La bioéconomie – contribution à la réalisation des objectifs de l’UE en matière de climat et d’énergie, ainsi que des objectifs de développement durable des Nations unies. (avis exploratoire à la demande de la présidence autrichienne)

EESC opinion: La bioéconomie – contribution à la réalisation des objectifs de l’UE en matière de climat et d’énergie, ainsi que des objectifs de développement durable des Nations unies. (avis exploratoire à la demande de la présidence autrichienne)

Points clés:

  • Le CESE estime que la bioéconomie permet de créer de la valeur ajoutée pour la société en produisant, en transformant et en utilisant des ressources naturelles biologiques. La transition vers la neutralité carbone et la circularité agira de plus en plus comme un moteur de la bioéconomie, la bioéconomie durable ayant le potentiel de créer simultanément des avantages économiques, sociaux et environnementaux.
  • Le CESE souligne que la bioéconomie contribue à atténuer le changement climatique par le biais de trois mécanismes: la séquestration du CO2 dans l’atmosphère sous la forme de biomasse, le stockage du carbone dans les bioproduits, et le remplacement des matières premières et des produits fossiles par des matières premières biosourcées et des bioproduits.
  • Le Comité attire également l’attention sur le fait que la bioéconomie contribue à la réalisation des objectifs de l’UE en matière de climat et d’énergie en remplaçant les combustibles fossiles par de la bioénergie dans la production d’électricité, le chauffage et le refroidissement, ainsi que les transports. Elle contribue également à l’efficacité énergétique et à la sécurité de l’approvisionnement énergétique.
  • Le CESE est convaincu que la bioéconomie joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs globaux économiques, environnementaux et sociaux figurant dans le programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies (Objectifs de développement durable, ODD). Le rôle de la bioéconomie est étroitement lié aux objectifs relatifs à l’industrie, à l’agriculture et à la création d’emplois dans ces domaines.
  • Le Comité plaide en faveur de l’adaptation de la stratégie de l’UE en matière de bioéconomie si l’on veut assurer, dans le respect de la durabilité économique, environnementale et sociale, les conditions les plus favorables pour la bioéconomie européenne de manière à créer un avantage concurrentiel pour l’UE.
  • Le CESE souligne que les responsables politiques doivent donner des encouragements pour produire et dégager une biomasse durable au sein de l’UE et assurer un cadre stable, fiable et cohérent pour les investissements dans la bioéconomie tout au long des chaînes de valeur. En outre, les décideurs politiques devraient renforcer la demande de bioproduits par le biais des marchés publics, et adopter un cadre cohérent de règles techniques, de sécurité et en matière d’aides d’État afin d’établir des conditions de concurrence équitables pour les bioproduits.
  • Le CESE considère que la recherche et l’innovation sont essentiels au développement d’une bioéconomie à l’épreuve du temps. Il convient dès lors de poursuivre les efforts d’innovation encouragés par la stratégie pour la bioéconomie, y compris en ce qui concerne l’entreprise commune Bio-industries (EC Bio-industries).
  • Le Comité souligne le rôle essentiel de l’éducation, des services de conseil, des transferts de connaissances et de la formation si l’on veut que les travailleurs et les entrepreneurs disposent des informations et des compétences requises. Les citoyens devraient être bien informés sur la bioéconomie et sensibilisés à leurs responsabilités de manière à ce qu’ils puissent être des consommateurs actifs et prendre des décisions de consommation durable.
  • Le CESE attire l’attention sur le fait qu’une infrastructure adéquate est une condition sine qua non de la bioéconomie et nécessite un financement approprié. Des systèmes de transports efficaces sont nécessaires pour permettre l’accès aux matières premières et l’acheminement des produits sur les marchés.
  • Le CESE préconise que l’Union s’efforce de parvenir à un système mondial de fixation des prix des émissions de carbone, ce qui serait une manière neutre et efficace de promouvoir la bioéconomie et d’engager tous les acteurs du marché à atténuer le changement climatique.
  • Le CESE a la conviction que la participation de la société civile aux initiatives et aux processus décisionnels dans la bioéconomie est primordiale. Il souligne qu’il est essentiel de veiller à ce que la transition vers une économie à faible intensité de carbone se déroule de manière équitable.
  • Le Comité met en avant que seule une approche transsectorielle permettra de mettre en place avec succès une bioéconomie durable. D’où la nécessité d’une cohérence et d’une coordination entre les diverses politiques et les différents objectifs de l’UE. De même, il est important de veiller à ce que les mesures prises au niveau des États membres soient cohérentes.