Le rapport d'information a été élaboré avec la participation du CES d'Espagne, d'Italie, de Grèce, de Tunisie et d'Algérie. Il servira de base de discussion du Sommet Euromed des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires qui se tiendra à Rome du 10 au 12 novembre 2010.
La rareté des ressources en eau est un sujet d'une extrême pertinence pour la région méditerranéenne. Le pourtour méditerranéen fait partie des régions du monde où l'environnement et les activités humaines seront les plus touchés par le réchauffement climatique. Les pays de la rive sud et est de la Méditerranée en particulier doivent déjà faire face à une grave pénurie d'eau et à une distribution inégale de cette ressource vitale. Ceci est dû, en partie, à des facteurs environnementaux mais les facteurs socio-économiques, techniques et autres facteurs "humains" jouent aussi un rôle. Cette situation est particulièrement préoccupante eu égard à la stabilité de la région. La prévention des conflits doit inclure une distribution plus équitable de l'eau et des droits à l'eau.
Le gaspillage de l'eau est un problème crucial ainsi que la pollution. La qualité de l'eau subit les dégâts causés par les rejets directs et les rejets dans les cours d'eau affluents. L'adduction d'eau et de sanitaires, la dépollution de la Méditerranée ont pour but le développement économique durable de la région.
Plusieurs initiatives politiques sont en cours autour de la Méditerranée en vue de définir une stratégie de l'eau pour la Méditerranée, pour préserver, diversifier les sources d'approvisionnement et utiliser de manière rationnelle et durable les ressources hydriques.
Les "projets de l’eau" de l’UpM et de la future stratégie méditerranéenne de l’eau doivent intégrer les questions du travail et du travail décent, car nombreux sont les secteurs impliqués en termes de conditions de travail, de durabilité des emplois, de transparence fiscale: construction, énergie, transports, éducation, formation et santé.
La consultation des acteurs de la société civile est importante vu les enjeux conséquents non seulement en terme d’accès des populations à l’eau et à l’assainissement mais aussi en termes d’impact sur le volume et les conditions d’emplois, de qualifications et de compétences et de projets de développement dont le mode de gestion des ressources humaines peut conditionner le succès ou l’insuccès.