Aux termes de l'article 1er de la loi du 20 septembre 1948 portant organisation de l'économie, la mission du Conseil central de l'économie consiste à adresser, à un Ministre ou aux Chambres législatives, soit d'initiative, soit à la demande de ces autorités et sous forme de rapports exprimant les différents points de vue exposés en son sein, tous avis ou propositions concernant les problèmes relatifs à l'économie nationale.
Depuis 1948, les compétences consultatives du Conseil ont peu à peu été renforcées puisque, conformément à de nouvelles prescriptions légales, il est tenu d'émettre un avis sur certaines questions et que le Gouvernement est, dans certains cas, légalement obligé de solliciter son avis.
Le Conseil doit notamment être consulté sur la nature et la portée des informations économiques et financières à fournir aux conseils d'entreprise, sur certains arrêtés d'exécution de la loi du 17 juillet 1975 relative à la comptabilité et aux comptes annuels des entreprises, sur l'établissement des interventions patronales dans le prix des abonnements de chemin de fer pour les travailleurs.
En vertu de la loi du 26 juillet 1996 relative à la promotion de l'emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité le Conseil central de l'économie et le Conseil national du travail doivent établir, avant le 31 janvier et le 31 juillet de chaque année, un rapport sur l'évolution de l'emploi et des coûts salariaux. En outre, le Conseil central de l'économie est tenu d'établir, chaque année avant le 30 septembre, un rapport technique sur la marge maximale disponible pour l'évolution du coût salarial, marge qui est déterminante pour la conclusion des accords collectifs de travail.
Par la loi du 5 août 1991 sur la protection de la concurrence économique, a été instituée au sein du Conseil une "Commission de la Concurrence" qui, selon les cas, rend un avis au Gouvernement, au Ministre compétent ou au "Conseil de la Concurrence" sur les arrêtés d'exécution de la loi précitée, les projets de modification de ladite loi et toutes les questions intéressant la politique de la concurrence en général.
Conformément à la loi du 16 juillet 1993 visant à achever la structure fédérale de l'état, et qui introduit notamment un système d'écotaxes, une commission dite de suivi des écotaxes a été créée dans le cadre des services du Premier Ministre, laquelle est chargée d'évaluer les conséquences micro et macro-économiques desdites taxes, plus particulièrement en matière d'emploi et d'efficacité écologique, d'adapter les tarifs et soumettre les conditions, de collaborer aux campagnes d'information et de sensibilisation relatives à ces taxes, etc. Cette commission de suivi est tenue de recueillir l'avis du Conseil avant d'émettre son propre avis.