Lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres

EESC opinion: Lignes directrices pour les politiques de l’emploi des États membres

Points clés

 

Le CESE:

  • estime que les lignes directrices proposées pour les politiques de l’emploi des États membres sont adéquates, dans la mesure où elles répondent aux problèmes les plus urgents qui se posent sur le marché du travail;
  • souhaite attirer l’attention sur les incertitudes grandissantes de la conjoncture géopolitique et sur l’impact qu’elles exerceront à l’avenir sur la demande, qui devraient, selon toute attente, affecter les décisions d’investissement des entreprises et la sécurité de l’emploi, retardant ainsi le déploiement des plans d’investissement, qu’ils émanent du secteur privé ou public. Il est plus nécessaire que jamais de garantir que les investissements puissent s’appuyer sur une base compétitive. Les États membres devraient œuvrer en faveur d’un marché unique qui soit véritablement intégré et aider les petites et moyennes entreprises à monter en puissance;
  • fait valoir qu’il est nécessaire de prendre des initiatives pour accroître tout à la fois leur rôle et leur participation à l’élaboration et l’exécution des réformes et politiques sociales et économiques, notamment en renforçant leurs capacités;
  • signale qu’alors que les pénuries de main-d’œuvre prennent à nouveau un tour plus aigu, il convient de mettre en œuvre des mesures efficaces pour encourager les partenaires sociaux à se pencher sur les besoins en matière de compétences au niveau national, en prenant des mesures qui soient adaptées à chaque secteur et chaque contexte local;
  • estime que la réduction de la pauvreté des travailleurs doit passer par une action combinée menée au moyen de différents instruments et mesures d’intervention négociés par les partenaires sociaux;
  • fait observer qu’un mécanisme de soutien ciblé est particulièrement important dans le cas des chômeurs de longue durée ou des personnes inactives, car il accroît leurs chances de parvenir à s’insérer sur le marché du travail ou à y faire leur retour et constitue un facteur important de préservation de l’emploi. La pandémie ayant touché les jeunes avec une intensité particulière, il est primordial de procéder à des interventions les ciblant, qui doivent être inclusives et tournées vers l’avenir, pour garantir qu’ils ne se trouvent pas laissés pour compte;
  • relève que pour faire baisser le taux d’inactivité, il s’impose de déployer des efforts qui ramènent à l’emploi les populations qui sont plus éloignées du marché du travail;
  • note que l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes reste problématique et il convient de s’attaquer aux causes profondes de ce phénomène. Actuellement à l’examen, la proposition de directive sur la transparence des rémunérations devrait aider à mettre en place, dans le cadre des mesures prises pour combler l’écart salarial entre les hommes et les femmes, une application plus rigoureuse du principe de rémunération égale pour travail de valeur égale entre les hommes et les femmes, sans toutefois perdre de vue les préoccupations relatives aux contraintes supplémentaires imposées aux entreprises, en particulier aux PME.