Les politiques européennes d'immigration

Les politiques européennes d'immigration

Le CESE considère que la nouvelle phase de la politique européenne d'immigration doit proposer une vision stratégique à moyen et à long terme. Elle doit veiller, d'une manière générale et globale, à prévoir des canaux d'entrée réguliers, ouverts et flexibles.

Le CESE considère qu'il faut en priorité aborder la question des obstacles et de la discrimination sur le marché du travail. Pour atteindre cet objectif, l'UE doit adopter un code européen commun en matière d'immigration et un manuel d'orientations européennes communes pour garantir sa mise en œuvre et son accessibilité. Ce code doit aller de pair avec une stratégie européenne visant à rendre l'UE attrayante pour les talents et à lutter contre les obstacles qui se posent en matière de qualifications.

Le CESE préconise la création d'une plateforme européenne permanente pour les migrations de main-d'œuvre et propose, dans ce contexte, de jouer le rôle de forum au sein duquel les partenaires sociaux pourront débattre et analyser les politiques nationales en matière d'immigration de main-d'œuvre et échanger de bonnes pratiques.

Il convient de garantir une meilleure mise en œuvre du principe de solidarité concernant la répartition des demandes d'asile entre les États membres. La convention de Dublin doit être remplacée par un système plus inclusif qui tienne compte de la volonté des demandeurs d'asile, et qui garantisse une répartition plus proportionnée des responsabilités entre les États membres.

La politique européenne en matière de frontières doit par ailleurs s'inscrire dans le cadre d'une responsabilité mieux partagée. L'UE doit mette en œuvre des procédures de soutien en matière financière, opérationnelle et d'accueil pour les États membres qui constituent la frontière extérieure commune de l'UE et sont confrontés à des situations difficiles s'agissant des flux migratoires.

L’UE doit promouvoir un cadre réglementaire international pour les migrations et encourager la ratification et la mise en œuvre par les États membres des normes et instruments internationaux relatifs aux droits des migrants.

Le CESE recommande de poursuivre les travaux relatifs à l’approche globale de la migration et de la mobilité afin d'offrir aux pays partenaires des possibilités d’émigration aux fins d'emploi et d’éducation grâce à des procédures légales, flexibles et transparentes. Les partenariats pour la mobilité doivent être plus équilibrés et juridiquement contraignants pour les parties prenantes.

 

 

G. Iuliano :

La présidence italienne nous a demandé au Comité économique et social une intervention, un avis sur la question de l'immigration en général. Je dois dire que nous nous trouvons maintenant en phase avec l'initiative politique du gouvernement italien pendant sa présidence. 

Quelques mots clés : solidarité, droits fondamentaux, mais surtout, politique commune, politique européenne, politique sur l'immigration en général, politique commune sur la question de l'asile, donc des réfugiés, et c'est très important, et encore politique commune sur la question des frontières, qui est le thème le plus sensible dans ce moment.

Pendant que nous avons préparé ce document plus de 1500 personnes sont décédées devant les côtes italiennes, dont beaucoup d'enfants, et ça, ça on peut conditionner aussi l'émotion vis-à-vis d'une réflexion rationnelle sur ce type situation.