection est accordé. L’approche, les prestations et l'importance de la réponse sur le plan organisationnel varient d’un État membre à l’autre. Des exemples de bonnes pratiques existantes sont répertoriés dans différentes bases de données et peuvent servir de base pour approfondir l'analyse.

L'avis exploratoire a pour objet d'élaborer des recommandations, sur la base des expériences en cours, en insistant à cet égard sur le rôle des organisations de la société civile. Il devrait répondre à des questions telles que: quels sont les meilleurs modèles de coopération entre les pouvoirs nationaux, régionaux et locaux et les organisations de la société civile? Quelles sont les approches innovantes qui existent déjà? Comment peuvent-elles être transposées à d’autres contextes?