Le Conseil du commerce et des technologies UE-États-Unis doit saisir la balle au bond pour jouer un rôle moteur dans le commerce, la technologie et l’innovation

Lors de sa session plénière de juillet, le Comité économique et social européen (CESE) a fait valoir que le nouveau Conseil du commerce et des technologies (CCT) pouvait devenir un outil innovant permettant à l’UE et aux États-Unis d’œuvrer conjointement à un monde plus sûr et plus prospère, fondé sur les principes du développement durable et des valeurs démocratiques. Le Conseil est conçu comme un processus participatif et, à ce titre, il doit prouver dans la pratique sa transparence et sa volonté de collaborer avec la société civile et les parties prenantes.

Lancé il y a un an lors du sommet UE-États-Unis qui s’est tenu à Bruxelles le 15 juin 2021, le Conseil du commerce et des technologies doit assumer un rôle de chef de file pour protéger les valeurs démocratiques et le commerce fondé sur des règles en cette période de turbulences géopolitiques. Il peut être la cheville ouvrière d’un programme visant à relancer le partenariat grâce à des canaux de coopération fiables.

Christa Schweng, présidente du CESE, a déclaré: Le Conseil du commerce et des technologies est une nouvelle forme de coopération au caractère novateur et participatif. Son principal objectif doit être d’étudier comment le commerce et la technologie peuvent renforcer le bien-être de nos sociétés. La société civile organisée des deux côtés de l’Atlantique doit jouer un rôle important au sein du CCT. Cela doit advenir dans la transparence et l’inclusivité.

L’UE et les États-Unis entretiennent toujours les relations économiques bilatérales les plus intégrées au monde, représentant la moitié du PIB mondial et un tiers des flux commerciaux mondiaux. Toutefois, l’économiste et écrivain Fredrik Erixon, invité à intervenir en plénière, a souligné que les deux continents étaient en déclin économique relatif, ce qui signifie que leur part dans le PIB mondial diminue, alors que d’autres marchés connaissent une croissance plus rapide.

M. Erixon a fait valoir que cette initiative constitue pour les États-Unis et l’Europe une nouvelle occasion d’exercer une influence sur l’économie mondiale, en montrant un front uni et en recherchant des collaborations avec des pays partageant les mêmes valeurs économiques et politiques. Les points de vue des deux parties convergent sur la manière dont le monde évolue et sur ce que cela implique tant pour l’UE que pour les États-Unis, confrontés à un monde qui pourrait être dominé par des régimes qui ne partagent pas de valeurs démocratiques, a souligné M. Erixon.

Dans son avis d’initiative sur le thème: Le nouveau Conseil du commerce et des technologies UE - États-Unis en action: priorités aux entreprises, aux travailleurs et aux consommateurs et garanties nécessaires, le CESE souligne les priorités du CCT, à savoir pour l’essentiel la nécessité d’établir un cadre réglementaire commun et de réagir aux fortes perturbations des marchés en garantissant les chaînes de valeur et d’approvisionnement mondiales, l’approvisionnement en énergie et en matières premières ainsi que la sécurité alimentaire.

Timo Vuori, membre du CESE et rapporteur de l’avis, a souligné le rôle de la transparence et d’un engagement fort des parties prenantes des deux côtés de l’Atlantique, en insistant sur la nécessité d’une bonne coopération. Le CCT UE-États-Unis doit, à court et à long terme, apporter des solutions pour améliorer l’environnement commercial bilatéral et international. Dans le cas contraire, le CCT pourrait perdre son élan et cesser d’être une plateforme efficace pour relever les défis pratiques, a déclaré M. Vuori.

Tanja Buzek, membre du CESE et corapporteure de l’avis, s’est félicitée de la création récente du dialogue tripartite sur le commerce et le travail, créant ainsi un canal officiel permettant aux partenaires sociaux des deux côtés de l’Atlantique d’éclairer le processus du CCT et d’influencer les relations transatlantiques en matière de commerce et d’investissement. L’utilisation de la technologie pour détecter le travail forcé pourrait montrer l’utilité de l’action du CCT. Mme Buzek a également ajouté que le Conseil devrait être indépendant des cycles politiques, œuvrant à être une plateforme institutionnelle démocratique stable, à long terme, pour le partenariat transatlantique.

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The EU-US Trade and Technology Council must seize the momentum to lead in trade, technology and innovation