European Economic
and Social Committee
Lignes directrices pour les politiques de l'emploi des États membres
Points clés
- Le CESE accueille favorablement la proposition de révision des lignes directrices pour l’emploi et reconnaît leur rôle s’agissant d’orienter à long terme les politiques de l’emploi des États membres de l’UE. Le Comité estime que l’Union européenne et ses États membres doivent poursuivre leurs efforts visant à éliminer les disparités et à améliorer la convergence.
- Dans le contexte actuel de la COVID-19, le CESE estime que, pour ce qui est d’agir de manière coordonnée, il faut encore faire bien davantage. Seul un plan européen global de relance économique permettrait de faire face au mieux aux conséquences de la pandémie de COVID-19 et de rebâtir une économie européenne plus durable et résiliente. Le Comité demande que les lignes directrices pour l’emploi 2020 contiennent une ligne directrice pour l’emploi supplémentaire revêtant un caractère extraordinaire et urgent afin d’orienter les adaptations nécessaires des politiques de l’emploi dans les États membres de l’UE.
- S’agissant de la ligne directrice nº 5, le CESE est d’avis que les lignes directrices pour l’emploi devraient viser à traduire les tendances associées à de nouvelles formes de travail en possibilités d’emploi équitables. Il convient de se féliciter de l’appel qui est lancé pour que des systèmes de salaires adéquats et équitables soient fixés, soit par l’amélioration des mécanismes légaux de minimums salariaux, lorsqu’ils existent, soit par la négociation collective. La participation des partenaires sociaux est primordiale. En dernier ressort, cette ligne directrice devrait comprendre à cet égard des propositions qui visent à renforcer l’efficacité des accords collectifs en en étendant la couverture.
- S’agissant de la ligne directrice nº 6, le CESE plaide en faveur d’une plus grande efficacité des stratégies européennes et nationales s’agissant de garantir un financement durable de la reconversion et du perfectionnement professionnels de tous les adultes grâce à l’éducation et à la formation tout au long de la vie, en mettant l’accent en particulier sur la fourniture d’un soutien efficace aux travailleurs et aux chômeurs.
- S’agissant de la ligne directrice nº 7, le CESE estime qu’il convient d’en faire davantage pour faciliter et promouvoir le dialogue social, tant au niveau national qu’à l’échelon européen. Des progrès ont été accomplis quant à la participation de la société civile au processus du Semestre européen, et il s’impose de les utiliser comme tremplin. Le CESE considère que cette ligne directrice devrait également inclure la nécessité d’améliorer les dispositions en matière de sécurité et de santé au travail. Dans le contexte actuel de la COVID-19, les pouvoirs publics, les entreprises, les salariés et les partenaires sociaux doivent tous prendre part à la protection des travailleurs, de leurs familles et de la société au sens large. Il conviendrait de fournir aux petites et microentreprises un soutien financier, pratique et adapté s’agissant des programmes en matière de santé et de sécurité au travail, afin qu’elles puissent adapter les lieux de travail et mettre rapidement en œuvre de nouvelles procédures et pratiques pour protéger les travailleurs.
- S’agissant de la ligne directrice nº 8, le Comité rappelle qu’il faut lutter contre la discrimination. Tous doivent bénéficier d’une protection sociale et de soins de santé. Il y a lieu de favoriser la participation des femmes au marché du travail, tout comme le vieillissement actif pour tous. Les lignes directrices pour l’emploi devraient également aborder des objectifs de protection sociale tels que l’universalité et l’efficacité de ladite protection, son adéquation et sa transparence.