Contenu essentiel de l'avis
Dans son avis, le CESE souscrit d'une manière générale à l'analyse de la Commission relative aux caractéristiques du secteur tout en faisant remarquer que les industries des métaux ne constituent pas un secteur homogène et qu'il est difficile d'émettre des affirmations générales. Il souligne que bon nombre des propositions restent trop générales et appelle la Commission à présenter dans le cadre du suivi de la communication à l'examen, un calendrier détaillant un catalogue de mesures concrètes jusque dans les différents sous-secteurs.
Le Comité suggère de mener, en coopération avec les parties concernées, des études spécifiques sur le développement de la demande, de la production et des technologies dans chacun des secteurs, qui s'accompagneraient, en se basant sur l'expérience de la CECA, d'un suivi permanent et d'un dialogue social. L'industrie de l'acier sert ici d'exemple en ce qui concerne la collecte d'informations relatives au fer et à l'acier. Par conséquent le Comité encourage la Commission à poursuivre la collecte d'informations essentielles pour les autres secteurs de la métallurgie, dans la mesure où il s'avère de plus en plus fréquemment que les statistiques générales de l'industrie sont trop pauvres pour être utiles à l'action politique concrète dans les autres sous-secteurs.
Concernant la politique énergétique, le Comité demande que soient prises des mesures qui, grâce à la transparence des prix et du marché, permettent un approvisionnement sûr, s'appuyant sur des contrats à long terme. Il signale de surcroît l'importance des énergies renouvelables et la contribution que l'industrie elle-même fournit à la génération d'électricité et de chaleur.
En matière de politique environnementale, il s'agit avant tout de trouver des solutions conciliant les objectifs de protection du climat avec l'emploi, la croissance et la compétitivité au niveau mondial. Dans son avis, le Comité plaide pour une série de mesures, à savoir: accorder la priorité aux accords internationaux; promouvoir les meilleures technologies les plus efficaces sur le plan énergétique; prendre en considération les investissements déjà engagés; tenir compte des contraintes technologiques de chaque secteur pour ce qui est de leur capacité à réduire les émissions; et prendre rapidement une décision quant à la reconnaissance du risque de fuite de carbone.
Le Comité se félicite de l'engagement pris par la Commission en faveur d'une intensification de l'innovation et de la recherche-développement ainsi que d'une amélioration des qualifications, et propose comme exemple, le projet ULCOS ("Ultra Low CO2 Steelmaking", c'est-à-dire fabrication d'acier à très faibles émissions de CO2) mené dans le cadre de la plateforme technologique européenne de l'acier (ESTEP).
De manière générale, le Comité partage l'avis de la Commission selon lequel il convient de mener un dialogue économique étroit avec les pays tiers en ce qui concerne les questions de politique commerciale. Il rappelle toutefois qu'il convient de conserver des instruments de politique commerciale conformes à l'OMC permettant de lutter contre les pratiques défavorables ou discriminantes à l'égard de l'industrie européenne des métaux.
S'agissant des aspects sociaux, le Comité souligne dans son avis que la Commission n'a présenté à l'industrie aucune proposition ni aucune mesure au sujet des aspects sociaux des industries des métaux.