L’action de l’Union européenne dans la période d’après la COVID-19: améliorer la reprise grâce au sport (avis d’initiative )

This page is also available in

Avis du CESE: L’action de l’Union européenne dans la période d’après la COVID-19: améliorer la reprise grâce au sport (avis d’initiative )

Points clés

 

Après la longue période de pandémie, qui a eu de graves répercussions sur le monde sportif et les clubs de sport en particulier, une approche stratégique est nécessaire afin de renforcer le rôle du sport et de l’activité physique dans la construction d’une société plus résiliente et plus durable, dans le contexte plus large du processus de reprise économique et sociale.

Le sport et l’activité physique devront être intégrés dans les stratégies en faveur du développement économique et social. Il convient de renforcer la valeur du sport en tant que moteur de la durabilité sociale, économique et environnementale et de reconnaître l’importance du dialogue social relatif au bien-être et à l’activité physique sur le lieu de travail.

La valeur du sport et de l’activité physique à l’école devrait être mieux considérée, en accordant une attention particulière aux zones intérieures et aux territoires défavorisés en raison de leurs caractéristiques géographiques.

Au lendemain de l’urgence sanitaire, il faut rendre plus visibles, dans la politique européenne, les valeurs que représentent le sport et l’activité physique, tout en reconnaissant pleinement leur intérêt au même titre que les autres domaines d’action de l’Union. Par conséquent, il ne s’agit pas seulement de mener des politiques de cohésion, mais de mettre en œuvre un réel parcours d’émancipation, à savoir la vision d’une véritable transition sportive qui accorde une valeur majeure à l’impact produit sur le bien-être des personnes et leur qualité de vie.

Il convient dès lors:

  • d’inclure dans la liste des indices qu’Eurostat utilise pour mesurer la privation matérielle celui qui concerne le sport — c’est-à-dire le taux d’exclusion de la jouissance d’un bien nécessaire, le droit à la pratique sportive;
  • de parvenir à ce que le secteur sportif puisse avoir accès, pour la période 2021-2027, à tous les financements de l’Union européenne, en considérant le sport et l’activité physique comme un investissement dans le bien-être individuel et collectif des populations;
  • de prévoir, dans le programme Erasmus+, une augmentation de la part du financement total consacrée au sport et à la coopération intersectorielle;
  • d’élaborer des plans d’aide au secteur du sport en cas de crise et d’urgence (économiques, sociales et sanitaires), y compris des plans de préparation à ces crises, prévoyant notamment la simplification administrative nécessaire pour remédier à la lourdeur de la bureaucratie, en particulier pour les clubs sportifs de masse;
  • d’encourager le soutien aux réseaux de citoyenneté active dans le cadre de la réalisation de ces objectifs au niveau local, grâce à des partenariats entre les politiques publiques et les réseaux et à la coconception.