Égalité entre les hommes et les femmes
Pages
Cet Avis met en évidence qu'en créant un terrain fertile pour l’entrepreneuriat féminin et des instruments financiers et législatifs appropriés, tels que l’intégration d’une perspective de genre dans le processus budgétaire, il est possible d’instaurer un écosystème financier inclusif dans l’UE et ses États membres tout en progressant plus rapidement vers l’égalité entre les hommes et les femmes. Il suggère que la diversité des équipes, avec une attention particulière accordée à la présence des femmes, soit un critère pour bénéficier d’un financement public. Cet Avis appelle aussi de ses vœux une vision ambitieuse de la part de la Commission et des institutions européennes en ce qui concerne l’intégration de la dimension de genre dans le processus budgétaire et l’investissement réalisé dans une optique de genre.
Le télétravail peut favoriser l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et devrait être un moyen de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. À cette fin, la charge des soins non rémunérés et du travail domestique effectués par les femmes doit être entièrement partagée avec les hommes. Ensuite, les règles applicables au lieu de travail doivent être appliquées au domicile, y compris en matière de santé et de sécurité et de protection contre le harcèlement et la violence. Étant donné qu’il n’existe pas de cadre européen consolidé en matière de télétravail, il est nécessaire d’évaluer l’efficacité des règles existantes. Les partenaires sociaux devraient revoir l’accord-cadre de 2002 sur le télétravail et lui donner un nouvel élan.
Avis du CESE: Télétravail et égalité entre les hommes et les femmes: conditions pour que le télétravail n’exacerbe pas la répartition inégale des tâches domestiques et de soins non rémunérées entre les femmes et les hommes, et pour que celui-ci soit un moteur de p
Le CESE décrit l’intégration comme un processus dynamique, qui engage à la fois les migrants et la société d’accueil. Le CESE estime que les défis de la migration doivent être abordés d'une manière globale. L’égalité entre les hommes et les femmes doit constituer l'un des piliers essentiels de l’intégration. La participation des familles et des parents migrants au sein des communautés locales et scolaires devrait commencer dès les premiers stades de l’accueil. Le CESE estime que la formation linguistique doit prévoir la découverte de la culture et la participation au sein de la communauté et de la société, ainsi que des conseils et informations aux migrants sur les avantages et objectifs d'une telle formation linguistique. Au vu des disparités présentes dans les États membres concernant l’enseignement des langues, le CESE réclame des lignes directrices communes au sein de l’Union européenne afin de garantir une approche unifiée et globale.
Cet avis, demandé par la Présidence allemande du Conseil, fait les principales recommandations suivantes:
- la collecte de données et le suivi des politiques de diversité sur le marché du travail doivent être améliorés à tous niveaux;
- les principes de gestion de la diversité doivent être intégrés dans les règles de l'UE et généralisés;
- davantage de fonds doivent être octroyés à la gestion de la diversité, afin de soutenir le travail des organisations de la société civile travaillant avec les groupes racialisés et les politiques de diversité mises en place par les partenaires sociaux;
- pour s'attaquer à la sous-utilisation des compétences des migrants et augmenter leur participation au marché du travail, celles-ci doivent être davantage reconnues. De plus, les migrants doivent bénéficier de formations gratuites et universelles, y compris des cours de langue;
L’égalité de genre n’est pas seulement une question de droits; c'est une nécessité sociale et économique pour l'UE, ses États membres et ses entreprises, dans la mesure où elle a un impact considérable sur la croissance durable et le PIB, tout en permettant d'exploiter le potentiel de 51% de la population de l'UE. L’UE doit faire de l’égalité entre les hommes et les femmes un objectif autonome assorti d’une stratégie contraignante, axée sur les mesures suivantes: lutter contre l'inégalité économique qui affecte les femmes, ainsi que la répression actuelle de leurs droits; ratifier et mettre en œuvre la Convention d'Istanbul sur toutes les formes de violence à l'égard des femmes (y compris le harcèlement); s'attaquer une fois pour toutes aux stéréotypes liés au genre, notamment par le biais des médias; et soutenir les organisations de la société civile qui œuvrent pour une plus grande égalité de genre.
Cet avis répond à une demande d'avis exploratoire du Parlement européen sur l'égalité entre les hommes et les femmes sur les marchés du travail européens, qui mettait un accent particulier sur la situation salariale et les obligations en matière de soins/garde. L'avis estime nécessaire d'élaborer une stratégie européenne intégrée et ambitieuse pour s'attaquer aux obstacles systémiques et structurels et mener à des politiques visant à améliorer l'égalité entre les hommes et les femmes et à contribuer à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux. Il réitère les positions du CESE sur l'écart de rémunération et l'équilibre travail-vie personnelle et recommande des systèmes de rémunération neutres. Il plaide en faveur de la lutte contre la ségrégation sexuelle dans les domaines de l'éducation, de la formation et du marché du travail, en particulier des femmes appartenant à des groupes vulnérables.