La transition vers un avenir plus durable pour l’Europe – Une stratégie pour 2050 (avis d'initiative)

EESC opinion: La transition vers un avenir plus durable pour l’Europe – Une stratégie pour 2050 (avis d'initiative)

Contexte

En raison des crises mondiales, et des changements intervenus dans l’environnement économique et social, la stratégie Europe 2020 n’a pas produit les résultats escomptés, et doit être réformée. Il faudrait mettre en place une nouvelle stratégie renforcée, dotée d’une perspective bien plus vaste et assortie d'un calendrier. La société civile européenne devrait prendre la direction des opérations et proposer une stratégie européenne ambitieuse, qu’elle communiquerait à travers un nouveau récit d’avenir en lançant un appel à la jeune génération.

Une stratégie de ce type doit tirer parti d'activités coordonnées en matière de développement pour relancer la dynamique destinée à surmonter les difficultés de la nouvelle économie, favoriser une croissance économique durable, renforcer les fondements de la protection sociale et de la démocratie, soutenir la coexistence de différentes cultures et prendre dûment en compte l’environnement.

Cet avis d'initiative est une proposition conjointe de deux organes du CESE qui cultivent une approche transversale et horizontale: l’Observatoire du développement durable (ODD) et le comité de pilotage Europe 2020.

Points clés

  • Comme toutes les autres régions du monde, l’Europe est confrontée à trois grands problèmes: 1) l’épuisement des ressources naturelles de la planète, 2) les inégalités sociales et 3) la défiance du public envers la classe politique. Ces trois grands problèmes doivent être replacés dans le contexte de la numérisation et de la mondialisation.
  • Après avoir analysé attentivement les interactions entre ces trois problèmes majeurs et la numérisation, le Comité économique et social européen (CESE) invite la Commission européenne à préparer une stratégie à long terme pour le développement durable de l’Europe. Le présent avis a pour objet d’exposer des problèmes et des éléments de réflexion à prendre en considération dans la préparation de cette stratégie à long terme.
  • Premièrement, celui-ci analyse les incidences sociétales et économiques, positives et négatives, de la numérisation. Deuxièmement, il évoque les conséquences des limites de la planète et du défi écologique global. En troisième lieu, le présent avis présente des chiffres relatifs aux inégalités sociales, ainsi qu’une analyse de la perte de confiance des citoyens envers les gouvernements et les institutions internationales.
  • Il est primordial que la stratégie comporte des recommandations d’action précises pour aider l’Europe à affronter les trois grands défis auxquels elle est confrontée et, ainsi, faire de «l’Europe que nous voulons» une réalité. La cinquième partie de l’avis propose des recommandations utiles pour l’avenir dans quatre domaines politiques, chacun consistant en six élément clé (l’innovation, la réglementation/la gouvernance, la politique sociale, le libre accès, l’éducation/la formation et la recherche) : une économie équitable, numérique et écologique; de nouvelles formes de gouvernance; la durabilité et le secteur financier; la promotion de la durabilité grâce au commerce international.
  • Le CESE recommande d’axer une telle stratégie sur le long terme et d’en faire une démarche explicite, intégrée sur le plan horizontal et vertical, gérable et participative. Par conséquent, le CESE considère qu’il est crucial de veiller à ce que la transition vers 2050 soit conçue et conduite en y associant pleinement les représentants de la société civile.