Intégrer la voix des jeunes dans les processus décisionnels de l’Union

Les jeunes sont la catégorie d’âge la plus sous-représentée au Parlement européen, avec seulement 6% de députés âgés de moins de 35 ans, selon les chiffres du Forum européen de la jeunesse. Le CESE est déterminé à changer la donne. Inclure la perspective des jeunes dans les décisions de l’Union n’est pas seulement souhaitable, mais bien essentiel pour créer des politiques véritablement adaptées à l’avenir de l’Europe.

Le Comité économique et social européen (CESE) joue un rôle moteur pour veiller à ce que la voix des jeunes Européens soit entendue dans le cadre du processus décisionnel de l’Union.

En 2022, nous sommes devenus la première institution de l’Union à s’engager en faveur du test jeunesse des politiques publiques de l’UE, un instrument novateur visant à intégrer la participation des jeunes à l’élaboration des politiques. En 2024, nous avons tenu cet engagement en collaborant étroitement avec les jeunes pour élaborer une méthodologie solide visant la mise en œuvre du test jeunesse dans nos travaux. À présent, les avis du CESE intègrent pleinement le point de vue de la jeunesse sur les questions critiques.

Les représentants de la jeunesse influencent activement les recommandations politiques du CESE. Ils assistent aux réunions, participent aux auditions, fournissent des contributions écrites et suivent l’incidence des avis. Loin d’être uniquement symbolique, l’action des jeunes a une valeur réelle, dans la mesure où elle influence les décisions qui ont une incidence directe sur leur avenir.

Notre engagement en faveur de la participation des jeunes va bien au-delà du test jeunesse.

Depuis 2010, l’événement phare «Votre Europe, votre avis!», organisé par le CESE, met en relation des jeunes issus de tous les États membres de l’Union et de pays candidats avec l’Union européenne. En 2021, nous avons lancé les tables rondes de la jeunesse pour le climat et la durabilité, au cours desquelles les représentants de la jeunesse dialoguent directement avec les commissaires concernés autour des questions climatiques. En 2023, nous avons nommé Diandra Ní Bhuachalla au poste de déléguée de la jeunesse du

CESE à la COP 28 et à la COP 29, afin de veiller à ce que les points de vue des jeunes restent au cœur de la lutte contre la crise climatique.

La stratégie du CESE en faveur de la participation des jeunes encourage le changement dans l’ensemble de l’Union. En 2023, le Parlement européen s’est engagé à créer une Assemblée des jeunes et à nous associer à cette initiative. Nos efforts ont également été reconnus en 2024 lorsque la Commission européenne a mis en évidence, dans sa communication sur l’héritage de l’Année européenne de la jeunesse, notre rôle pionnier dans l’engagement des jeunes.

Le dialogue de l’Union en faveur de la jeunesse est le plus grand processus participatif associant les décideurs et les jeunes en Europe. Le CESE s’efforce sans relâche d’accroître l’efficacité de ce processus. Le Comité élabore des avis visant à renforcer la participation des jeunes au dialogue. Les jeunes doivent être associés à la sélection des thèmes et à la communication claire et transparente des résultats.

Le groupe sur les jeunes du CESE plaide en faveur de la création d’un organe permanent consacré à la participation des jeunes au sein du Comité et renforce les liens avec les organisations de jeunesse extérieures. Grâce à des initiatives audacieuses telles que le test jeunesse des politiques publiques de l’Union et la participation directe des jeunes, nous veillons à ce que l’avenir de l’Europe soit porté par les jeunes.

Les jeunes Européens peuvent être assurés que le CESE leur donne les moyens d’agir et s’emploie à faire en sorte que l’Union écoute et concrétise leurs idées.

La place des jeunes est au cœur même de la politique, et des politiques, de l’Union européenne. Notre mission à nous, décideurs politiques, ne se résume pas à les écouter, mais doit aussi consister à les traiter, eux et les positions qu’ils défendent, sur un pied d’égalité, ainsi qu’à les responsabiliser. Katrīna Leitāne, présidente du groupe sur les jeunes du CESE

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