Aperçu des coûts et des avantages des investissements dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail (SST)

Points clés

• Le présent avis définit de nouveaux défis dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail (SST), tels que la qualité de l’emploi, l’égalité, la numérisation et le changement climatique.
• Le CESE souligne le rôle important joué par les partenaires sociaux et les organisations de la société civile dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques durables en matière de SST.
• Les investissements dans la SST contribuent non seulement à l’amélioration du bien-être des travailleurs et des entrepreneurs, mais également à un niveau de rentabilité élevé, en particulier sur le plan de la réduction des coûts, de l’augmentation de la productivité et de l’amélioration de la viabilité des régimes de sécurité sociale.
• Le CESE réclame davantage d’investissements publics et privés dans la SST et davantage d’incitations financières pour les entreprises qui investissent dans ce domaine. Les investissements publics devraient être adaptés aux besoins des acteurs du marché du travail, en mettant particulièrement l’accent sur les petites et moyennes entreprises.
• Le CESE plaide pour une approche globale des investissements dans la SST. Il convient d’accorder une attention particulière à des questions telles que les risques psychosociaux, les troubles musculo-squelettiques, les maladies cardiovasculaires et le cancer ainsi qu’à la santé mentale.
• Le CESE appelle à réaliser des études plus complètes pour mieux comprendre les avantages qu’il y a à investir dans la SST. Il invite également les États membres à faire preuve d’une plus grande transparence en ce qui concerne le partage d’informations statistiques sur les maladies liées au travail, et à promouvoir l’échange de bonnes pratiques.
• Les investissements dans la SST devraient être abordés sous l’angle de la qualité de l’emploi. Des conditions de travail normalisées constituent la meilleure prévention des risques psychosociaux, ce qui se traduit par une amélioration du bien-être et une productivité accrue.
• Le CESE est préoccupé par le fait que l’accès à la SST et, partant, les avantages qui découlent des investissements dans ce domaine, ne sont pas répartis de manière uniforme dans l’ensemble des États membres de l’UE. Les différentes initiatives devraient intégrer les dimensions de genre, d’appartenance ethnique, d’âge et de handicap, et relier la stratégie relative à la SST au débat sur l’égalité.
• Le processus de numérisation pourrait apporter de nombreuses évolutions positives dans ce domaine. Toutefois, le CESE est préoccupé par le fait que de nouvelles formes d’emplois découlant de la numérisation pourraient échapper au champ d’application des réglementations relatives à la SST. Tous les travailleurs de l’UE devraient être protégés par la législation y afférente.
• Le CESE souligne que la SST non seulement profite à l’économie de l’UE mais constitue également un droit fondamental du travail. La promotion des normes de SST devrait couvrir également les pays avec lesquels l’UE a ratifié des accords commerciaux ou a développé d’autres formes de coopération, comme c’est par exemple le cas avec des pays du partenariat oriental ou du voisinage méridional.