- Les États membres possédant un littoral sur la Méditerranée ont dû faire face au cours des deux dernières années à une forte hausse de l'immigration clandestine par voie maritime. Parmi ces pays figurent les États membres les plus durement touchés par la crise économique et financière. Ce phénomène découle en partie du "Printemps arabe" dans le cadre duquel des milliers de personnes ont fui la répression, l'agitation sociale, voire la guerre civile. Cet afflux d'immigrés clandestins ajoute de nouveaux défis aux graves difficultés financières et sociales que connaissent ces États membres.
- Par ailleurs, la situation vécue par bon nombre de ces immigrés en termes de droits de l'homme est précaire et plusieurs États membres ont été blâmés par des ONG travaillant sur les questions d'immigration ou par la Commission européenne, pour avoir enfreint la Charte fondamentale des droits de l'homme de l'UE ainsi que des règles européennes en matière d'immigration.
- L'avis recueillera la perspective de la société civile sur le double défi auquel sont confrontés les États membres de l'UE qui doivent faire face aux récentes vagues d'immigration, tout en respectant (ce qui n'est pas toujours le cas), leur obligation de garantir les droits de l'homme des immigrés en rétention ou en haute mer. Cette question est particulièrement d'actualité dans la mesure où la Commission européenne et la Cour européenne de justice subissent des pressions croissantes pour prendre des mesures à l'encontre des États membres qui enfreignent les règles de l'UE.
- Il semble nécessaire d'adopter une approche cohérente du problème de l'immigration illégale, en associant la société civile, les institutions et les États membres de l'UE, ainsi que la société civile et les gouvernements de la région du Sud et de l'Est de la Méditerranée, pour trouver une solution qui réponde aux besoins de l'ensemble des parties concernées.
L'immigration irrègulière par voie maritime dans la région euroméditerranéenne
This page is also available in