Jeunesse
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Le CESE est d'accord avec la Commission quant à la nécessité de modifier les règlements du Parlement et du Conseil relatifs au Fonds social européen et aux Fonds structurels, mais regrette que les crédits destinés au financement de l'Initiative pour l'emploi des jeunes ne résultent pas d'un renforcement du budget de l'Union, mais soient prélevés sur l'enveloppe budgétaire globale destinée à la cohésion. Le CESE est aussi convaincu que le montant prévu, à savoir 6 milliards d'euros, est insuffisant compte tenu de l'ampleur du problème et de l'urgence qu'il y a à le résoudre. Enfin, le CESE réitère que la limite d'âge donnant accès à la Garantie pour la jeunesse doit être portée à 30 ans afin de couvrir les jeunes qui se trouvent encore en phase de transition entre l’éducation et l’emploi.
Le CESE accueille favorablement le paquet "Emploi jeunes". Il recommande, lorsque c'est possible, de repousser la limite d'âge pour accéder au dispositif à 30 ans de manière à couvrir les jeunes qui sortent de l'université plus tard ou ceux qui se trouvent encore dans une phase transitoire entre les études et l'emploi et qui risquent de perdre contact avec le marché du travail. Il y a lieu également d'améliorer les conditions relatives à l'offre de stages et de garantir leur qualité
Le CESE recommande à la Commission européenne et aux États membres de soutenir la réalisation d'études et d'investigations supplémentaires afin de libérer le potentiel des enfants et des jeunes à hautes capacités, de faciliter l'emploi et l'aptitude à l'emploi au sein de l'Union européenne et, dans un contexte de crise économique, de valoriser davantage les connaissances spécialisées et d'éviter l'exode des personnes à hautes capacités. Il prône aussi qu'une attention plus soutenue soit consacrée aux modèles et expériences de travail avec des étudiants à hautes capacités intellectuelles qui ont cours dans chacun des États membres, et présente plusieures propositions afin d'améliorer la prise en charge éducative des enfants et des jeunes dotés de hautes capacités.
Le CESE estime que la question doit être analysée très soigneusement et placée dans un cadre communautaire en tenant compte des principes de subsidiarité et de proportionnalité. L'accent doit être mis sur l'autonomisation, l'information et l'éducation des enfants, des familles et des enseignants. Le CESE invite les annonceurs et les sponsors à adopter et à appliquer les plus hauts niveaux de protection en ce qui concerne le droit des enfants.
Le CESE souligne l'utilité de l'initiative sur les perspectives d'emploi des jeunes et est prêt à participer à la mise en œuvre de cette initiative en coopérant avec les partenaires sociaux et les organisations de la société civile et en menant des actions conjointes avec les parties intéressées en vue de la promouvoir. La politique d'austérité et l'absence d'une politique de croissance claire et généralement reconnue peuvent compromettre le succès de l'initiative sur les perspectives d'emploi des jeunes. Il convient dès lors d'accorder une importance essentielle à la mise en place d'un cadre économique et financier idoine.
Le CESE estime que le programme "Erasmus pour tous" doit être un instrument clé pour augmenter le soutien apporté à l’éducation et à la formation afin de renforcer les compétences des citoyens, de contribuer à lutter contre les taux élevés de chômage des jeunes dans de nombreux États membres, de répondre aux besoins en main-d'œuvre qualifiée et de résoudre le problème de l'inadéquation des compétences sur le marché du travail. Recourir à un instrument de cette nature est d'autant plus important en cette période de crise économique, qui a des retombées négatives sur les marchés du travail.
L'avis d'initiative vise à expliquer la valeur ajoutée potentielle de l'enseignement et de la formation professionnels (EFP) en ce qui concerne le marché du travail, les acquis d'apprentissage, l'ouverture de nouvelles voies dans le domaine de l'éducation et la mobilité sociale au sein de l'UE. Les prévisions relatives aux besoins futurs en compétences au sein de l'UE laissent présager une augmentation de la demande pour une main-d'œuvre moyennement et hautement qualifiée, ce qui impose une modernisation des systèmes d'enseignement et de formation professionnels dans les États membres.
Le CESE est en faveur d'un marché du travail ouvert et dynamique et d'une politique active en matière de marché du travail, qui motive les demandeurs d'emploi et les salariés à envisager une formation tout au long de la vie et contribue à renforcer la mobilité professionnelle et géographique. Une plus large place devrait être faite à la formation en alternance. Nul ne sait réellement à quoi ressembleront les emplois de demain, mais la formation devrait se baser sur les besoins des marchés du travail et les tâches réelles à accomplir. Il conviendrait d'améliorer la reconnaissance des qualifications acquises en dehors des systèmes de formation. Les programmes devraient s'attacher davantage aux compétences générales et innovantes.