Une Union de l’égalité: plan d’action de l’UE contre le racisme 2020-2025 - Related Opinions
Par cet avis, le CESE soutient la proposition de la Commission européenne d'étendre la liste des infractions pénales de l'UE à toutes les formes de crimes et discours de haine. Il considère que les critères énoncés à l'article 83, paragraphe 1, du TFUE (évolutions significatives dans le domaine, dimension transfrontalière, nécessité d'agir sur des bases communes) sont remplis. Le CESE encourage donc le Conseil à approuver la Décision telle que proposée afin de permettre à la Commission européenne de fixer des règles minimales concernant la définition des infractions pénales et des sanctions dans ce domaine de criminalité.
Le CESE considère les manifestations d’antisémitisme, quelles qu’elles soient, comme incompatibles avec les valeurs et les normes européennes, en ce qu’elles conduisent à des violations du droit et à l’exclusion, ce qui constitue une menace non seulement pour les communautés concernées et la vie juive, mais aussi pour le patrimoine européen et l’Europe d’aujourd’hui, ainsi que pour un avenir européen démocratique. Le Comité soutient dès lors largement le lancement de la stratégie et le fait qu’elle ait été précédée d’un vaste processus de consultation en 2021. Il soutient résolument le fait que la stratégie vise non seulement à lutter contre l’antisémitisme, mais aussi à soutenir la vie juive. Il est convaincu que l’antisémitisme n’est pas seulement une violation du droit affectant les Juifs européens, mais qu’il constitue aussi un test pour l’idée européenne, le vivre-ensemble en Europe, l’état de droit, les droits fondamentaux et la démocratie.
Le CESE décrit l’intégration comme un processus dynamique, qui engage à la fois les migrants et la société d’accueil. Le CESE estime que les défis de la migration doivent être abordés d'une manière globale. L’égalité entre les hommes et les femmes doit constituer l'un des piliers essentiels de l’intégration. La participation des familles et des parents migrants au sein des communautés locales et scolaires devrait commencer dès les premiers stades de l’accueil. Le CESE estime que la formation linguistique doit prévoir la découverte de la culture et la participation au sein de la communauté et de la société, ainsi que des conseils et informations aux migrants sur les avantages et objectifs d'une telle formation linguistique. Au vu des disparités présentes dans les États membres concernant l’enseignement des langues, le CESE réclame des lignes directrices communes au sein de l’Union européenne afin de garantir une approche unifiée et globale.
Cet avis, demandé par la Présidence allemande du Conseil, fait les principales recommandations suivantes:
- la collecte de données et le suivi des politiques de diversité sur le marché du travail doivent être améliorés à tous niveaux;
- les principes de gestion de la diversité doivent être intégrés dans les règles de l'UE et généralisés;
- davantage de fonds doivent être octroyés à la gestion de la diversité, afin de soutenir le travail des organisations de la société civile travaillant avec les groupes racialisés et les politiques de diversité mises en place par les partenaires sociaux;
- pour s'attaquer à la sous-utilisation des compétences des migrants et augmenter leur participation au marché du travail, celles-ci doivent être davantage reconnues. De plus, les migrants doivent bénéficier de formations gratuites et universelles, y compris des cours de langue;
La démocratie libérale se fonde sur les libertés civiles et une société civile pluraliste mais, dans l’Europe d’aujourd’hui, elle est menacée par des forces politiques majeures. Le cadre social, politique et juridique doit rendre possible une société civile pluraliste. Pour défendre les valeurs européennes, il est nécessaire de pouvoir compter sur des partenaires sociaux et une société civile qui soient vigoureux. Le CESE plaide pour l’institution d’un «semestre démocratique», un mécanisme européen de contrôle, des mesures financières de correction en cas de non-respect des valeurs fondamentales de l’Union, l’instauration d’un agrément interinstitutionnel ou d’un statut européen pour les organisations de la société civile, ainsi que des mesures d’incitation fiscale pour le soutien à cette même société civile. Il s’impose de s’attaquer aux problématiques brûlantes de notre société, en apportant la garantie de la durabilité sociale et d’un système éducatif inclusif.
Le CESE fait valoir qu'un scénario de non-immigration en Europe aurait entre autres choses les conséquences suivantes: les économies des États membres pâtiraient de manière substantielle; les problèmes démographiques s’aggraveraient; les systèmes de retraite pourraient devenir insoutenables; le racisme et la xénophobie seraient encore plus présents qu’aujourd’hui. La non-intégration implique des risques et des coûts économiques, socioculturels et politiques. Par conséquent, la meilleure garantie contre d’éventuels coûts, problèmes et tensions à l’avenir consiste à investir dans l’intégration des migrants.
Un grand nombre de femmes et de filles roms continuent d’être confrontées à de multiples discriminations dans divers domaines qui touchent, entre autres, à la santé, à l’emploi et à l’éducation. Elles n’ont également que des possibilités limitées d’influer sur les politiques qui les concernent le plus. Aussi, le CESE fait valoir combien il importe de s’assurer de leur participation aux programmes qui leur sont destinés et de prévoir qu’elles y soient représentées de manière majoritaire dans les phases de planification et de mise en œuvre. Le CESE demande qu’il soit mis fin à l’enseignement ségrégué et réclame la suppression des pratiques de santé violant les normes déontologiques.
Les États membres de l'UE sont confrontés à l'arrivée massive de réfugiés, qui ont besoin d'être intégrés dans les sociétés d'accueil une fois que leur statut de protection est accordé. Le CESE a la conviction que l'intégration est une nécessité pour la préservation de la cohésion sociale.