Mercredi 12 juin 2019, 14 h 30 – 17 h 30/ JDE 63
Organisé par: Bureau européen de l’environnement (BEE), Plateforme sociale, Centre européen des fondations (CEF), observatoire du développement durable (ODD) et section NAT du CESE
Programme
14 h 30 – 14 h 50: Discours d’orientation 1: Déconstruire le mythe de la croissance durable – proposer une alternative viable
Contexte: rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE): «Unequal exposure and unequal impacts» (Exposition et répercussions inégales), pétition postcroissance
14 h 50 – 15 h 15: Brève présentation sur la thématique des différents cercles
- Nick Meynen, Bureau européen de l’environnement (BEE)
- François Denuit, Docteur en sciences politiques et sociales, Université de Warwick et Université libre de Bruxelles (ULB)
- Jon Cracknell, JMG Foundation
15 h 15 – 16 h 45: Trois cercles thématiques tenus en parallèle. Présentation, discussion, recommandations.
- Cercle 1: Mesurer ce qui compte pour prospérer à l’intérieur des limites de la planète
- Cercle 2: Redistribution fiscale et investissements publics au XXIe siècle
- Cercle 3: Défis et opportunités du financement environnemental
16 h 45 – 17 h 00: Pause-café
17 h 00 – 17 h 20: Synthèse et résumé des recommandations en plénière
17 h 20 : Mot de la fin par le modérateur principal
Cercle 1 : Mesurer ce qui compte pour prospérer à l’intérieur des limites de la planète
La Commission européenne demande aux États membres d’afficher un budget de croissance du PIB, mais le PIB inclut les biens et services préjudiciables au bien-être humain et exclut les indicateurs de progrès humain et les écosystèmes sains. La Nouvelle-Zélande a récemment détrôné le roi du PIB et a opté pour un budget bien-être, comme l’a expliqué la Première ministre Jacinda Ardern à Davos. Le pays a cessé de sacrifier l’environnement et les gens sur l’autel de la croissance du PIB. L’UE doit également le faire.
Contexte: conférence postcroissance au Parlement européen, lettre ouverte de 238 économistes postcroissance, «Vienna Vehicles», rapport de l’OCDE: «Beyond GDP: Measuring what counts for economic and social performance» (Au-delà du PIB: Mesurer ce qui compte pour la performance économique et sociale)
Cercle 2: Redistribution fiscale et investissements publics au XXIe siècle
Un avenir plus vert ET redistributif ne peut être réalisé que si nous plaçons la justice sociale et environnementale au cœur des interactions entre les objectifs de développement durable (ODD). Comme l’a montré le récent soulèvement des gilets jaunes, des politiques d’atténuation du changement climatique qui sont mal conçues sont contreproductives pour la société. Les réformes fiscales et l’innovation doivent être équitables lorsqu’il s’agit de fixer le prix des externalités négatives (émissions, pollution, utilisation de ressources limitées, produits nocifs pour la santé), et elles doivent générer des ressources permettant d’investir dans des biens publics qui réduisent les inégalités.
Contexte: les effets distributifs des politiques climatiques, la chaleur, la cupidité et les besoins humains: changement climatique, capitalisme et bien-être durable, rapport de la Commission indépendante pour l’égalité durable
Cercle 3: Défis et opportunités du financement environnemental
Sur la base du rapport «Environmental Funding by European Foundations: Volume 4» (Financement environnemental par les fondations européennes: volume 4), les participants débattront de la capacité des organisations de défense de l’environnement à travers l’Europe, des défis auxquels elles sont confrontées et des possibilités qui s’offrent à elles. Selon le rapport, l’espace de plus en plus réduit laissé aux organisations de la société civile constitue une menace de premier plan, liée à la montée des partis populistes et d’extrême droite.
Contexte: «Environmental Funding by European Foundations: Volume 4» (Financement environnemental par les fondations européennes: volume 4)
Concept
De tous les défis auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui, les plus fondamentaux sont l’inégalité croissante et l’effondrement écologique. Si rien n’est fait, ce dernier risque d’anéantir l’espèce humaine. Mais l’état de l’inégalité en Europe est également épouvantable, un Européen sur quatre étant soit pauvre, soit menacé de pauvreté. Les mouvements civiques récents, des gilets jaunes aux grèves scolaires pour le climat, illustrent comment les crises sociale et environnementale sont liées. La montée des inégalités et l’inaction climatique sont également profondément liées à la redistribution des ressources et des richesses. Des investissements plus intelligents et un système fiscal plus progressif, ainsi que la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, réduiront les injustices. Un système alimentaire durable pour tous est également un moyen pratique d’aborder les questions transversales du développement durable. Après tout, la nourriture que nous mangeons, la façon dont nous la produisons et les quantités gaspillées ont des répercussions majeures sur la santé humaine, sur les ressources naturelles et sur la société dans son ensemble.
Entre-temps, il apparaît de plus en plus clairement que la croissance du PIB n’est pas une mesure du progrès, mais un indicateur de notre incapacité à mesurer ce qui compte vraiment. Nos sociétés pourraient donner la priorité à une plus grande égalité et au bien-être humain et écologique en s’éloignant de cette mesure d’«accumulation» au profit d’un ensemble plus complexe d’indicateurs sur la sécurité économique, l’inclusion sociale, l’égalité des sexes, la responsabilité environnementale et la responsabilisation civique. Certains pays, du Bhoutan à la Nouvelle-Zélande, ont déjà montré l’exemple dans ce domaine.
Venez discuter et nous aider à formuler des recommandations concrètes pour la nouvelle Commission européenne sur la façon de passer à une économie qui fonctionne pour les gens et la planète.