Le CESE constate que le rôle international de l’euro n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise financière. Si les mesures proposées par la Commission européenne sont bien accueillies et jugées nécessaires par le CESE, elles pourraient ne pas aller assez loin compte tenu de l’ampleur des défis sociaux et économiques de la zone euro. La cohésion sociale, la convergence économique vers le haut et la promotion de la compétitivité et de l’innovation devraient constituer les fondements sur la base desquels l’économie de la zone euro devrait opérer sa relance et favoriser un renforcement du rôle international de l’euro.
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L’avis présente des propositions sur la manière de renforcer le projet européen et de le rapprocher de ses citoyens. Il souligne les avantages pour le projet européen pour ses citoyens et trace la voie à suivre pour l'UE-27 vers davantage de convergence à travers l'UE.
Le CESE se félicite des réformes visant à accroître la qualité des investissements et la croissance de la productivité, l'inclusion et la qualité institutionnelle, ainsi qu'à garantir la stabilité macrofinancière et des finances publiques saines. Le CESE se félicite également de la reconnaissance de la nécessité d'investir dans l'éducation et la formation et de renforcer la dimension sociale de l'Union. Cependant, il reste à préciser comment ces objectifs doivent être atteints. Le CESE souligne que les progrès sont très lents et que les propositions sont souvent plutôt modestes dans les domaines où de nouvelles politiques ont été proposées, notamment une fiscalité équitable, l'union bancaire et le fonctionnement de la zone euro. De plus, le CESE reconnaît l'importance de lutter contre le changement climatique, mais les mesures adoptées jusqu'à présent restent insuffisant
Le CESE est d’avis que le renforcement de la résilience économique, objectif qui sous-tend les recommandations de la Commission européenne concernant la politique économique de la zone euro, est de la plus haute importance pour les économies de la zone euro. Toutefois, le Comité tiens à souligner que la recherche de la résilience économique devrait aller de pair avec une résilience accrue des marchés du travail, c’est-à-dire la capacité de ces marchés à résister aux chocs moyennant des coûts sociaux limités.
Le CESE approuve les objectifs de la recommandation du Conseil et une partie de ses propositions. Toutefois, il marque son désaccord concernant la proposition d’orientation globalement neutre de la politique budgétaire et la manière dont la recommandation sur les salaires est formulée.
Le CESE se félicite que le paquet de règlements relatifs au futur cadre financier pluriannuel contienne une proposition visant à renforcer l’activité d’investissement dans l’UE, notamment les projets d’investissement à long terme d’un intérêt public marqué, en observant le critère de développement durable. Pour le succès du fonctionnement du programme à l’examen, le Comité souligne l'importance de la participation des organisations de la société civile et des partenaires socioéconomiques. Le CESE apprécie l’effort déployé par la Commission européenne en vue de créer un instrument financier d’ensemble qui va permette une gestion unifiée, une transparence accrue et un potentiel de synergies. Le CESE apprécie qu’en sus du soutien aux infrastructures durables, aux petites et moyennes entreprises et à la recherche et l’innovation, le programme InvestEU s’axe aussi sur les investissements sociaux et les compétences.
Le CESE approuve, et fait siens, les motifs présidant à la création du programme d’appui aux réformes. Toutefois, le CESE estime que, pour réussir le lancement du programme et obtenir les bénéfices escomptés, il serait judicieux de répondre encore mieux aux quelques questions qui restent ouvertes.
Le CESE estime que le mécanisme européen de stabilisation des investissements (MESI) proposé est une avancée vers une plus grande intégration de la zone euro, voire une tentative d’encourager les États membres n’appartenant pas à la zone euro à adopter la monnaie unique. Toutefois, le CESE est d’avis qu’un régime d’assurance à l’échelle de l’Union bien conçu, qui agirait comme un stabilisateur automatique dans un contexte marqué par les chocs macroéconomiques, serait beaucoup plus efficace que le MESI tel qu’il est proposé.
Le CESE rejette fermement la proposition de la Commission de réduire le budget de l'UE de 10% en termes réels et invite instamment les États membres à trouver des solutions permettant de maintenir ce budget au même niveau que la période de programmation 2014-2020.
Le CESE se félicite dès lors du nouveau train de mesures proposé par la Commission européenne afin d’achever l’Union économique et monétaire (UEM) et de s’orienter vers une zone monétaire optimale. Le CESE soutient les différents objectifs proposés visant à renforcer le mécanisme de surveillance unique (MSU) et le mécanisme de résolution unique (MRU). Le Comité félicite que la communication à l’examen ouvre la possibilité d’un débat plus large et d’une approche progressive en ce qui concerne la mise en œuvre du système européen d’assurance des dépôts (SEAD). Il importe de préserver la dynamique actuelle en matière de mise en œuvre de l’union bancaire.