Fourniture et développement de compétences, y compris les compétences numériques, dans le contexte des nouvelles formes de travail: nouvelles politiques et évolution des rôles et des responsabilités (avis exploratoire à la demande de la présidence es

EESC opinion: Fourniture et développement de compétences, y compris les compétences numériques, dans le contexte des nouvelles formes de travail: nouvelles politiques et évolution des rôles et des responsabilités (avis exploratoire à la demande de la présidence estonienne)

Points clés

  • Compte tenu de la disponibilité de réseaux à haut débit à très haute capacité, l’on observe le développement d’un nombre croissant de formes de travail atypique. Au regard de cette croissance des emplois atypiques, où les travailleurs se trouvent souvent privés d’accès à des programmes de formation classiques en entreprise, le CESE insiste sur le fait qu’il y a lieu d’accorder une priorité absolue à la fourniture d’une protection sociale et à la prévention de la pauvreté et qu’il convient de répondre aux risques sociaux à l’aide des efforts coordonnés de toutes les parties prenantes et notamment des partenaires sociaux et des entreprises. Dans ce contexte, le CESE souhaite que certaines initiatives nationales mises en place par les syndicats et la société civile pour fournir des orientations aux microtravailleurs (crowdworkers), soient reprises par la Commission et appliquées à l’échelle européenne. D’autre part, il faudra remédier à l’aggravation de l’asymétrie des informations entre les consommateurs et les entreprises en recourant à des méthodes telles que les codes de déontologie des professions libérales.
  • L’automatisation et la robotisation auront également une incidence significative sur l’avenir du travail: elles peuvent se substituer aux travaux monotones, difficiles ou dangereux et s’avérer particulièrement utiles pour les personnes qui souffrent d’un handicap physique; elles sont susceptibles de stabiliser l’économie dans une société vieillissante. Cependant, un nombre significatif d’emplois seront touchés par l’introduction d’un nombre croissant de robots sur le lieu de travail. C’est pourquoi le CESE estime qu’un dialogue social sera nécessaire à un stade précoce.
  • Compte tenu de ces défis, le CESE est d’avis qu’il convient de garantir la disponibilité de compétences appropriées, de sorte que l’Europe reste compétitive et soit capable de créer de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois, garantir que les personnes demeurent capables de s’insérer sur le marché du travail tout au long de leur carrière professionnelle, et assurer le bien-être pour tous. Ces futures compétences devront répondre aux besoins de la société et aux exigences du marché du travail. L’apprentissage tout au long de la vie sera une nécessité pour chacun, tandis que beaucoup plus de temps devra être consacré à la formation professionnelle et à l’apprentissage informel. Plus précisément, les organisations publiques et privées devront offrir une formation professionnelle dans le domaine des nouvelles technologies, notamment pour ceux qui n’ont pas la capacité d’organiser des formations eux-mêmes, comme les PME, les professions libérales et les travailleurs indépendants. C’est néanmoins l’enseignement général qui est l’outil le plus adéquat pour affronter l’évolution à long terme, susceptible d’apporter des défis nouveaux et imprévisibles devant lesquels les compétences actuelles peuvent devenir très vite obsolètes. Selon le CESE, la préparation qualitative des éducateurs sera dès lors essentielle ainsi que leur statut en matière de flexibilité professionnelle, de rémunération et de garanties sociales.