L'agriculture dans le partenariat euro-méditerranéen

L'agriculture dans le partenariat euro-méditerranéen

Si le dossier de l'agriculture en Méditerranée revêt une extraordinaire complexité, à cause de laquelle il n'est pas possible d'aborder en détail les problèmes de chacune de ses composantes dans leur quotidienneté, le Comité n'en souhaite pas moins lancer une réflexion stratégique sur l'avenir de l'activité agricole méditerranéenne, en prenant pour point de départ les effets que l'établissement d'une zone de libre-échange de ses produits pourrait avoir pour les deux rives du bassin méditerranéen.

 

Le CESE est d'avis que cette libéralisation ne doit pas constituer en soi un objectif du partenariat euro-méditerranéen mais doit être considérée comme un outil pour atteindre l'objectif prioritaire de développement économique, social et régional sur les deux rives de la Méditerranée.

 

Le Comité mise sur une étape de transition qui permette d'introduire les changements opportuns dans l'agriculture des pays concernés, en les mettant en position de faire face, avec les garanties nécessaires, aux défis de la mondialisation de l'économie dans son volet agricole et de celle des échanges et du savoir.

 

Les politiques publiques en Méditerranée doivent s'orienter vers une gestion efficace des conséquences de la libéralisation.

 

Selon le Comité, il est nécessaire de mettre en œuvre, à l'aide de mesures de soutien supplémentaires, des politiques à court et à moyen terme qui établissent des compensations réelles pour les producteurs de l'UE des secteurs les plus touchés par la libéralisation commerciale.

 

Par ailleurs, il y a lieu de mettre en place des politiques de diversification de l'activité en milieu rural et de soutien aux agriculteurs et à leurs exploitations afin de faciliter leur adaptation au nouveau contexte de production.

Le Comité considère qu'il est essentiel de valoriser le rôle des femmes et des jeunes au sein des  exploitations agricoles et dans le monde rural. Il faut de nouvelles politiques structurelles et incitations qui valorisent le travail de la femme, lui permettent de sortir de l'économie informelle et encouragent le mouvement associatif en tant qu'instrument de développement de l'esprit d'entreprise, qui est aussi nécessaire dans le domaine agricole.

 

Le Comité estime qu'il est prioritaire, si l'on veut soutenir le processus de développement agricole dans le bassin méditerranéen, de renforcer le rôle des organisations agricoles locales au moyen de projets de développement visant à renforcer la capacité de représentation des agriculteurs dans le processus décisionnel et leur participation à celui-ci. La collaboration institutionnelle doit se doubler d'une autre, plus étroite, entre les composantes de la société civile.